1. PRÉSENTATION DU GROUPE COFACE
1.1L’historique du Groupe
COFACE SA (« la Société ») est la société holding du Groupe Coface (« le Groupe »). Elle exerce ses activités à travers sa principale filiale opérationnelle, la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (« la Compagnie ») et ses filiales. Les dates clés de son histoire sont décrites ci-dessous.
1.1.1Création et évolutions capitalistiques
La Compagnie est créée par décret en 1946 et constituée en 1948 pour soutenir le commerce extérieur français. Elle est à l’origine du Groupe tel qu’il existe aujourd’hui. Ses premiers actionnaires – compagnies d’assurance, banques et autres établissements financiers – étaient pour la plupart contrôlés par l’État français. À la suite de la privatisation de bon nombre de ces entreprises dans les années 1980, la participation indirecte de l’État français a progressivement diminué.
Avec la privatisation de la SCOR (conséquence de celle de l’UAP), son principal actionnaire, la majorité du capital de la Compagnie devient privée, mais Coface continue de gérer des garanties publiques pour le compte de l’État français.
La Compagnie est introduite en bourse par ses actionnaires sur le premier marché de la Bourse de Paris.
Natexis Banques Populaires, issue du rachat par la Caisse centrale des banques populaires de Natexis, elle-même issue du rapprochement de deux actionnaires originels du Groupe (la Banque française du commerce extérieur et le Crédit national) acquiert auprès de la SCOR 35,26 % du capital de la Compagnie et en devient l’actionnaire majoritaire en détenant 54,4 % du capital.
La Compagnie, après avoir été retirée de la cote en 2004, devient une filiale détenue à 100 % par Natixis, elle-même issue de la fusion de Natexis Banques Populaires et d’Ixis CIB. Natixis est la banque de financement, de gestion d’actifs et de services financiers du groupe BPCE, l’un des principaux groupes bancaires français né du rapprochement en 2009 des Banques Populaires et des Caisses d’Épargne.
La Société renforce ses fonds propres par deux augmentations de capital entièrement souscrites par Natixis, pour des montants respectifs de 50 et 175 millions d’euros, notamment en vue de maintenir la marge de solvabilité du Groupe dans le contexte de fort ralentissement économique.
Le 27 juin, la Société s’introduit en bourse, sur le compartiment A du marché réglementé d’Euronext Paris. L’offre porte sur un total de 91 987 426 actions, soit 58,65 % de son capital et de ses droits de vote.
La société procède à deux programmes de rachats d’actions, respectivement de 30 et 15 millions d’euros, en application du deuxième pilier de Fit to Win qui vise à améliorer l’efficacité en capital de son modèle économique.
Au 24 juin, le conseil scientifique des indices d’Euronext inclut COFACE SA au sein du SBF120, indice phare de la Bourse de Paris. Cela résulte de l’amélioration de la liquidité du titre Coface et de la hausse de sa capitalisation boursière.
Le 25 février, Natixis annonce la cession de 29,5 % du capital de COFACE SA à Arch Capital Group Ltd (« Arch »). La réalisation définitive de l’opération est soumise à l’obtention de l’ensemble des autorisations réglementaires requises. Au 31 décembre, la participation de Natixis dans le capital de la Société reste de 42,20 % en attendant la finalisation de l'opération.
Le 26 octobre, la société procède au lancement d’un programme de rachat d’actions de 15 millions d’euros. A travers son plan Build to Lead, Coface poursuit l’amélioration de l’efficacité en capital de son modèle économique.
Le 10 février, Natixis et Arch Capital Group ont annoncé que la transaction portant sur la cession de 29,5 % des titres de Coface SA avait obtenue toutes les autorisations nécessaires. Suite à cette cession, la participation de Natixis dans le capital de la Société est de 12,7 %.
Le 6 janvier, Natixis a annoncé la cession de sa participation résiduelle dans Coface SA. Cette cession représentait environ 10,04% du capital social de Coface SA, soit 15 078 095 actions. Elle a été effectuée par voie d’un ABB (construction accélérée d’un carnet d’ordres) au prix moyen de 11,55 €. A l’issue de cette opération, Natixis ne détient plus aucune action de Coface SA.
1.2Présentation du marché de l’assurance-crédit et de l’environnement concurrentiel
1.2.1Le marché de l’assurance-crédit
L’assurance-crédit a pour objet de protéger une entreprise contre le défaut de paiement de ses créances commerciales. C’est une garantie d’assurance conditionnelle, sur des contreparties approuvées par l’assureur. La solution inclut deux services fondamentaux : la prévention des risques assurés – par la sélection et la surveillance des acheteurs assurés – et le recouvrement des créances impayées. Dans la forme classique du produit, ces deux services sont les marqueurs essentiels des savoir-faire des acteurs du secteur.
La principale activité du Groupe porte sur l’assurance-crédit court terme, c’est-à-dire pour des risques d’une durée inférieure à 12 mois. C'est un marché d’environ 8 milliards d’euros de primes. Le Groupe est également actif sur le marché de l’assurance-crédit de moyen terme à travers son offre Single Risk. Il s’agit d’un marché mondialisé et souvent syndiqué d’environ 1,8 milliard d’euros de primes. En 2022, l’activité Single Risk représentait environ 1,4 % du chiffre d’affaires consolidé du Groupe.
Le Groupe considère que le secteur de l’assurance-crédit présente un potentiel de croissance. Le taux de pénétration par l’assurance-crédit du volume global des créances commerciales dans le monde reste en effet toujours faible, estimé entre 5 et 7 %, offrant un potentiel de conquête réel. Cependant, la croissance du secteur reste modeste, autour de 3 %, et oscillant typiquement entre 0 % (2016) et 5 % (2005-2009, 2019) quand elle est portée par la conjoncture mondiale (1). En 2020, le marché s’est en revanche contracté de plus de 5%, sous l’effet de la crise économique engendrée par la Covid-19, ce qui a fait place à une dynamique reprise depuis 2021, renforcée en 2022 par les effets d’inflation à l’œuvre.
La croissance du secteur dépend effectivement de plusieurs facteurs, qui se combinent parfois en pressions contradictoires :
- ●la conquête commerciale des acteurs du secteur (et à l’inverse leur perte éventuelle de clients) ;
- ●la croissance organique du chiffre d’affaires des clients assurés-crédit ;
- ●l’évolution des prix, à la hausse ou à la baisse ;
- ●la politique de sélection des risques par les acteurs, à la hausse ou à la baisse.
1.3Les principales activités
L’activité du Groupe est principalement centrée sur l’assurance-crédit qui représente 89,8 % de ses revenus en 2022. Elle consiste à proposer aux entreprises des solutions pour les protéger contre le risque de défaillance financière de leurs clients débiteurs, tant sur leur marché domestique qu’à l’export.
Le Groupe est par ailleurs présent sur le marché de l’affacturage, en Allemagne et en Pologne, et sur le marché du cautionnement. Dans certains pays, essentiellement en Europe centrale et en Israël, le Groupe a historiquement commercialisé des produits d’information et de recouvrement. En 2020, le Groupe a décidé de moderniser son offre d’information pour développer de nouveaux marchés. Le nouveau portail commercial ICON a été lancé et l’activité est entrée en phase d’accélération, conformément au plan stratégique du groupe.
Le Groupe génère son chiffre d’affaires consolidé de 1 812 millions d’euros auprès d’environ 100 000 (1) clients. Le revenu annuel moyen par client est inférieur à 30 000 euros et réalisé dans des secteurs d’activité et des géographies très diversifiés.
Le Groupe considère ne pas être dépendant d’assurés particuliers. Au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2022, l’assuré le plus important représentait moins de 1,2 % de son chiffre d’affaires consolidé.
Le tableau suivant présente l’évolution de la contribution de ces activités au chiffre d’affaires consolidé (à périmètre et taux de change courants) du Groupe au 31 décembre de la période 2020-2022 :
/Chiffre d’affaires consolidé par activité
(en milliers d’euros et en % du Groupe) |
Voir aussi paragraphe |
31/12/22 |
31/12/21 |
31/12/20 |
|||
---|---|---|---|---|---|---|---|
(en milliers d’euros) |
(en %) |
(en milliers d’euros) |
(en %) |
(en milliers d’euros) |
(en %) |
||
Primes brutes acquises – Crédit |
|
1 444 175 |
79,7 % |
1 242 767 |
79,3 % |
1 132 876 |
78,1 % |
Primes brutes acquises – Single Risk |
|
24 480 |
1,4 % |
15 839 |
1,0 % |
21 141 |
1,5 % |
Primes brutes acquises – assurance-crédit |
|
1 468 655 |
81,1 % |
1 258 606 |
80,3 % |
1 154 017 |
79,5 % |
Accessoires de primes (1) |
|
158 582 |
8,8 % |
140 691 |
9,9 % |
143 985 |
9,9 % |
Autres prestations et services liés (2) |
|
39 |
0,0 % |
156 |
0,0 % |
102 |
0,0 % |
Chiffre d’affaires de l’activité d’assurance-crédit |
1.3.1 |
1 627 276 |
89,8 % |
1 399 453 |
89,3 % |
1 298 104 |
89,5 % |
Primes brutes acquises – Caution |
1.3.3 |
58 809 |
3,2 % |
54 031 |
3,4 % |
50 317 |
3,5 % |
Commissions de financement |
|
32 888 |
1,8 % |
26 409 |
1,7 % |
26 995 |
1,9 % |
Commissions d’affacturage |
|
41 126 |
2,3 % |
39 712 |
2,5 % |
32 758 |
2,3 % |
Autres |
|
-3 601 |
- 0,2 % |
- 1 720 |
- 0,1 % |
- 1 302 |
- 0,1 % |
Produit net des activités bancaires (affacturage) |
1.3.2 |
70 414 |
3,9 % |
64 400 |
4,1 % |
58 450 |
4,0 % |
Information et autres services |
|
49 269 |
2,7 % |
42 266 |
2,7 % |
34 523 |
2,4 % |
Gestion de créances |
|
6 202 |
0,3 % |
7 708 |
0,5 % |
9 469 |
0,7 % |
Chiffre d’affaires de l’activité d’information et autres services |
1.3.4 |
55 471 |
3,1 % |
49 974 |
3,2 % |
43 992 |
3,0 % |
Chiffre d’affaires consolidé |
Note 22 |
1 811 970 |
100,0 % |
1 567 858 |
100,0 % |
1 450 864 |
100,0 % |
|
1.4Positionnement du Groupe Coface région par région
Le Groupe, fort d’une présence internationale de premier plan, organise ses activités autour des sept régions géographiques dans lesquelles il commercialise ses produits :
- ●Europe de l’Ouest,
- ●Europe du Nord,
- ●Europe centrale,
- ●Méditerranée & Afrique,
- ●Amérique du Nord,
- ●Amérique latine
- ●Asie-Pacifique.
Les activités du Groupe dans la région Europe de l’Ouest
/Disponibilité de l’offre du Groupe
Chiffres clés
Le Groupe, qui emploie à ce jour environ 1 013 personnes pour la région Europe de l’Ouest, y a réalisé un chiffre d’affaires de 359,6 millions d’euros, soit 19,8 % de son chiffre d’affaires total au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2022.
Typologies des pays et offre
Les activités du Groupe en Europe de l'Ouest sont très largement orientées vers la commercialisation de polices d’assurance-crédit. Néanmoins, elles présentent localement certaines particularités, comme en France où le Groupe commercialise également des produits de caution et des polices Single Risk. Par ailleurs, tous les pays de la région ont significativement renforcé leur offre d’information, en lien avec le plan stratégique Build to Lead.
Les pays de la région Europe de l’Ouest représentent des marchés d’assurance-crédit matures. L’offre est distribuée principalement par le biais de courtiers en assurance-crédit spécialisés. Les grands courtiers s'appuient sur leur propre réseau de distribution international ou font appel à des partenaires de distribution tiers, notamment pour les programmes internationaux. En France, Coface complète son réseau de distribution par une force de vente directe sur l'ensemble du territoire et diversifie son approche de distribution multicanal en développant des partenariats avec des banques.
Commercialisation et stratégie
1.5La stratégie du Groupe
Lancé en 2020, le plan Build To Lead - 2023, consolide les succès de Fit to Win en renforçant l'expertise, les synergies et l'agilité de Coface. Il ambitionne de réaffirmer le leadership de Coface dans l'assurance-crédit en plaçant le client au centre de la stratégie de Coface, tout en créant des options de croissance dans des activités adjacentes, présentant de fortes synergies.
La crise sanitaire de la COVID et les déstabilisations économiques confirment l’importance des ambitions de résilience, de réactivité en matière de service client et d’agilité du plan Build to Lead. Les ambitions sont maintenues, avec une modulation des priorités pour prendre en compte les évolutions de l’environnement économique.
1.5.1Ambitions et objectifs du plan Build To Lead
L'objectif du plan Build to lead est de créer les conditions d’une croissance profitable et résiliente à long terme pour Coface. Il s'appuie pour cela sur deux principes directeurs :
- ●renforcer le leadership du Groupe sur le marché de l’assurance-crédit, en plaçant ses clients et ses partenaires au cœur de sa stratégie ; et
- ●créer des opportunités de croissance, en particulier par le développement d’activités adjacentes au métier historique d’assureur-crédit de Coface : services d’information, caution, single risk et affacturage… ;
1.6Organisation du Groupe
L’organisation du Groupe s’appuie sur sept régions et des directions fonctionnelles. Chacune des sept régions du Groupe est dirigée par un directeur régional, membre du Comité Exécutif du Groupe.
Cette organisation fondée sur des responsabilités précises et une gouvernance transparente, vise à faciliter la mise en œuvre des orientations stratégiques du Groupe.
- ●la direction de la stratégie et du développement, dirigée par Thibault Surer, à laquelle sont rattachées les équipes de planning stratégique, marketing & innovation, partenariats, recherche économique, datalab et information ;
- ●la direction de la souscription, dirigée par Cyrille Charbonnel. Cette direction regroupe la direction de l’arbitrage, le contentieux et recouvrement, et la souscription commerciale ;
- ●la direction commerciale dirigée par Nicolas Garcia ;
- ●la direction de l'audit dirigée par Nicolas Stachowiak ;
- ●la direction finance et risques, dirigée par Phalla Gervais ;
- ●le secrétariat général, dirigée par Carole Lytton, qui regroupe la direction juridique, la direction des ressources humaines, la direction de la conformité et la direction de la communication ;
- ●la direction Business Technologies, dirigée par Keyvan Shamsa ;
- ●La direction des opérations, dirigée par Declan Daly.
Au sein des fonctions clés (risques, actuariat, conformité et audit), les liens entre le siège et les directions régionales revêtent un caractère hiérarchique, afin de renforcer la cohérence des orientations de ces fonctions à l'échelle de l'ensemble du Groupe, et de s'assurer de l'indépendance de la bonne exécution des activités de contrôle. Pour les autres fonctions, les liens fonctionnels sont organisés selon le principe d’une organisation matricielle forte.
1.6.1Direction de la stratégie et du développement
- ●le planning stratégique, qui est en charge de la planification stratégique, conduit des études stratégiques ainsi que le développement du Groupe par croissance externe ;
- ●le marketing & l'innovation, qui analyse la concurrence (études de marché), détermine la segmentation client, définit l’offre produits et services du Groupe, le pricing, et conduit la stratégie en matière d’innovation/digitalisation ainsi que les projets qui en découlent ;
- ●le département partenariats, qui est en charge de développer et mettre en place des nouveaux accords de distribution et de fronting ;
- ●la recherche économique, qui réalise des analyses et publie des études macro-économiques ;
- ●le Data Lab, qui est chargé de soutenir les projets de modélisation, d'innovation et de transformation digitale de notre entreprise ;
- ●l'Information, qui a vocation à développer les services d'information. Sa mission est également de sélectionner et coordonner les fournisseurs d’information et les centres de services pour alimenter les bases de données utilisées par l'arbitrage.
1.7Systèmes d’information et processus
1.7.1Présentation générale
Le recours à des systèmes d’information performants, fiables et sécurisés est un enjeu majeur pour le Groupe dans le cadre de ses offres commerciales ; l’expérience numérique fournie à ses clients au travers de ses offres étant un axe de développement important. Il l’est aussi pour ses procédures de gestion, de reporting et de contrôle interne, afin d’avoir une vue globale de l’ensemble de ses activités, de la réalisation de ses plans stratégiques et de son développement, de la gestion de ses risques, ainsi que des suites données aux rapports d’audits internes et externes.
Au cours des dernières années, le Groupe a mis l’accent sur l’alignement de ses systèmes d’information sur ses objectifs stratégiques, leur unification, leur modernisation et la sécurisation des données Métier. Cette démarche s’est poursuivie dans le cadre du plan stratégique qui intègre une forte composante de rationalisation des processus et d’automatisation des systèmes d’information. Conformément à son plan de reprise d’activité (PRA), l’ensemble des serveurs dans le monde est hébergé dans deux centres de traitement des données (data center) externes situés en France dans la région parisienne et prochainement un troisième de stockage dit à froid. Les données sont stockées dans un cloud privé. Ces deux sites regroupent les équipements de systèmes d’information du Groupe (serveurs, stockage, sauvegardes, équipements réseaux et télécommunications, sécurité, etc.). En cas de défaillance de l’un de ces deux sites, l’autre prend le relais de manière totalement transparente pour l’ensemble des utilisateurs. La partie « systèmes d’information » du PRA est testée deux fois par an.
Le Groupe a fait le choix de garantir un niveau élevé d’expertise et de qualité dans la gestion des données et s’est orienté vers des systèmes d’information ouverts, permettant d’accompagner les évolutions technologiques nécessaires à ses activités au travers d’un parc applicatif constitué d’applications développées en interne et de progiciels.
En outre, le Groupe a inscrit ses systèmes d’information dans une démarche de qualité basée sur le référentiel ITIL (Information Technology Infrastructure Library) et les équipes de développements intègrent la méthode Agile et de certification active. Ainsi, les systèmes d’information du Groupe Coface font l’objet d’une certification ISO 9001 depuis l’année 2000 (1).
De manière générale, grâce à cette nouvelle architecture, les coûts de maintenance ont diminué, la sécurisation et l’assurance de continuité de l’activité ont été améliorées. Le Groupe s’attache à investir dans ses systèmes d’information afin d’appuyer notamment sa stratégie commerciale et d’innovation, tout en maîtrisant les dépenses et investissements y afférents.
Les systèmes d’informations s’étendent aujourd’hui aux domiciles des personnels avec la pandémie. Conformément au plan de continuité d’activité (PCA), le Groupe a renforcé ses moyens permettant de conserver le niveau de sécurité et de disponibilité en dehors des locaux de l’entreprise. Cette période a également été l’occasion pour les criminels de développer leurs activités. Le Groupe a donc décidé de renforcer sa sécurité en augmentant les ressources allouées à la sécurité, tant humaines que techniques. Les processus ont été revus pour s’assurer que la sécurité est prise en compte, les solutions existantes ont été améliorées, de nouvelles ont été ajoutées. Le fruit de ce travail a déjà porté ses fruits en permettant de contrer ces attaques toujours plus nombreuses.
1.8 Environnement réglementaire du Groupe
Le Groupe est régi par une réglementation spécifique dans chacun des États dans lesquels il exerce ses activités d’assurance ou d’affacturage, directement, par l’intermédiaire de succursales ou de filiales ou dans le cadre de partenariats. Dans certaines juridictions, l'activité de vente d'information et/ou de recouvrement de créances peut être également réglementée.
1.8.1 Activités d’assurance-crédit
Règles générales de surveillance et de contrôle des activités du Groupe
Le Code des assurances, notamment en son livre III, prévoit qu’une entreprise d’assurance titulaire de l’agrément d’un État membre, lui permettant d’exercer ses activités dans une ou plusieurs branches d’assurance, peut exercer ces mêmes activités, directement ou par le biais de succursales, dans le cadre du passeport européen.
La Compagnie, en sa qualité d’entreprise d’assurance, est soumise aux dispositions du Code des assurances et à la réglementation de l’Union européenne, notamment Solvabilité II. La Compagnie et ses succursales en Union européenne sont placées sous le contrôle de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), autorité administrative indépendante. Il veille, notamment, à ce que les entreprises d’assurances soient toujours en mesure de tenir leurs engagements vis-à-vis de leurs assurés par l’application de politiques internes appropriées et un niveau de fonds propres suffisant. Dans ce cadre, des contrôles de second niveau ont été mis en place depuis 2008. Ils portent principalement sur :
- ●les licences et autorisations réglementaires,
- ●la conformité à la réglementation relative à la protection des données personnelles,
- ●la mise en place de procédures propres à garantir la confidentialité des données,
- ●les règles de gouvernance,
- ●le respect de la législation anti-blanchiment et lutte contre le financement du terrorisme,
- ●les obligations mises à la charge des sociétés d’assurance en matière de Know Your Customer, et
- ●l’efficacité des procédures de reporting.
La Société, en sa qualité de holding d’un groupe d’assurance, fait également l’objet de la surveillance complémentaire de l’ACPR en ce qui concerne le respect des normes de solvabilité (voir paragraphe 5.2.2 « Risques financiers »).
Conformément aux articles L.322-4 et R.322-11-1 à R.322-11-3 du Code des assurances, toute personne, agissant seule ou de concert, qui a l’intention d’accroître ou diminuer sa participation, directement ou indirectement, dans le capital social de la Société ou de la Compagnie, de telle sorte que les droits de vote détenus par cette personne (ou ces personnes dans le cas d’une cession ou extension de participation effectuée de concert) franchiraient à la hausse ou à la baisse le seuil du dixième, du cinquième, du tiers ou de la moitié des droits de vote de la Société ou de la Compagnie, est tenue de notifier un tel projet à l’ACPR et d’obtenir son accord préalable. En application de l’article L.561-2 du Code monétaire et financier, la Compagnie est soumise au dispositif législatif relatif à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Le dispositif actuel, codifié au sein du titre sixième du livre V du Code monétaire et financier qui comprend la surveillance des éventuelles pratiques par lesquelles des tiers utiliseraient des opérations d’assurance pour se livrer à la corruption ou au fait de réinjecter dans l’économie légale des fonds obtenus au moyen de la commission d’infractions pénales. Les transactions susceptibles de matérialiser un acte de corruption, de blanchiment de capitaux ou de financement du terrorisme font l’objet d’analyses et conduisent, le cas échéant, à une déclaration de soupçon auprès de Tracfin (Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins), qui est en France l’autorité compétente en la matière.
Suite à l’entrée en vigueur en 2017 de la loi du 9 décembre 2016 relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique, dite « Sapin II », le Groupe a revu ses procédures internes afin de s’assurer de leur conformité en matière légale et réglementaire.
Régime prudentiel des entreprises d’assurance
Le régime prudentiel des entreprises d’assurance, auquel la Société est soumise en tant que groupe d’assurance au sens du 5° de l’article L.356-1 du Code des assurances, se décline en deux aspects régissant leur fonctionnement :
Les sociétés du Groupe opérant hors de l’Union européenne sont également soumises à un régime prudentiel.
Aspect financier du régime prudentiel des entreprises d’assurance
- de la directive n° 2009/138/CE du Parlement européen et du conseil du 25 novembre 2009 sur l’accès aux activités de l’assurance et la réassurance et de leur exercice transposée par ordonnance et décret dans le Code des assurances en avril et mai 2015, et
- de ses textes d’application dont les règlements délégués de la Commission européenne (« la Commission »), notamment le règlement délégué (UE) 2015/35 complétant la directive susmentionnée
L’objectif de Solvabilité II vise en particulier à une meilleure appréhension des risques des assureurs, et constitue un système commun à tous les membres de l’Union européenne (voir paragraphe 5.2.2 « Risques financiers »).
- ●la valorisation des actifs et des passifs,
- ●les provisions techniques,
- ●les fonds propres,
- ●le capital de solvabilité requis,
- ●le minimum de capital requis, et
- ●les règles d’investissement qui doivent être appliquées par les compagnies d’assurance.
À cet égard, les entités d'assurances situées sur le territoire de l’Union européenne sont des succursales de la Compagnie. Cela permet de centraliser tous les actifs de ces entités et de ne laisser au niveau local que le minimum de trésorerie nécessaire aux besoins opérationnels.
Dans les autres pays, quel que soit le statut juridique de l’entité concernée, celle-ci doit respecter la réglementation locale. À ce titre, les entités ont conservé localement leurs portefeuilles d’actifs ainsi que leur trésorerie afin de répondre notamment aux contraintes d’actifs-passifs et de solvabilité fixées par les régulateurs locaux.
Aspect comptable du régime prudentiel des entreprises d’assurance
Outre les obligations comptables générales édictées par les articles L.123-12 et suivants du Code de commerce, le Groupe est soumis à des règles comptables spécifiques propres aux entreprises d’assurances, codifiées au titre IV du livre III du Code des assurances. En effet, l’inversion du cycle de production propre aux activités d’assurance – c’est-à-dire le fait de fournir des services dont le coût réel ne sera connu qu’a posteriori – justifie l’existence de règles comptables spécifiques pour les entreprises qui les conduisent.
Les comptes consolidés du Groupe sont préparés en application des règles IFRS dont la norme IFRS 4 phase 1. Cette norme impose que le référentiel utilisé pour les contrats d’assurance au sens IFRS soit un référentiel comptable reconnu. Le Groupe a donc retenu les principes français pour traduire comptablement les contrats d’assurance. La provision pour égalisation n’est pas admise en référentiel IFRS, et a ainsi été annulée dans les comptes IFRS. De plus, le Groupe doit appliquer la norme IFRS 4 paragraphe 14 et procéder notamment à la réalisation des tests de suffisance des passifs.
Il est à noter que la norme IFRS 4 spécifique aux contrats d’assurance sera remplacée par la norme IFRS 17 au 1er janvier 2023. En cohérence avec cette entrée en vigueur, la norme IFRS 9 concernant les instruments financiers qu’ils soient négociés sur les marchés comptant ou dérivés sera applicable aux holdings d’assurance au 1er janvier 2023.
Réglementation applicable aux contrats d’assurance-crédit conclus par le Groupe
Les contrats délivrés dans chacun de ses pays de présence obéissent à la réglementation de l’État correspondant. En France, les contrats d’assurance-crédit délivrés par Coface ne sont pas soumis aux dispositions du Code des assurances mais à celles du droit commun des contrats – à l’exception des dispositions des articles L.111-6 (grands risques), L.112-2 (information précontractuelle), L.112-4 (contenu de la police d’assurance), L.112-7 (informations à fournir lorsque contrat proposé en libre prestation de services) et L.113-4-1 (motivation due à l’assuré par l’assureur-crédit lors de la résiliation de garantie) du Code des assurances.
2. GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
2.1Composition et fonctionnement du conseil d’administration et ses comités spécialisés
2.1.1Cartographie des caractéristiques des membres du conseil d’administration pour l’exercice 2022(1)
A la suite des opérations de cessions réalisées en 2021 entre Natixis et Arch Capital Group, Natixis a cédé le 6 janvier 2022 le solde de sa participation dans le capital de COFACE SA, s’élevant à 10,04% du capital social, à des investisseurs institutionnels. Natixis ne détient désormais plus aucune participation dans le capital de COFACE SA.
La cession de ce reliquat n’a pas eu d’impact sur l’organisation du conseil d’administration de COFACE SA qui est toujours composé de 10 administrateurs, dont 4 administrateurs désignés par Arch Capital et une majorité de 6 administrateurs indépendants dont le président.
Les cartographies, ainsi que les biographies, présentées ci-après sont établies au 31 décembre 2022 et ne tiennent donc pas compte de l’évolution de la dénomination du comité des nominations, des rémunérations et de la RSE (cf. section « Comité des nominations, des rémunérations et de la RSE » au paragraphe 2.1.8).
Nom |
INFORMATIONS PERSONNELLES |
EXPERIENCE |
POSITION AU SEIN DU CONSEIL D'ADMINISTRATION |
||||||
Âge |
Genre |
Nationalité |
nombre d'Actions |
Nombre de mandats dans des sociétés cotées (1) |
Indé- pen- dance |
Début du mandat / Échéance du mandat |
Taux de présence (2) |
Comités du conseil / taux de présence (3) |
|
Bernardo Sanchez Incera |
62 |
|
Espagnole |
1 000 |
1 |
✓ |
10/02/21 AG 2024 |
100 % |
CNR 100 % |
Janice Englesbe |
54 |
|
Américaine |
1 000 |
- |
|
10/02/21 AG 2024 |
100 % |
CR 100 % |
David Gansberg |
50 |
|
Américaine |
1 000 |
- |
|
28/07/21 AG 2024 |
90 % |
CCA 100 % |
Chris Hovey |
56 |
|
Américaine |
1 000 |
- |
|
10/02/21 AG 2024 |
100 % |
- |
Isabelle Laforgue |
42 |
|
Française |
1 000 |
- |
✓ |
27/07/17 AG 2024 |
100 % |
CCA - 100 % CR - 100 % |
Laetitia Leonard-Reuter Nomination le 17/05/22 |
47 |
|
Française |
1 000 |
- |
✓ |
17/05/22 AG 2025 |
100 % |
CCA (Pdt) 100 % |
Nathalie Lomon |
51 |
|
Française |
1 000 |
- |
✓ |
27/07/17 AG 2024 |
80 % |
CR (Pdt) 100 % |
Sharon MacBeath |
53 |
|
Britannique |
1 000 |
- |
✓ |
01/07/14 AG 2025 |
90 % |
CNR (Pdt) 100 % |
Laurent Musy Nomination le 17/05/22 |
56 |
|
Française |
1 200 |
- |
✓ |
17/05/22 AG 2025 |
100 % |
CR - 100 % |
Nicolas Papadopoulo |
60 |
|
Française |
12 800 |
- |
|
10/02/21 AG 2024 |
90 % |
CNR - 100 % |
Moyenne (4) |
53 |
50 %(5) |
50 % |
|
|
60 % |
|
95 % |
|
Pour les besoins de leurs mandats sociaux, les membres du conseil d’administration sont domiciliés au siège social de la Société.
Femme
Homme
|
Évolution de la composition du conseil d’administration et des comités depuis le début de l’exercice 2022
conseil d'administration / comité |
Nom |
Nature du changement |
Date de la décision |
---|---|---|---|
Conseil d’administration |
Sharon MacBeath |
Renouvellement du mandat d’administrateur |
AG du 17 mai 2022 |
Conseil d’administration |
Laetitia Léonard – Reuter |
Nomination en qualité d’administrateur indépendant |
AG du 17 mai 2022 |
Conseil d’administration |
Laurent Musy |
Nomination en qualité d’administrateur indépendant |
AG du 17 mai 2022 |
Conseil d’administration |
Olivier Zarrouati |
Expiration du mandat d’administrateur indépendant |
AG du 17 mai 2022 |
Conseil d’administration |
Eric Hémar |
Expiration du mandat d’administrateur indépendant |
AG du 17 mai 2022 |
Comité des comptes et de l’audit |
Laetitia Léonard – Reuter |
Nomination en qualité de présidente en remplacement de Eric Hémar |
CA du 8 juin 2022 |
Comité des risques |
Laurent Musy |
Nomination en qualité de membre |
CA du 8 juin 2022 |
Comité des nominations |
Sharon MacBeath |
Nomination en qualité de présidente en remplacement de Oliver Zarrouati |
CA du 8 juin 2022 |
2.2Directeur général et comités spécialisés de la direction générale groupe
Le conseil d’administration a décidé dans sa séance du 22 novembre 2012 de dissocier les fonctions de président du conseil d’administration et de directeur général. Cette décision s’explique par la volonté de la Société de se conformer aux meilleures pratiques de gouvernement d’entreprise et d’opérer une distinction claire entre les fonctions d’orientation stratégique, de décision et de contrôle qui relèvent de la responsabilité du conseil d’administration, et des fonctions opérationnelles et exécutives qui relèvent de la compétence du directeur général. Cette dissociation a été expressément réitérée par le conseil d’administration dans sa séance du 15 janvier 2016 lors de la nomination de Xavier Durand et dans sa séance du 5 février 2020 lors du renouvellement du mandat de ce dernier.
2.2.1Expérience et mandats du directeur général
Pour les besoins du présent Document d’enregistrement universel, le directeur général est domicilié au siège social de la Société.
Xavier DURAND |
|
ÂGE : 58 ANS DATE D’EXPIRATION DU MANDAT : assemblée générale ordinaire appelée à statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2023 264 500 actions (180 000 au nominatif (voir le paragraphe 7.2.9 « Transactions effectuées par les personnes exerçant des responsabilités dirigeantes ») |
Directeur général depuis le 9 février 2016 |
Curriculum Vitae |
|
Xavier DURAND est diplômé de l’École polytechnique et de l’École nationale des ponts et chaussées. Il a débuté sa carrière en 1987 au cabinet de conseil The Mac Group (Gemini Consulting) avant de rejoindre la Banque Sovac Immobilier en 1994 en tant que directeur général adjoint. En 1996, Xavier DURAND rejoint le groupe GE Capital où il effectue une carrière internationale, d’abord à Chicago en tant que directeur de la stratégie et du développement de la division financement auto Monde, puis en France en tant que CEO de GE Money Bank France, puis CEO pour l’Europe de GE Money et des activités bancaires de GE Capital. En 2011, il devient CEO de GE Capital Asie Pacifique, basé au Japon. Il a été nommé fin 2013 directeur de la stratégie et du développement de GE Capital, basé à Londres. Il exerce depuis le 9 février 2016 les fonctions de directeur général de COFACE SA. |
|
Principaux mandats et fonctions |
|
Au cours de l’exercice 2022 |
|
|
|
Au cours des cinq dernières années et qui ne sont plus exercés |
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2.3Rémunérations et avantages versés aux dirigeants et mandataires sociaux
Le Code AFEP-MEDEF est celui auquel se réfère la Société pour l’élaboration du rapport prévu à l’article L.225-37 du Code de commerce.
Les tableaux insérés aux sections ci-dessous présentent une synthèse des rémunérations et avantages de toute nature versés aux dirigeants mandataires sociaux de la Société et aux membres du conseil d’administration de la Société par :
- la Société,
- les sociétés contrôlées, au sens de l’article L.233-16 du Code de commerce, par la Société dans laquelle le mandat est exercé,
- les sociétés contrôlées, au sens de l’article L.233-16 du Code de commerce, par la ou les société(s) qui contrôle(nt) la société dans laquelle le mandat est exercé, et
- la ou les société(s) qui contrôle(nt) au sens du même article, la société dans laquelle le mandat est exercé.
La Société appartenant à un groupe à la date du présent Document d’enregistrement universel, l’information porte sur les sommes dues, par toutes les sociétés de la chaîne de contrôle.
La Société est une société anonyme à conseil d’administration pour laquelle les fonctions de président du conseil d’administration, exercées par M. Bernardo Sanchez-Incera depuis le 10 février 2021, et de directeur général, exercées par M. Xavier Durand, sont dissociées.
M. Xavier Durand est rémunéré par la Société au titre de son mandat de directeur général tel que décrit aux paragraphes 2.3.2 et 2.3.3 ci-dessous.
2.3.1Politique de rémunération des collaborateurs
Cadre réglementaire
La politique de rémunération de la Société s’inscrit dans le cadre des dispositions de la directive Directive 2009/138/CE du Parlement Européen et du Conseil du 25 novembre 2009 sur l’accès aux activités de l’assurance et de la réassurance et leur exercice (Solvabilité II) et du Règlement délégué (UE) 2015/35 de la Commission Européenne du 10 octobre 2014 (article 258 paragraphe 1, point 1 et article 275).
De manière générale, les pratiques en matière de rémunération doivent contribuer à une maîtrise efficace des risques dans l’entreprise, et notamment :
- ●assurer la stricte conformité aux dispositions légales et réglementaires applicables aux sociétés d’assurance ;
- ●prévenir les conflits d’intérêts et ne pas encourager la prise de risque au-delà des limites de tolérance au risque de l’entreprise ;
- ●être cohérentes avec la stratégie, les intérêts et les résultats à long terme de l’entreprise ;
- ●garantir la capacité de l’entreprise à conserver des fonds propres appropriés.
Dans ce cadre, la politique de rémunération de Coface prévoit des dispositions générales applicables à l’ensemble des collaborateurs selon certains critères et des dispositions spécifiques à destination de la population identifiée comme régulée au sens de la Directive Solvabilité II.
Principes généraux
La politique de rémunération est un instrument clé dans la mise en œuvre de la stratégie de Coface. Elle a pour objectifs d’attirer, de motiver et de fidéliser les meilleurs talents. Elle encourage la performance individuelle et collective et vise à être compétitive sur le marché tout en respectant l’équilibre financier du Groupe. Elle est respectueuse des réglementations en vigueur, est garante de l’équité interne et de l’égalité professionnelle, notamment entre les femmes et les hommes. Elle intègre les enjeux sociaux et environnementaux.
Elle est proposée par la direction des ressources humaines Groupe et est soumise à la revue du comité des nominations, des rémunérations et de la RSE, puis à l’approbation du conseil d’administration. Elle est déclinée par la fonction ressources humaines au niveau de chaque pays afin d’assurer la cohérence des pratiques au sein du Groupe ainsi que leur conformité avec les règles locales et leur compétitivité sur le marché.
Structurée de façon claire et transparente, la rémunération vise à être adaptée aux objectifs du Groupe et à accompagner sa stratégie de développement sur le long terme :
- ●la rémunération fixe : élément principal de la rémunération individuelle, elle est fonction des compétences et expertises attendues pour un poste donné. Elle est fixée au moment de l’embauche et est réexaminée annuellement au regard des pratiques du marché, de la contribution individuelle et de l'équité interne, dans le strict respect des budgets alloués pour l’exercice ;
- ●la rémunération variable individuelle annuelle (« bonus ») : la politique de variable du Groupe tient compte de la performance individuelle et collective sur une année donnée et est évaluée sur la base de critères financiers et non financiers. Les règles d’éligibilité et le niveau de rémunération variable sont fixés en fonction du métier, du niveau de responsabilité et du marché considéré.
- Pour les Senior Managers du Groupe (Top 200) la rémunération variable cible est fixée en pourcentage du salaire de base et ne peut excéder 100 % de celui-ci. L’attribution de la rémunération variable est basée sur les objectifs fixés chaque année par le comité de direction et les responsables de chaque fonction concernée avec le support de la direction des ressources humaines Groupe. Cette procédure permet de garantir la cohérence des objectifs individuels avec les objectifs stratégiques de l’entreprise :
- ●pour les fonctions Front-office :
- ●les objectifs quantitatifs liés à la performance financière de l’entité d’exercice de l’activité représentent 15%,
- ●les objectifs liés à la performance de la fonction considérée et majoritairement quantitatifs représentent 45 %,
- ●40 % des objectifs sont définis individuellement lors de l’entretien annuel de revue de la performance. Ils peuvent être quantitatifs et/ou qualitatifs sous réserve de respecter les règles SMART (spécifiques, mesurables, atteignables, réalistes et encadrés dans le temps).
- ●pour les fonctions Front-office :
- ●pour les fonctions de contrôle et de support, les objectifs quantitatifs liés à la performance financière de l’entité d’exercice de l’activité représentent 30%, et les objectifs fixés individuellement – 70% du total.
- Par ailleurs, afin d’éviter tout conflit d’intérêts, pour les fonctions de contrôle visées aux articles 269 à 272 (audit, risque, conformité), la part collective de la rémunération variable annuelle reposant sur les objectifs financiers, est évaluée sur le périmètre Groupe quel que soit le niveau d’intervention du collaborateur, afin d’éviter qu’il ne soit directement évalué sur la performance des unités placées sous son contrôle.
- ●la rémunération variable individuelle long terme (Long-Term Incentive Plan) : depuis 2016, le Groupe attribue chaque année des actions de performance à deux types de population :
- ●les collaborateurs identifiés comme régulés au sens de la directive Solvabilité II qui impose un dispositif de différé de la rémunération variable globale. Cette population inclut les membres du comité exécutif, les fonctions clés et les collaborateurs ayant une influence significative sur le profil de risque de l’entreprise ;
- ●des collaborateurs clés dans le cadre d’une démarche de récompense et de rétention.
Ce plan assure également l’alignement des intérêts des bénéficiaires avec ceux des actionnaires sur le long terme.
- ●la rémunération variable collective (épargne salariale) : en France, le Groupe a négocié en 2021 un accord d’intéressement d’une durée de trois ans. Cet accord bénéficie à l’ensemble des salariés sous contrat à durée indéterminée ou déterminée, justifiant de plus de trois mois d’ancienneté au sein des sociétés faisant partie de l’unité économique et sociale Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur – Fimipar (filiale à 100 % du Groupe). La participation est traitée selon la formule légale. Des dispositifs collectifs similaires existent dans d’autres entités du Groupe en fonction des contraintes légales, et visent à associer les collaborateurs à la performance de l’entreprise ;
- ●les avantages sociaux : les avantages sociaux sont déterminés par chaque entité du Groupe afin d’être au plus près des préoccupations locales. Le Groupe assure la cohérence des pratiques et garantit un niveau de protection sociale compétitif sur le marché et respectueux de ses collaborateurs dans le monde entier. Ainsi, afin de répondre à un besoin d'équité et de compétitivité des rémunérations des membres du comité exécutif, le conseil d'administration a décidé, lors de sa séance du 15 février 2022, la mise en place d'un plan de retraite supplémentaire pour les membres du comité exécutif ne disposant pas de dispositif spécifique. Les principales caractéristiques de ce plan sont les suivantes:
- ●dispositif de retraite à cotisations définies (en France - sous la forme d’une assurance régie par l’article 82 du code général des impôts),
- ●contribution à hauteur de 10% du salaire de base du bénéficiaire investis dans le plan, et une compensation des charges et impôts additionnels,
- ●sortie en capital ou en rente au moment de la liquidation des droits à retraite.
En 2020, le Groupe a mis en place une politique voiture visant à harmoniser les pratiques et à réduire l’impact carbone de sa flotte automobile et veille progressivement à remplacer les véhicules les plus polluants de la flotte automobile par des véhicules essence, hybride ou 100% électriques.
La rémunération des collaborateurs se compose de tout ou partie de ces éléments, en fonction du poste occupé, du niveau de responsabilité et du marché de référence.
Dispositions spécifiques applicables à la population régulée Solvabilité II
Périmètre de la population régulée
Dans le cadre des dispositions de l’article 275 paragraphe 1 point (c) du règlement 2015/35, Coface a identifié les fonctions suivantes comme entrant dans le périmètre de la population régulée :
- ●les membres du comité exécutif qui comprennent la direction générale, les fonctions finance et risque, stratégie, opérations, lignes de produits spécialisés, business technology, secrétariat général (juridique, conformité, ressources humaines et communication), ressources humaines, commercial, arbitrage, information, contentieux et recouvrement, ainsi que les responsables des régions ;
- ●les personnes occupant les fonctions clés visées aux articles 269 à 272 du règlement 2015/35 : audit, risque, et actuariat (la fonction clé de conformité étant exercée par le secrétaire général) ;
- ●les personnes dont l’activité professionnelle a un impact important sur le profil de risque de l’entreprise : conformité, arbitrage, souscription commerciale, support risque crédit, investissement, réassurance, recherche économique, communication financière, responsables de pays dont le chiffre d’affaires dépasse un seuil déterminé chaque année au regard du chiffre d’affaires global de l’entreprise.
En 2022, 31 collaborateurs entrent dans le périmètre de la population régulée. L’identification de ces fonctions est revue par le comité des nominations, des rémunérations et de la RSE puis approuvée par le conseil d’administration. Cette liste est revue chaque année afin de garantir une complète adéquation entre l’évolution du profil de risque de l’entreprise et l’identification de ses collaborateurs.
Dispositions spécifiques en matière de rémunération
Le Groupe veille à ce que la proportion et la structure de la rémunération variable soient équilibrées et à ce que les objectifs fixés soient conformes à la stratégie et au profil de risque de l’entreprise.
Au-delà des règles communes à l’ensemble des collaborateurs, le Groupe a fixé des règles spécifiques en matière de rémunération destinées à la population identifiée comme régulée :
- ●la rémunération variable globale se compose ainsi de la rémunération variable annuelle (« bonus ») et de la rémunération variable long terme (Long-Term Incentive Plan) sous la forme d’actions de performance de la Société ;
- ●les actions de performance constituent la partie différée de la rémunération variable globale et représentent au moins 30 % de celle-ci(1). Elles sont soumises à condition de présence et de performance et ont une période d’acquisition de trois ans ;
- ●toute opération de couverture du risque est interdite.
Par ailleurs, afin d’éviter tout conflit d’intérêts, pour les fonctions de contrôle visées aux articles 269 à 272 (audit, risque, conformité), la part collective de la rémunération variable annuelle reposant sur les objectifs financiers, est évaluée sur le périmètre Groupe quel que soit le niveau d’intervention du collaborateur, afin d’éviter qu’il ne soit directement évalué sur la performance des unités placées sous son contrôle.
3. COMMENTAIRES SUR L’EXERCICE
3.1Environnement économique
Après son rebond post-Covid de 5,9% en 2021, la croissance de l’économie mondiale a ralenti à 3,0% en 2022 (aux taux de change du marché). Le ralentissement de la Chine, lié à sa politique zéro Covid, est un facteur explicatif de ce ralentissement. La flambée de l’inflation (8,0% en 2022, vs 4,3% en 2021) en est un autre. Les prix des matières premières et des produits intermédiaires se sont envolés, alors que les chaînes d’approvisionnement n’étaient pas revenues à la normale.
De plus, l’inflation s’est avivée lorsque la Russie a envahi l’Ukraine le 24 février. En effet, le déclenchement des hostilités a été suivi d’une salve de sanctions et contre sanctions affectant les échanges commerciaux et financiers avec ces deux pays, ainsi que la Biélorussie. La Russie et l’Ukraine occupent une place majeure dans les échanges mondiaux de produits agricoles, d’engrais, de minerais et d’hydrocarbures.
Les banques centrales des économies avancées se sont alors jointes à celles des économies émergentes qui avaient entrepris de resserrer leur politique monétaire dès le second semestre 2021 pour lutter contre l’inflation et soutenir leurs monnaies face au dollar, dopé par la montée des incertitudes. Les gouvernements sont, une nouvelle fois, intervenus pour atténuer les conséquences de l’envolée des prix de l’énergie et de l’alimentation sur les ménages. Ces aides venant s’ajouter à l’épargne accumulée pendant la pandémie, la consommation a fait preuve de résilience en première partie d’année. En parallèle, les entreprises ont également bénéficié de mesures de soutien face au renchérissement des coûts de production. Cela n’a toutefois pas empêché des entreprises situées dans des secteurs énergivores, comme le verre, les engrais, la métallurgie, le papier-carton, l’alimentaire ou les matériaux de construction, de réduire ou de stopper la production de certaines unités faute de pouvoir répercuter la hausse de leurs coûts. A cet égard, une distinction doit être faite entre les régions bénéficiant d’une énergie relativement moins chère car produite localement, comme le Moyen-Orient et l’Amérique du nord, et les autres.
Malgré le repli des cours de certaines matières premières au second semestre, le commerce mondial aura progressé, en valeur(1), de 13% en 2022 par rapport à 2021 pour atteindre USD 32 000 milliards et de 27% par rapport à 2019. Pour les seules marchandises, les hausses seraient, respectivement, de 10% (à 25 milliards USD) et 32%. Les échanges de services auraient, quant à eux, augmenté de, respectivement, 15% (à 7 milliards USD) et 11%. En volume(2), la progression du commerce de marchandises en 2022 serait proche de 3% par rapport à 2021. Le fort dynamisme du 1er semestre ayant fait place à un net ralentissement au second. Pour les échanges de services, qui ont aussi retrouvé leur pic pré-Covid au deuxième trimestre, le ralentissement aurait été moindre.
Les pays avancés, avec une croissance de 2,6% en 2022 (après 5,3% en 2021), ont suivi, dans leur ensemble, le schéma général d’essoufflement, la plupart des secteurs ayant été impactés par une multitude de chocs. Sa cause essentielle réside néanmoins dans le déclenchement de la guerre en Ukraine. Celle-ci a exacerbé l’augmentation des prix à la production et à la consommation.
Dans ce contexte, l’Europe occidentale a enregistré une croissance de 2,6% en 2022 (après 4,5% en 2021). Cela aurait pu être pire. L’automne a connu des températures particulièrement clémentes, réduisant ainsi le besoin de chauffage et, de ce fait, les tensions sur le prix de l’énergie. Cependant, les performances ont été disparates.
- ●Portugal, Espagne, Autriche et Grèce (respectivement 6,5%, 5,5%, 4,8% et 4,5% de croissance) ont pleinement profité du fort rebond de leur activité touristique.
- ●S’y est ajouté pour la Péninsule Ibérique un environnement de prix de l’énergie relativement moins élevés.
- ●La Grèce a bénéficié de sa place primordiale dans le transport maritime.
- ●L’Irlande (11,1%) a profité de la présence des dynamiques industries pharmaceutique et informatique, même si les bons résultats des sièges européens de groupes mondiaux attirés par la fiscalité locale avantageuse, ont largement enjolivé la performance.
- ●Le Royaume-Uni (4,4%) a vu son activité économique décélérer tout au long de l’année, jusqu’à la stagnation. En effet, consommation et investissement ont été confrontés, d’une part, à une forte inflation et, d’autre part, au durcissement du crédit.
- ●Les Pays-Bas (4,2%), porte commerciale de l’Europe occidentale ont, quant à eux, profité de la valorisation accrue des échanges commerciaux.
- ●Belgique, Danemark, France, Italie, Norvège et Suède se sont situés en position intermédiaire avec une croissance comprise entre 2,5 et 3,5%.
- ●La France et l’Italie ont profité de leur tourisme pour compenser leurs difficultés industrielles et énergétiques ; les pays scandinaves de leur positionnement avantageux dans l’énergie, l’électronique ou la pharmacie.
- ●En bas de classement, l’Allemagne (1,8%) a souffert du poids des exportations de la mécanique et de l’automobile à destination de la Chine.
- ●L’économie états-unienne a montré aussi un net ralentissement, passant de 1,9% de croissance en 2022, après 5,9% en 2021. Malgré leurs faibles liens commerciaux avec la Russie et l’Ukraine et leur qualité d’exportateurs nets d’énergie, les Etats-Unis ont tout de même subi la hausse des cours mondiaux des matières premières. Ils ont aussi été confrontés à une réduction du taux de participation de leur population active suite au Covid, générant une hausse des salaires. Face à l’inflation, la Fed est intervenue énergiquement en remontant ses taux. Le renchérissement du crédit qui en a résulté a pesé sur l’investissement, particulièrement la construction. La consommation a mieux résisté, sans doute en raison de l’épargne accumulée pendant l’épisode Covid.
- ●Le Canada, avec une croissance de 3,5%, a mieux résisté que son voisin du fait de la place plus importante de ses exportations de matières premières.
- ●L’Australie (3,4%), bien que confrontée au ralentissement de la demande domestique dans un contexte inflationniste et de resserrement monétaire, a relativement bien résisté.
- ●Israël (5,0%), a, quant à elle, profité de son autonomie en gaz, de l’arrivée d’immigrés russes et ukrainiens, de sa spécialisation dans la haute technologie, et d’une inflation relativement contenue.
- ●Le Japon a vu son économie ralentir à 1,1% : c’est faible, mais en phase avec son potentiel. Le secteur exportateur a subi de la méforme chinoise, alors que la facture d’importations a enflé. De plus, les ménages ont fait face à une inflation accentuée par la dépréciation du yen.
- ●Enfin, la Corée du Sud (2,6%) a aussi souffert d’une demande extérieure moins favorable, notamment pour ses semi-conducteurs.
Les économies émergentes ou en développement ont progressé de 3,6% en 2022 après 6,7% en 2021. Néanmoins, les disparités entre régions et pays sont grandes.
La zone MENA (Moyen-Orient & Afrique du nord) est la seule région émergente ou en développement ayant vu son économie progresser davantage en 2022 qu’en 2021 : 5,0% après 4,4%.
- ●Sans surprise, les pays producteurs de pétrole et de gaz ont bénéficié du niveau élevé des cours : Algérie (+4,5% après +3,5%), Arabie saoudite (+7,0% après +3,2%), Emirats arabes unis (+6,0% après +3,8%), Irak (+9% après +7,7%), Oman (+5,5% après +3,0%), Qatar (+5,0% après +1,6%).
- ●L’Iran, malgré les sanctions internationales, a, pour la troisième année consécutive, enregistré une croissance positive (3,5%).
- ●L’Egypte a enregistré une croissance de 6,5% (après seulement 3,3% en raison de la pandémie) sur son année budgétaire 2021-2022 grâce au Canal, au gaz naturel et à l’investissement public. Cependant, l’activité a nettement ralenti au second semestre en raison de la forte inflation, du resserrement du crédit et des restrictions à l’importation.
- ●A l’inverse, la croissance a fléchi au Maroc (1,0% après 5,7%), du fait des mauvaises récoltes dues à la sécheresse.
- ●La Tunisie a fléchi à 2,2% (après 3,3%), en raison de l’inflation et des difficultés politiques et sociales.
Avec une croissance de 3,7% en 2022, après 7,2% en 2021, l’Asie émergente confirme sa bonne résistance aux chocs externes.
- ●Ce ralentissement est dû à la méforme de la Chine (3,0% après 8,1%), provoquée par sa stratégie zéro-Covid et le durcissement de sa réglementation de l’activité immobilière. Le relatif isolement de son marché alimentaire et l’obtention de prix avantageux sur les hydrocarbures russes ont toutefois permis de contenir l’inflation, tandis que l’investissement public en infrastructure soutenait la demande interne.
- ●L’Inde a fait preuve de solidité (6,8% en 2022, après 8,3% en 2021), malgré l’impact de l’inflation (notamment alimentaire) et de la hausse des taux sur la demande intérieure. Le dynamisme de ses exportations pharmaceutiques et de services informatiques a joué favorablement.
- ●L’Indonésie a vu sa croissance passer de 3,7% en 2021 à 5,3% en 2022 à la faveur du dynamisme de ses exportations de charbon, nickel et huile de palme. Sa réouverture post-Covid a profité au tourisme et à la demande interne.
- ●Malaisie (8,0% après 3,0%), Vietnam (7,9% après 2,6%) et Philippines (7,1% après 5,7%) ont aussi vu leur croissance s’accélérer grâce à la demande domestique, aux exportations électroniques et au tourisme.
- ●L’amélioration fut limitée pour la Thaïlande (de 1,6% à 3,2%) du fait d’un retour tardif des touristes, malgré la vigueur des exportations électroniques et automobiles.
L’Amérique Latine a vu sa croissance passer de 7,1% en 2021 à 3,6% en 2022, surtout du fait d’un effet de base moins favorable.
- ●Cela correspond au cas du Brésil, où la croissance a atteint 2,9% (après 5.0%). La demande intérieure est restée vivace malgré le renchérissement du crédit et la forte inflation, car les transferts sociaux, les exonérations fiscales et la progression de l’emploi ont joué leur rôle. Les exportations minérales et agricoles ont également prospéré.
- ●La croissance argentine a décéléré tout au long de 2022 pour atteindre 5,1% (après 10,3% en 2021). Consommation et investissement ont plié sous l’inflation galopante, ainsi que les restrictions aux mouvements de capitaux et à l’importation. De plus, les dynamiques exportations agricoles ont été contrebalancées par la facture énergétique.
- ●La croissance colombienne a bien résisté (8.0% en 2022 après 10,7% en 2021) dopée par les ventes de charbon, pétrole et or. La consommation a été soutenue par la vigueur de l’emploi et des salaires, ainsi que les mesures de soutien budgétaire en contrepoint du resserrement monétaire.
- ●Au Pérou, la croissance a décéléré tout au long de 2022 pour n’atteindre que 2,5% sur l’année, après 13,6% en 2021. Il faut y voir l’impact des mouvements sociaux affectant les mines de cuivre (dont le cours a baissé) et celui du chaos politique refroidissant les investisseurs. La consommation a, quant à elle, résisté grâce aux mesures de soutien budgétaire et la possibilité de retirer une nouvelle fois ses économies des fonds de pension.
- ●Au Mexique, la croissance est passée de 4,8% en 2021 à 2,6% en 2022. La demande nord-américaine et la consommation intérieure, soutenue par l’emploi, les salaires et les remises d’expatriés, sont restées porteuses pour l’industrie et les services.
- ●Le Chili (2,5%) a vu, à la fois, la demande intérieure affectée par l’inflation, le resserrement du crédit, la hausse du chômage et la demande chinoise pour son cuivre se modérer.
- ●Au Nigéria, la croissance a peu varié (de 3,6% en 2021 à 3,2% en 2022), restant relativement faible rapportée à la croissance démographique. Le pays n’a profité qu’à la marge des prix élevés du pétrole en raison des contraintes d’exploitation, tandis que l’agriculture souffrait de l’insécurité et des inondations.
- ●En Afrique du sud, la croissance aura atteint 2,1% en 2022 après 4,9% en 2021. L’impact des délestages électriques et des inondations au Kwazulu Natal sur l’extraction minière a été compensé par la vigueur de la demande domestique soutenue par les transferts sociaux. Ceux-ci ont été facilités par une amélioration de la situation budgétaire induite par l’augmentation des recettes liées aux exportations de minerais.
- ●La reprise s’est confirmée en Angola (3,2% en 2022 après 0,8% en 2021) en raison de l’augmentation des recettes pétrolières, ainsi qu’au Mozambique (3,9% après 2,3%) grâce au charbon, à l’aluminium et à l’électricité.
- ●Au Kenya, l’activité a bien résisté (5,3% en 2022 après 7,5% en 2021) grâce au rebond post-Covid, malgré l’impact de l’inflation importée, renforcé par celui de la sècheresse sur l’agriculture dans le nord.
- ●En Ethiopie, la croissance est passée de 6,5% en 2021 à 3,5% en 2022, la guerre au Tigré, la suspension de l’aide internationale et la sècheresse continuant de peser.
- ●La croissance est demeurée vive en Tanzanie (4,5% en 2022 après 4,9% en 2021), le tourisme et l’extraction aurifère poursuivant leur développement et la construction d’infrastructures conservant son dynamisme.
- ●Au Ghana, la croissance est passée de 5,4 à 3,6% en raison de l’inflation galopante et du renchérissement du crédit correspondant, malgré le soutien du pétrole, de l’or et du cacao.
- ●Enfin, en Côte d’Ivoire la croissance est restée forte (5,0%), portée par les exportations agricoles, l’industrie agroalimentaire et la maîtrise relative de l’inflation grâce aux mesures gouvernementales.
Les économies d’Europe Centrale ont ralenti, passant d’une croissance de 6,0% en 2021 à 4,1% en 2022.
- ●La Pologne correspond à ce schéma (4,4% en 2022, après 6,8% en 2021). Inflation mise à part, la consommation des ménages a encore profité de l’augmentation des rémunérations induite par un marché du travail tendu, ainsi que de l’arrivée de nombreux Ukrainiens. Cela a partiellement compensé le ralentissement des exportations.
- ●La croissance hongroise a bien résisté (5,2% après 7,1%), pour les mêmes raisons.
- ●En République tchèque, la croissance est passée de 3,5 à 2,5% en raison d’une consommation en berne pour cause d’inflation et d’une forte décélération des exportations affectées par les pénuries d’intrants dans l’industrie.
- ●A l’inverse, la croissance roumaine a sensiblement augmenté, passant de 5,1% à 5,8% grâce au dynamisme de la consommation privée dopée par l’arrivée massive d’Ukrainiens.
- ●Plus à l’est, la Turquie a vu sa croissance passer de 11,4% en 2021 à 5,5% en 2022. Si la consommation des ménages a été rattrapée par l’inflation, les exportations ont pu profiter du rebond touristique et de la substitution aux produits asiatiques.
- ●L’Ukraine a vu son économie s’effondrer de 35% du fait de la guerre.
- ●De son côté, la Russie réussissait à limiter le repli à 3,5% grâce aux revenus tirés des hydrocarbures. Concernant le gaz, l’effet prix positif l’a emporté sur celui négatif des volumes, tandis que Chine et Inde ont fourni une alternative à l’Europe pour les exportations de pétrole.
- ●Enfin, le Kazakhstan, qui n’a pas pu profiter pleinement de son pétrole en raison d’une avarie sur la conduite l’amenant à la Caspienne, a vu sa croissance passer de 3,3% en 2021 à 2,6% en 2022.
/ évolution de la croissance du Produit Intérieur Brut par pays (en %)(3)
3.2Faits marquants de la période
3.2.1Evolution de la gouvernance
Au sein du conseil d’administration
Le 17 mai 2022, lors de l’assemblée générale mixte, Laetitia Leonard – Reuter et Laurent Musy ont été élus en qualité d’administrateurs indépendants, et pour une durée de quatre années. Ces nominations font suite à l’expiration des mandats de, respectivement, Olivier Zarrouati et Eric Hémar.
Ainsi, à l’issue de l’Assemblée Générale, le Conseil d’administration est composé de 10 membres, 5 femmes et 5 hommes, dont la majorité (6) d’administrateurs indépendants.
Au sein du comité de direction groupe
Le 2 mai 2022, Hugh Burke a été nommé directeur général de la région Asie Pacifique à compter du 1er avril. Il rejoint le comité exécutif du Groupe et est rattaché à Xavier Durand, directeur général de Coface. Il succède à Bhupesh Gupta.
Le 8 septembre 2022, Matthieu Garnier, directeur des services d’information, a rejoint le comité exécutif du Groupe et continuera de rapporter à Thibault Surer, directeur de la stratégie et du développement du Groupe. Sa nomination s’inscrit dans le cadre de la stratégie de développement des services d’information, l’un des piliers majeurs de notre plan Build to Lead.
3.3Commentaires sur les résultats au 31 décembre 2022
3.3.1Performance du Groupe
Le chiffre d’affaires consolidé de 1 812,0 millions d’euros, augmente de 13,4% à périmètre et taux de change constants par rapport à 2021. Le ratio combiné net s’élève à 64,9% soit 0,3 point au-dessus de 2021 (64,6%). Celui-ci se décompose entre un ratio de sinistralité en hausse de 2,7 points, à 36.0% et un ratio de coûts qui lui décroît de 2,5 points à 28,8% par rapport à 2021. Le Groupe termine l’année avec un résultat net (part du groupe) en hausse de 26%, à 283,1 millions d’euros (contre 223,8 millions d’euros en 2021) et une rentabilité des fonds propres de 15,6%.
La fourchette du ratio de solvabilité cible se situe entre 155% et 175%. L’estimation de ce dernier au 31 décembre 2022 s’élève à 200,53 %(1). Coface proposera aux actionnaires la distribution d’un dividende(2) de 1,52 euro par action, représentant un taux de distribution total de 80%.
3.4 Trésorerie et capitaux du Groupe
Les informations de cette section sont issues du tableau sur les flux de trésorerie des comptes consolidés et de la note 9 « Trésorerie et équivalents de trésorerie » des comptes consolidés de la Société.
3.4.1 Endettement et sources de financement du Groupe
L’endettement du Groupe est composé de l’endettement financier (dettes de financement) et de l’endettement opérationnel lié à ses activités d’affacturage (constitué des « Dettes envers les entreprises du secteur bancaire » et des « Dettes financières représentées par des titres »).
Endettement financier
Au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2022, les dettes de financement du Groupe, d’un montant total de 534,3 millions d’euros, se composent des deux emprunts subordonnés :
- ●une émission à taux fixe (4,125 %) le 27 mars 2014 de titres subordonnés effectuée par COFACE SA, d’un montant nominal de 380 millions d’euros et arrivant à échéance le 27 mars 2024.
- Les titres sont garantis irrévocablement et inconditionnellement sur une base subordonnée par la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur, principale société opérationnelle du Groupe.
- Le 21 septembre 2022, COFACE SA a réalisé une opération de rachat portant sur ses obligations subordonnées émises en 2014 pour un montant de 153 millions d’euros, à un prix fixe de 103,625%.
- Le montant nominal après cette opération de rachat est à présent de 227 millions d’euros, toujours à échéance 27 mars 2024.
- ●une nouvelle émission à taux fixe (6,000%) le 22 septembre 2022 de titres subordonnés, d’un montant nominal de 300 millions d’euros et arrivant à échéance le 22 septembre 2032.
Endettement opérationnel lié aux activités d’affacturage
L’endettement opérationnel du Groupe est principalement lié au financement de ses activités d’affacturage.
Cet endettement, qui comprend les postes « Dettes envers les entreprises du secteur bancaire » et « dettes financières représentées par des titres », représente ainsi les sources de refinancement des sociétés d’affacturage du Groupe (Coface Finanz – Allemagne et Coface Poland Factoring – Pologne).
Les dettes envers les entreprises du secteur bancaire, qui correspondent à des tirages sur les lignes de crédit bilatérales (voir le paragraphe ci-dessous « Lignes de crédit bilatérales ») avec les diverses banques partenaires de Coface Finanz et Coface Poland Factoring et les principales banques relationnelles du Groupe, se sont élevées à 743,2 millions d’euros au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2022.
Les dettes financières représentées par les titres se sont élevées à 1 794,9 millions d’euros au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2022 et comprennent :
- ●les parts Senior émises par le fonds commun de titrisation VEGA dans le cadre du programme de titrisation des créances d'affacturage (voir le paragraphe ci-dessous « Programme de titrisation ») de Coface Finanz, à hauteur de 1 180,5 millions d'euros ; et
- ●les billets de trésorerie émis par la société COFACE SA (voir le paragraphe ci-dessous « Programme de billets de trésorerie ») pour financer l'activité de Coface Finanz à hauteur de 614,3 millions d'euros.
Principales sources de financement opérationnel du Groupe Coface
- ●un programme de titrisation de ses créances commerciales d'affacturage pour un montant maximal de 1 200 millions d'euros ;
- ●un programme de billets de trésorerie d'un montant maximal de 700 millions d'euros ;
- ●des lignes de crédit bilatérales d'un montant total maximal de 1 676,6 millions d'euros.
En 2022, le programme de titrisation a été augmenté à 1 200 millions d’euros et renouvelé par anticipation en mars, les parts Senior 1 an ont été renouvelées en décembre. Le crédit syndiqué multidevises de Coface Poland Factoring a été renouvelé par anticipation et augmenté à 310 millions d’euros. Ce crédit a une maturité de deux ans avec deux options d’extension d’une année à la main des prêteurs. En mai de la même année, l’option d’extension de la quatrième année du crédit syndiqué servant de back-up au programme de billets de trésorerie d'un montant de 700 millions d'euros pour COFACE SA a été levée.
Au 31 décembre 2022, le montant de l’endettement du Groupe Coface lié à ses activités d’affacturage s’élevait à 2 538 millions d’euros.
a) Programme de titrisation
Dans le cadre du refinancement de ses activités d’affacturage, le Groupe a mis en place en février 2012 un programme de titrisation de ses créances commerciales d’affacturage garanti par la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur. En mars 2022, le programme de titrisation a été renouvelé par anticipation et son montant maximum a été porté à 1 200 millions d’euros. Des parts USD ont été créés (montant maximum égal à 25% du montant maximum total de la transaction) suite à l’inclusion des clients et débiteurs US dans la transaction.
Ce programme de titrisation comporte un certain nombre de cas d’amortissements anticipés classiques pour un tel type de programme, portant à la fois sur la situation financière de Coface Finanz (le cédant) et d’autres entités du Groupe (y compris certains indicateurs tenant à la qualité des créances cédées), et ayant trait à la survenance de différents événements, notamment :
- ●le défaut de paiement de Coface Finanz ou de Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur pour toute somme due au fonds commun de titrisation ;
- ●un défaut croisé de toute entité du Groupe portant sur un endettement supérieur à 100 millions d'euros ;
- ●une fermeture du marché des asset-backed commercial paper pendant une période consécutive de 180 jours ;
- ●une procédure de liquidation à l'encontre de Coface Finanz, Coface Poland Factoring, la Société ou de la Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur ;
- ●l'arrêt ou la modification substantielle des activités exercées par Coface Finanz ou Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur ;
- ●une dégradation de la notation financière de Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur en dessous de BBB- pour le financement principal (montant maximal de 1 200 millions d'euros) et en dessous de A pour le financement additionnel (montant maximal de 100 millions d'euros) ;
- ●le non-respect d'un des ratios (covenants) liés à la qualité du portefeuille de créances d'affacturage cédées.
Le programme de titrisation ne contient pas de clause de changement de contrôle portant sur la Société, mais contient des restrictions relatives au changement de contrôle de la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur et des sociétés d’affacturage entraînant leur sortie du Groupe.
Covenant |
Définition |
Seuil de déclenchement |
---|---|---|
Taux de défaut des créances |
Moyenne glissante sur 3 mois du taux de créances impayées au-delà de 60 jours après leur date d’exigibilité |
> 2,24 % |
Taux de retard de paiement |
Moyenne glissante sur 3 mois du taux de créances impayées au-delà de 30 jours après leur date d’exigibilité |
> 5,21 % |
Ratio de dilution |
Moyenne glissante sur 3 mois du ratio de dilution |
> 9,71 % |
b)Lignes de crédit bilatérales
Dans le cadre du refinancement de ses activités d’affacturage, le Groupe a également mis en place, au travers de ses filiales, un certain nombre de lignes de crédit bilatérales et de facilités de caisse d’un montant total maximal de 1 064,2 millions d’euros :
Dans le cadre du refinancement de ses activités d’affacturage, le Groupe a également mis en place, au travers de ses filiales, un certain nombre de lignes de crédit bilatérales et de facilités de caisse d’un montant total maximal de 1 676,6 millions d’euros :
- ●des lignes de crédit et facilités de caisse bilatérales conclues auprès de banques locales pour un montant total maximal de 592,7 millions dont 32,9 millions d’euros avaient été tirés en Allemagne au 31 décembre et 0.9 million d’euros en Pologne ;
- ●des lignes de crédit bilatérales conclues avec des banques :
- ●six lignes pour un montant total maximum de 425 millions d'euros à destination de Coface Finanz (avec des maturités comprises entre un an et trois ans) dont 314 millions d'euros avaient été tirés au 31 décembre 2022 ;
- ●cinq lignes (dont un crédit syndiqué) pour un montant total maximum de 658,9 millions d'euros à destination de Coface Poland Factoring (avec des maturités comprises entre un et trois ans) dont 394 millions d'euros avaient été tirés au 31 décembre 2022
c)Programme de billets de trésorerie
Le Groupe dispose d’un programme d’émission de billets de trésorerie de 700m€, la Société procède à des émissions régulières de titres ayant une maturité généralement comprise entre un et six mois dans le cadre de ce programme. Au 31 décembre 2022, le montant total des titres émis dans le cadre du programme de billets de trésorerie s’élevait à 614,3 millions d’euros, programme qui a fait l’objet d’une notation P-2 par Moody’s et F1 par Fitch.
En cas de fermeture du marché des billets de trésorerie, le Groupe dispose depuis le 28 juillet 2017 d’un crédit syndiqué non utilisé à ce jour et couvrant le montant maximal du programme d’émission de billets de trésorerie (700 millions d’euros depuis aout 2021). Le contrat encadrant ce crédit syndiqué contient des clauses restrictives classiques (notamment une clause de sûreté négative, une interdiction de céder des actifs en dehors du Groupe au-dessus d’un certain seuil ou des restrictions ayant trait à l’arrêt ou à une modification substantielle des activités du Groupe) et d’exigibilité anticipée (défaut de paiement, défaut croisé, non-respect des déclarations, garanties et engagements, changement défavorable significatifs affectant la Société et sa capacité à remplir ses obligations au titre du crédit, insolvabilité et procédure de liquidation) en ligne avec les pratiques de marché. Ce crédit syndiqué a été renouvelé en août 2021 pour 3 ans avec deux possibilités d’extension d’une année chacune, la première option d’extension ayant été exercée en 2022.
3.5Événements postérieurs au 31 décembre 2022
3.5.1Acquisition de Rel8ed, société spécialisée dans l'analyse de données en Amérique du nord
Le 30 janvier 2023, Coface a annoncé l'acquisition de Rel8ed, une société nord-américaine spécialisée dans l’analyse de données. Cette acquisition permettra d’enrichir les bases de données de Coface et de renforcer ses capacités d'analyse. Elle bénéficiera aux activités de Coface à la fois dans le domaine de l'assurance-crédit et de l’information d’entreprises.
3.6 Perspectives
3.6.1 Environnement économique
En 2023, la croissance de l’économie mondiale devrait ralentir à 1,9%, après 2,9% en 2022. Les pays émergents, à l’exception de la Chine, devraient être les principaux contributeurs à la croissance. Les grandes économies avancées, hors Japon et Australie, devraient en effet voir leur croissance ralentir nettement pour se situer entre -1% et +1%. Une partie de cette baisse sera due à l’atonie européenne à la jonction de 2022 et 2023, puis à une croissance étatsunienne plus faible à partir du deuxième trimestre 2023.
Le contexte général continuera d’être dominé par les retombées de la guerre en Ukraine et, dans une moindre mesure, des évènements climatiques. Sur le plan économique cela se traduit par une hausse des prix de l’alimentation, de l’énergie, des matériaux, des composants industriels et de certains services comme le transport, la restauration, et le commerce. A leur tour, l’inflation et le durcissement associé du crédit continueront d’exercer une pression sur l’activité mondiale à travers la demande (consommation, investissement) et l’offre (production industrielle et de services).
Ainsi, l’inflation mondiale atteindrait 6% en 2023 après 8% en 2022. Ce ralentissement s’explique en grande partie par un effet de base favorable. Par ailleurs, le profil de l’inflation ne devrait pas être uniforme sur l’année 2023, avec, sauf refroidissement prononcé des températures en Europe, une glissade de sa composante énergie jusqu’à l’été. Cette phase sera suivie d’une remontée au second semestre, lorsque la Chine verra son activité accélérer et son besoin en énergie, notamment en gaz naturel liquéfié, augmenter.
Si le pétrole russe refusé par l’Europe a pu trouver des acheteurs alternatifs en Asie (Chine et Inde, notamment) grâce à la disponibilité de navires pétroliers, la substitution ne devrait pas être aussi facile pour le gaz. Le gaz délaissé par les européens est en effet principalement situé dans la partie occidentale de la Russie, les rares pipelines vers l’Asie sont saturé, et peu de méthaniers sont accessibles à la Russie. Le même problème risque de se poser, lorsque l’embargo européen sera entré en vigueur en février 2023, sur les produits pétroliers raffinés, notamment le diesel.
Pour le gaz et le diesel, européens et chinois risquent de se trouver en concurrence pour acheter des quantités disponibles réduites. Or, aucune production supplémentaire significative (en tout cas suffisante) de ces produits n’est attendue au niveau mondial en 2023. L’installation d’unités flottantes de stockage et de regazéification le long des côtes nord-européennes ne permettra que de substituer du gaz naturel liquéfié au gaz amené par pipeline. Une cessation des hostilités en Ukraine ne changerait pas la situation sur le marché de l’énergie (et des métaux), car les européens pourraient ne pas lever leurs sanctions et ne pas reprendre leurs achats de produits auprès de la Russie.
Par contre, cela pourrait apporter une détente supplémentaire sur les marchés agricoles et les engrais en facilitant leur production en Ukraine et leur transport par la mer Noire. La disponibilité des produits agricoles restera toutefois contingente aux conditions climatiques qui semblent être plus favorables en termes de pluviométrie dans les grandes régions productrices. Enfin, contraints par la dégradation de leurs comptes, les Etats pourraient progressivement réduire les mesures de protection contre l’inflation au profit des ménages et entreprises, entraînant un surcroit d’inflation. De même, le faible niveau de chômage dans les régions avancées favorisera l’augmentation des salaires, entretenant la dynamique inflationniste, sans pour autant sauvegarder le pouvoir d’achat.
Cette dynamique inflationniste relativement plus favorable devrait permettre aux banques centrales des pays avancés de modérer leur resserrement monétaire, voire de stopper les hausses de taux. Elles peuvent légitimement estimer que le retour au niveau d’inflation ex ante serait trop coûteux en termes sociaux compte tenu de sa dissémination au-delà des produits initiaux, de sa viscosité accrue, et de la hausse inexorable des coûts induits par la sécurisation des chaînes d’approvisionnement. Cependant, cette accalmie monétaire n’empêchera pas les hausses de taux de 2022 de se répercuter sur l’activité, compte tenu du décalage de 6 à 9 mois généralement observé, dans les économies aux systèmes financiers développés.
L’impact risque d’être fort sur la construction de logements et de bureaux. Les marchés où la hausse des prix des habitations a été forte, l’endettement des ménages élevé, et les taux d’emprunt variables, comme l’Amérique du nord, l’Europe du nord ou l’Australie, sont les plus exposés. Les bureaux devraient, quant à eux, voir le contrecoup de la généralisation du télétravail. L’accalmie monétaire devrait être aussi observée dans les économies émergentes, d’autant que leur resserrement a commencé avant celui des économies avancées. En plus des raisons déjà invoquées, il faut ajouter le fait que l’appréciation du dollar (et donc la dépréciation des devises émergentes), sans doute une cause pour elles plus urgente que l’inflation, semble derrière.
Après le choc de la pandémie, de la hausse des prix de l’énergie et de la hausse des taux d’intérêt, l’endettement public et extérieur de nombreux états devrait aussi attirer l’attention. En plus de ceux ayant déjà fait défaut comme le Sri Lanka et le Ghana, et/ou bénéficié d’une restructuration de leur dette, quelques pays (surtout en Afrique, en Asie et Amérique), confrontés au gonflement de leurs factures alimentaires et énergétiques, sont susceptibles de rencontrer des difficultés pour servir leur dette. Heureusement, les injections de fonds de leurs partenaires étrangers, s’ajoutant aux programmes financés multilatéraux, réduisent le risque de défaut.
Il sera important de distinguer entre les bénéficiaires et les perdants des nouvelles conditions économiques mondiales. Dans le contexte de cours des matières premières élevés, il faut notamment différencier entre les exportateurs et les importateurs nets d’énergie, minerais, métaux et produits agricoles. Certains pays bénéficient d’une quasi autonomie énergétique et/ou agricole qui les protège en partie contre la flambée des cours mondiaux. D’autres vont démarrer ou accroître leur production de matières premières. Ce sera le cas pour les hydrocarbures mais également pour les éléments indispensables aux énergies renouvelables : l’extraction des minerais nécessaires aux batteries (lithium, cobalt, nickel, manganèse…), à la production d’énergie solaire, éolienne et hydraulique, ainsi que d’hydrogène vert. Cela sera pour ces pays l’occasion de forts investissements domestiques ou étrangers.
Les pays touristiques, devraient bénéficier d’un retour à la normale du tourisme international déjà observé chez certains. Enfin, le bouleversement des chaines d’approvisionnements et la volonté de moins dépendre de la Chine peuvent être l’occasion pour certains pays (Turquie, Mexique, Afrique du nord, Europe orientale, Asie du sud et du sud-est) de récupérer des activités productives.
Le profil de la croissance chinoise aura un impact sur l’inflation mondiale, par le biais de ses importations d’énergie et de minerais, mais aussi sur la croissance de nombreux pays, qu’ils soient exportateurs de matières premières ou de biens d’équipement et de haute technologie. Il est vraisemblable que le pays parviendra à juguler la vague Covid au second semestre et que sa croissance accélèrera alors. On observe en effet que les personnes gravement touchées sont surtout âgées, ce qui laisse la possibilité aux autres d’assurer la production et de consommer.
Les autorités ont opté pour la levée de la plupart des restrictions de mouvement, ce qui n’était pas le cas dans les pays occidentaux. Par ailleurs, l’activité devrait être soutenue par la politique économique accommodante adoptée dès l’automne 2022. Le secteur immobilier, au poids massif dans l’économie, resterait cependant une charge. En effet, même si les autorités ont entrepris le sauvetage des grands promoteurs, les règles très strictes adoptées (les « lignes rouges ») en décembre 2021 continueront de s’appliquer. La construction, quant à elle, devrait continuer de bénéficier de commandes publiques en logement social et en infrastructure.
Hormis la Chine, les économies du G 20 se répartissent entre les résistantes en Asie Pacifique et les autres qui fléchiront, même si toutes sauf quatre (Italie, France, Inde et Japon) devraient voir l’inflation se calmer. De plus, la performance des économies qui exportent des biens ou des services (tourisme inclus) vers la Chine dépend toujours de cette dernière.
- ●La Corée (2,0% de croissance attendu en 2023 après 2,6% en 2022), le Japon (1,5% après 1,1%), l’Inde (5,9% après 6,8%) et l’Indonésie (5,1% après 5,3%) bénéficieront d’une demande intérieure soutenue par les autorités et un rattrapage post Covid, alors que leurs exportations faibliront.
- ●L’Australie (2,2% après 3,4%) profitera encore de son charbon et de son gaz, tandis que les hausses salariales liées aux tensions sur le marché du travail atténueront l’impact du resserrement du crédit sur la consommation et le logement.
- ●L’Arabie saoudite (4.0% après 7.0%) bénéficiera de son pétrole et d’un budget généreux.
- ●La Turquie (3,5% après 5,5%) profitera d’un tourisme dynamique mais devra faire face à une demande intérieure plombée par l’inflation et une demande extérieure affectée par l’atonie européenne.
- ●L’Afrique du Sud (1,4% après 2,1%) pâtira encore des délestages électriques et du renchérissement du crédit.
- ●Le Mexique (1,0% après 2,6%) verra la demande intérieure souffrir du coût du crédit, mais être soutenue par un surcroît de dépenses publiques.
- ●Le Brésil (0,7% après 2,9%) verra des dépenses sociales et d’infrastructures accrues se heurter à la hausse des taux, alors que des récoltes excellentes compenseront la baisse des cours.
- ●En Argentine (-0,5% après 5,1%), l’inflation galopante, le durcissement budgétaire, les contrôles sur les capitaux et les importations et la sècheresse entraineront l’économie en récession.
- ●En Allemagne (-0,2% après 1,8%), le soutien public aux entreprises et aux ménages atténuera à la marge l’atonie des exportations et de la consommation confrontée à l’inflation.
- ●La France (0,3% après 2,5%) verra la consommation des ménages entamée par l’inflation.
- ●L’Italie (-0,6% après 3,4%) souffrira aussi de la méforme allemande.
- ●L’Espagne (1,0% après 4,7%) pourra compter sur son autonomie énergétique et le tourisme pour tempérer la méforme de la consommation.
- ●Au Royaume-Uni (-1,0% après 4,4%), consommation, investissement et construction resteront sous pression.
- ●Aux Etats-Unis (0,8% après 1,9%), la hausse des taux devrait finir par avoir un impact sur l’emploi et les salaires, alors que l’épargne accumulée pendant la Covid s’épuisera. La construction de logements continuera de souffrir, contrairement à la construction publique. Une croissance négative est possible au T2/T3.
- ●Enfin, au Canada (1,1% après 3,5%), l’investissement dans l’énergie ne compensera qu’à la marge l’impact du ralentissement des Etats-Unis.
3.7Indicateurs clés de performance financière
3.7.1Indicateurs financiers
Chiffre d’affaires consolidé
La composition du chiffre d’affaires consolidé du Groupe (primes, autres revenus) est décrite au paragraphe « Principes et méthodes comptables » des annexes aux comptes consolidés.
Charge des prestations des contrats
Les « Charges des prestations des contrats » correspondent aux sinistres payés au titre des contrats d’assurance-crédit, Single Risk et caution, diminués des variations des récupérations à la suite de recours (sommes récupérées auprès du débiteur après indemnisation du sinistre à l’assuré) au cours de l’exercice, et à la variation des provisions de sinistres au cours de l’exercice et aux frais de gestion de ces sinistres qui recouvrent les frais de traitement et de gestion des déclarations de sinistres des assurés, et ceux générés par le suivi des procédures de recouvrement (charges et provisions de charges internes et externes de recouvrement).
Les sinistres payés correspondent aux indemnités versées au titre des polices au cours de l’exercice comptable nettes de récupérations encaissées et augmentées des frais engagés pour en assurer la gestion, quel que soit l’exercice au cours duquel le sinistre a été déclaré ou au cours duquel le fait générateur de sinistre a son origine, diminuées des montants récupérés au cours de l’exercice au titre de sinistres indemnisés antérieurement quel que soit l’exercice au cours duquel l’indemnisation a été versée.
Les provisions de sinistres sont constituées au titre de sinistres déclarés mais non encore réglés à la date de clôture de l’exercice, ainsi qu’au titre de sinistres non encore déclarés mais jugés probables par le Groupe compte tenu des événements survenus au cours de l’exercice (provisions IBNR). Les montants ainsi provisionnés tiennent également compte d’une prévision de montant à recouvrer au titre de ces sinistres. Ces provisions sont diminuées chaque année des reprises opérées après le versement d’indemnités ou l’estimation des pertes éventuelles au titre de sinistres déclarés ou potentiels. La différence entre le montant des provisions d’un exercice donné (constituées la première année de souscription d’une police) et les montants réévalués les années suivantes constituent soit un boni (réévaluation à la baisse) soit un mali (réévaluation à la hausse) de liquidation (voir note 23 des annexes aux comptes consolidés).
Charges d’exploitation
- ●« Frais d’acquisition des contrats », constitués :
- ●des coûts externes d’acquisition c’est-à-dire des commissions versées aux intermédiaires d’assurance apporteurs d’affaires (courtiers et autres intermédiaires) lesquelles sont assises sur le chiffre d'affaires apporté par les intermédiaires ;
- ●et des coûts internes d’acquisition lesquels correspondent principalement à des coûts fixes relatifs aux frais de personnel liés à l’acquisition de contrats et aux frais des réseaux commerciaux du Groupe.
- ●« Frais d’administration » (frais de fonctionnement du Groupe, frais de personnel, frais de gestion informatique, etc…, hors participation et intéressement). Les frais d'acquisition des contrats ainsi que les frais d'administration regroupent principalement des frais liés à l’activité d’assurance-crédit. Toutefois, par effet de mutualisation, des frais liés aux autres activités du Groupe sont également inclus dans ces postes.
- ●« Autres charges opérationnelles courantes » (charges ne pouvant être affectées à l'une des destinations définies par le plan comptable, notamment les charges de direction générale) ;
- ●« Charges d'exploitation bancaire » (frais généraux d'exploitation (frais de personnel, frais informatiques etc.) concernant l'activité d'affacturage) ; et
- ●« Charges des autres activités » (frais généraux relatifs exclusivement aux activités d'information et de recouvrement pour les clients dépourvus d'assurance-crédit).
Ainsi, les « Charges d'exploitation » regroupent l'ensemble des frais généraux, à l'exception des frais de gestion interne des placements d'assurance - lesquels sont pris en compte dans l'agrégat « produits des placements nets de charge hors coût de l'endettement » - et des frais de gestion des sinistres, ceux-ci étant inclus dans l'agrégat « charges des prestations des contrats ».
L'ensemble des frais généraux internes (c’est-à-dire les frais généraux hors coûts externes d’acquisitions (commissions)), est analysé indépendamment de son mode d’allocation comptable par destination, dans l’ensemble des pays du Groupe. Cette présentation permet une meilleure compréhension de l’économie du Groupe et diffère sur certains points de la présentation du compte de résultat qui répond aux exigences de présentation des normes comptables.
Coût du risque
Le « Coût du risque » correspond aux charges et provisions liées à la prise en charge de la couverture du risque cédant, (inhérent à l’activité d’affacturage) et du risque de crédit, net de la couverture d’assurance-crédit.
Résultat technique
Le résultat technique est un solde intermédiaire du compte de résultat reflétant la performance opérationnelle des activités du Groupe, hors gestion des placements financiers. Il est calculé avant et après prise en compte du résultat des cessions en réassurance :
- ●le « Résultat technique avant réassurance » ou (résultat technique brut de réassurance) correspond au solde entre le chiffre d'affaires consolidé et le total constitué par la somme des charges des prestations de contrats, des charges d'exploitation et du coût du risque ;
- ●le « Résultat technique après réassurance » ou (résultat technique net de réassurance) tient compte, en plus du résultat technique avant réassurance, du résultat des cessions en réassurance tel que définit ci-dessous.
Résultat des cessions en réassurance (charges ou produits nets de cessions en réassurance)
Le « Résultat de la réassurance » ou (charges ou produits nets de cessions en réassurance) correspond à la somme des produits des cessions en réassurance (sinistres cédés aux réassureurs au cours de l’exercice au titre des traités de réassurance du Groupe, nets de la variation des provisions sur sinistres nets de recours également cédée, auxquels s’ajoutent les commissions de réassurance versées par les réassureurs au Groupe Coface au titre de la réassurance proportionnelle) et des charges des cessions en réassurance (primes cédées aux réassureurs au cours de l’exercice au titre des traités de réassurance du Groupe, nets de la variation des provisions de primes également cédée aux réassureurs).
Produits des placements nets de charges hors coût de l’endettement
Les « Produits des placements nets de charges hors coût de l’endettement » regroupent le résultat du portefeuille de placements du Groupe (revenus des placements, plus ou moins-values de cession et dotations et reprises des provisions pour dépréciation), le résultat de change et les frais de gestion des placements.
Résultat opérationnel
Le « résultat opérationnel » correspond à la somme du « Résultat technique après réassurance », des « Produits nets des placements hors coût de l’endettement » et des éléments non-courants c’est-à-dire les « Autres produits et charges opérationnels ».
Dans la présentation du résultat opérationnel par région, les montants sont représentés avant élimination du chiffre d’affaires résultant des flux interrégionaux et des coûts de holding non refacturés aux régions.
Impôts sur les résultats
La charge d’impôt comprend l’impôt exigible et l’impôt différé qui résulte des retraitements de consolidation et des décalages temporaires d’imposition, dans la mesure où la situation fiscale des sociétés concernées le justifie (tel que plus amplement décrit au paragraphe « Principes et méthodes comptables » ainsi qu’à la note 29 des annexes aux comptes consolidés).
Résultat net (part du groupe)
Le résultat net (part du groupe) correspond à la somme du « Résultat net des activités poursuivies » (correspondant au « Résultat opérationnel », net des « Charges de financement », de la « Quote-part dans le résultat des entreprises associées » et des « Impôts sur les résultats »), du « Résultat net des activités abandonnées » et des « Participations ne donnant pas le contrôle ».
3.8Investissements hors portefeuille de placement
Les informations figurent à la note 6 « Immeubles d’exploitation et autres immobilisations » des comptes consolidés du Groupe.
4. ÉLÉMENTS FINANCIERS
4.1États financiers consolidés
4.1.1Bilan consolidé
Actif
(en milliers d’euros) |
Notes |
31/12/22 |
31/12/21 |
---|---|---|---|
Actifs incorporels |
|
238 835 |
229 951 |
Écarts d’acquisition |
1 |
155 960 |
155 529 |
Autres immobilisations incorporelles |
2 |
82 876 |
74 423 |
Placements des activités d’assurance |
3 |
3 021 805 |
3 219 430 |
Immobilier de placement |
3 |
288 |
288 |
Titres conservés jusqu’à échéance |
3 |
1 842 |
1 833 |
Titres disponibles à la vente |
3 |
2 902 405 |
3 115 154 |
Titres de transaction |
3 |
26 |
15 |
Dérivés |
3 |
10 330 |
10 458 |
Prêts et créances |
3 |
106 914 |
91 683 |
Créances des activités du secteur bancaire |
4 |
2 906 639 |
2 690 125 |
Part des cessionnaires et des rétrocessionnaires dans les passifs relatifs aux contrats d’assurance et financiers |
17 |
508 881 |
512 187 |
Autres actifs |
|
1 220 666 |
1 024 871 |
Immeubles d’exploitation et autres immobilisations corporelles |
6 |
94 613 |
105 809 |
Frais d’acquisition reportés |
8 |
46 427 |
38 900 |
Impôts différés actifs |
19 |
88 755 |
58 345 |
Créances nées des opérations d’assurance ou de réassurance |
7 |
664 460 |
511 038 |
Créances clients des activités de service |
8 |
50 062 |
59 489 |
Créances d’impôts exigibles |
8 |
66 612 |
75 682 |
Autres créances |
8 |
209 736 |
175 609 |
Trésorerie et équivalents de trésorerie |
9 |
553 786 |
362 441 |
Total actif |
|
8 450 613 |
8 039 006 |
Passif
(en milliers d’euros) |
Notes |
31/12/22 |
31/12/21 |
---|---|---|---|
Capitaux propres du Groupe |
|
1 960 465 |
2 141 041 |
Capital |
10 |
300 360 |
300 360 |
Primes d’émission, de fusion et d’apport |
|
723 501 |
810 420 |
Report à nouveau |
|
742 270 |
644 807 |
Autres éléments du résultat global |
|
(88 773) |
161 638 |
Résultat net consolidé de l’exercice |
|
283 107 |
223 817 |
Participations ne donnant pas le contrôle |
|
1 746 |
309 |
Capitaux propres totaux |
|
1 962 211 |
2 141 351 |
Provisions pour risques et charges |
13 |
68 662 |
85 748 |
Dettes de financement |
15 |
534 280 |
390 553 |
Passifs locatifs |
16 |
74 622 |
81 930 |
Passifs techniques relatifs aux contrats d’assurance |
17 |
2 056 267 |
1 859 059 |
Ressources des activités du secteur bancaire |
18 |
2 927 389 |
2 698 525 |
Dettes envers les entreprises du secteur bancaire |
18 |
743 230 |
822 962 |
Dettes envers la clientèle des entreprises du secteur bancaire |
18 |
389 300 |
376 788 |
Dettes financières représentées par des titres |
18 |
1 794 858 |
1 498 775 |
Autres passifs |
|
827 180 |
781 841 |
Impôts différés passifs |
19 |
105 142 |
120 326 |
Dettes nées des opérations d’assurance ou de réassurance |
20 |
318 810 |
286 583 |
Dettes d’impôts exigibles |
21 |
61 681 |
80 712 |
Dérivés |
21 |
222 |
3 480 |
Autres dettes |
21 |
341 326 |
290 739 |
Total passif |
21 |
8 450 613 |
8 039 006 |
4.2Notes et annexes aux comptes consolidés
Base de préparation
Les présents comptes consolidés IFRS du Groupe Coface au 31 décembre 2022 sont établis conformément aux normes comptables internationales (« IFRS ») telles que publiées par l’IASB et adoptée par l’Union européenne (1). Ces normes sont détaillées dans les « Principes et méthodes comptables ».
4.3États financiers sociaux
4.3.1Bilan
Actif
(en milliers d’euros) |
Notes |
31/12/22 |
31/12/21 |
---|---|---|---|
Actif Immobilisé |
|
|
|
Immobilisations incorporelles |
4.1.1 |
- |
- |
Immobilisations financières |
|
- |
- |
Participations dans entreprises liées |
4.1.2 |
1 502 744 |
1 502 744 |
Créances rattachées aux participations |
4.1.3 |
465 466 |
324 074 |
|
|
1 968 211 |
1 826 819 |
Actif Circulant |
|
|
|
État et autres collectivités |
|
3 850 |
9 775 |
Groupe et Filiales IF |
|
0 |
|
Compte courant entreprises liées |
|
708 498 |
565 310 |
Débiteurs divers |
|
8 391 |
8 590 |
|
4.1.4 |
720 739 |
583 675 |
Valeurs mobilières de placement |
|
|
|
Actions propres |
4.1.5 |
10 900 |
10 448 |
Disponibilités |
4.1.6 |
1 243 |
784 |
Charges constatées d’avance |
4.1.7 |
589 |
1 106 |
|
|
733 472 |
596 012 |
Charges à répartir sur plusieurs exercices |
4.1.8 |
230 |
660 |
Primes de remboursement des emprunts |
4.1.9 |
3 681 |
385 |
Écart de conversion actif |
|
6 816 |
503 |
Total actif |
|
2 712 409 |
2 424 379 |
Passif
(en milliers d’euros) |
Notes |
31/12/22 |
31/12/21 |
---|---|---|---|
Capitaux Propres |
|
|
|
Capital |
|
300 360 |
300 360 |
Primes liées au capital social |
|
723 517 |
810 385 |
Autres réserves |
|
31 450 |
86 387 |
Résultat de l’exercice |
|
326 480 |
82 223 |
|
4.2.1-4.2.2 |
1 381 806 |
1 279 355 |
Provisions pour Risques et Charges |
4.2.3 |
|
|
Provision pour risques |
|
6 816 |
503 |
Provision pour charges |
|
5 859 |
5 745 |
|
|
12 675 |
6 248 |
Dettes |
|
|
|
Emprunts et dettes auprès des établissements de crédit (1) |
|
614 343 |
564 783 |
Autres emprunts obligataires |
|
538 770 |
391 930 |
Emprunts et dettes financières diverses |
|
150 201 |
150 201 |
Avance sur compte courant entreprises liées |
|
0 |
21 398 |
Dettes Fournisseurs et comptes rattachés |
|
3 414 |
1 999 |
Dettes fiscales et sociales |
|
0 |
0 |
Autres dettes |
|
0 |
0 |
Groupe et Filiales IF |
|
4 280 |
7 941 |
|
4.2.4 |
1 311 008 |
1 138 252 |
Écart de conversion passif |
|
6 920 |
523 |
Total passif |
|
2 712 409 |
2 424 379 |
(1) Dont Intérêts courus non échus – 1 476 milliers d’euros. |
|
|
|
4.4Notes et annexes aux comptes sociaux
Note 1Faits marquants
Évolution de la gouvernance
Au sein du conseil d’administration
Le 17 mai 2022, lors de l’assemblée générale mixte, Laetitia Leonard – Reuter et Laurent Musy ont été élus en qualité d’administrateurs indépendants, et pour une durée de quatre années. Ces nominations font suite à l’expiration des mandats de, respectivement, Olivier Zarrouati et Éric Hémar.
Ainsi, à l’issue de l’assemblée générale, le conseil d’administration est composé de 10 membres, 5 femmes et 5 hommes, dont la majorité (6) d’administrateurs indépendants.
Au sein du comité de direction Groupe
Le 2 mai 2022, Hugh Burke a été nommé directeur général de la région Asie-Pacifique à compter du 1er avril. Il rejoint le comité exécutif du Groupe et est rattaché à Xavier Durand, directeur général de Coface. Il succède à Bhupesh Gupta.
Le 8 septembre 2022, Matthieu Garnier, directeur des services d’information, a rejoint le comité exécutif du Groupe et continuera de rapporter à Thibault Surer, directeur de la stratégie et du développement du Groupe. Sa nomination s’inscrit dans le cadre de la stratégie de développement des services d’information, l’un des piliers majeurs de notre plan Build to Lead.
Natixis annonce la cession de sa participation résiduelle dans COFACE SA
Le 6 janvier 2022, Natixis a annoncé la cession de sa participation résiduelle dans COFACE SA. Cette cession représentait environ 10,04 % du capital social de COFACE SA, soit 15 078 095 actions. Elle a été effectuée par voie d’un ABB (construction accélérée d’un livre d’ordres) au prix moyen de 11,55 euros. À l’issue de cette opération, Natixis ne détenait plus aucune action de COFACE SA.
Succès du refinancement obligataire anticipé
Le 21 septembre 2022, COFACE SA a annoncé les résultats de l’offre de rachat portant sur les obligations subordonnées émises par la Société en 2014 d’un montant de 380.000.000 euros portant intérêt au taux fixe de 4,125 %, et arrivant à échéance le 27 mars 2024. La Société a accepté le rachat d’un montant principal de 153.400.000 euros de Titres valablement apportés à l’Offre de Rachat à un prix fixe de rachat de 103,625 %.
4.5Résultats financiers de la Société au cours des cinq derniers exercices
Nature des indications (en €) |
Année 2018 |
Année 2019 |
Année 2020 |
Année 2021 |
Année 2022 |
I – Capital en fin d’exercice |
|
|
|
|
|
a) Capital social |
307 798 522 |
304 063 898 |
304 063 898 |
300 359 584 |
300 359 584 |
b) Nombre d’actions émises |
153 899 261 |
152 031 949 |
152 031 949 |
150 179 792 |
150 179 792 |
c) Nombre d’obligations convertibles en actions |
- |
- |
- |
- |
- |
II – Opérations et résultats de l’exercice |
|
|
|
|
|
a) Chiffre d’affaires hors taxes |
358 946 |
2 477 628 |
3 734 093 |
1 043 302 |
4 653 864 |
b) Résultat avant impôts, amortissements et provisions |
123 473 002 |
132 968 042 |
- 17 758 389 |
80 528 202 |
325 735 062 |
c) Impôt sur les bénéfices |
- 1 115 937 |
- 978 886 |
1 179 988 |
1 695 116 |
744 811 |
d) Bénéfice après impôts, amortissements et provisions |
122 604 984 |
132 677 046 |
- 18 938 377 |
82 223 318 |
326 479 873 |
e) Bénéfices distribués |
122 332 846 (1) |
0 (2) |
82 900 339 (3) |
225 269 688 (4) |
226 576 784 (5) |
dont acompte sur dividendes |
|
|
|
|
|
III – Résultat par action |
|
|
|
|
|
a) Bénéfice après impôts, mais avant amortissements et provisions |
0,81 |
0,88 |
0,12 |
0,54 |
2,17 |
b) Bénéfice après impôts, amortissements et provisions |
0,80 |
0,87 |
0,12 |
0,55 |
2,17 |
c) Dividende versé à chaque action |
0,79 |
- |
0,55 |
1,50 |
1,52 |
IV – Personnel |
|
|
|
|
|
a) Effectif moyen des salariés employés pendant l’exercice |
- |
- |
- |
- |
- |
b) Montant de la masse salariale |
- |
- |
- |
- |
- |
c) Montant des sommes versées au titre des avantages sociaux |
- |
- |
- |
- |
- |
(1) Au titre de 2018, a été soumise au vote de l’assemblée générale du 16 mai 2019, une distribution de 0,79 € par action soit 122 332 846 €, le versement hors actions propres a été de 119 423 806€. (2) Face à l’ampleur de la crise sanitaire et suite au vote à l’assemblée générale mixte du 14 mai 2020, il est décidé de ne pas verser de dividende au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2019. (3) Au titre de 2020, a été soumise au vote de l’assemblée générale du 12 mai 2021, une distribution de 0,55 € par action soit 82 900 339 €, le versement hors actions propres a été de 81 976 242 €. (4) Au titre de 2021, a été soumise au vote de l’assemblée générale du 17 mai 2022, une distribution de 1,50 € par action soit 225 269 339 €, le versement hors actions propres a été de 224 028 658 €. (5) En 2022, il sera soumis au vote de l’assemblée générale du 16 mai 2023, une distribution de 1,52 € par action soit 226 576 784 €. |
4.6Autres informations
Conformément à l’article D.441-6 du Code de commerce, le tableau ci-dessous présente les délais de paiement des fournisseurs de COFACE SA faisant apparaître les factures reçues non réglées à la date de clôture de l’exercice dont le terme est échu :
Délai de paiement des fournisseurs
|
1 à |
31 à |
61 à |
91 jours |
Total |
---|---|---|---|---|---|
(A) Tranches de retard de paiement |
|
|
|
|
|
Nombre de factures concernées (en K€) |
- |
- |
- |
- |
- |
Montant total des factures concernées TTC |
- |
- |
- |
- |
- |
Pourcentage du montant total des achats TTC de l’exercice |
- |
- |
- |
- |
- |
(B) Factures exclues du (A) relatives à des dettes et créances litigeuses ou non comptabilisées |
|||||
Aucune facture exclue de ces tableaux relative à des dettes et créances litigieuses ou non comptabilisées. |
|||||
(C) Délais de paiement de référence utilisés (contractuel ou délai légal – article L.441-6 ou article L.443-1 du Code de commerce) |
4.7Rapport des commissaires aux comptes sur les comptes consolidés
Opinion
En exécution de la mission qui nous a été confiée par vos assemblées générales, nous avons effectué l’audit des comptes consolidés de la société COFACE SA relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2022, tels qu’ils sont joints au présent rapport.
Nous certifions que les comptes consolidés sont, au regard du référentiel IFRS tel qu’adopté dans l’Union européenne, réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine, à la fin de l’exercice, de l'ensemble constitué par les personnes et entités comprises dans la consolidation.
4.8Rapport des commissaires aux comptes sur les comptes annuels
Opinion
En exécution de la mission qui nous a été confiée par vos assemblées générales, nous avons effectué l’audit des comptes annuels de la société COFACE SA relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2022, tels qu’ils sont joints au présent rapport.
5.1Synthèse des risques principaux
Le Groupe opère dans un environnement en forte évolution induisant de nombreux risques externes, qui s’ajoutent aux risques inhérents à l’exercice de ses métiers. Ce chapitre recense les facteurs de risques significatifs auxquels le Groupe estime être exposé et leur gestion.
Malgré un environnement économique complexe, marqué par le conflit en Ukraine, la crise de l’énergie, l’inflation et les répercussions liées à la pandémie de COVID-19, le Groupe Coface a su maintenir une gestion disciplinée de ses risques.
Le tableau ci-dessous présente les principaux risques auxquels la Société est exposée et a été établi à partir de la cartographie des risques revue annuellement par la direction générale de Coface et le comité des risques du conseil d’administration. Celle-ci repose sur une analyse des risques qualitative qui vise à évaluer, pour chaque facteur de risque, sa probabilité d’occurrence et son impact potentiel compte tenu du niveau de contrôle associé en place au sein du Groupe.
Au cours de l’année 2022, un certain nombre de changements a été apporté à la cartographie des risques afin de prendre en considération l’évaluation actualisée de leurs effets sur le Groupe ainsi que certains risques complémentaires. L’exposition à ces différents risques est décrite plus en détail dans la section 5.2 du présent rapport. La méthodologie d’évaluation des risques non Opérationnels a été adaptée afin de s’aligner sur celle des risques Opérationnels et d’avoir une vision homogène pour l’ensemble des risques. Ainsi l’évaluation de la fréquence du risque et de son impact résiduel (impact de chaque risque après prise en compte des techniques d’atténuation des risques, tels que la mise en place de contrôles, de procédures, la gouvernance, les systèmes ou les ressources humaines) est réalisée sur une échelle comportant 4 niveaux : fort, important, modéré, faible. L’approche est complétée par une analyse d’expert qui peut tenir compte de tout autre élément pertinent afin d’évaluer au mieux ces risques. Un pro-forma sur l’évaluation des risques 2021 a été réalisé selon cette méthodologie afin de pouvoir mener des analyses comparatives.
Catégories de risques |
principaux Facteurs de risques |
probabilité d'occurrence |
ImpacT résiduel |
Évolution de ces risques entre 2021 et 2022* |
---|---|---|---|---|
Risque de crédit |
Risque lié à la gestion de l’exposition du Groupe dans son activité d’assurance-crédit |
Forte |
Important |
|
Risque d’insolvabilité des débiteurs |
Importante |
Modéré |
|
|
Risque lié aux provisions techniques |
Importante |
Modéré |
|
|
Risques financiers |
Risque de taux d’intérêt |
Importante |
Modéré |
|
Risque sur actions |
Modéré |
Faible |
|
|
Risque immobilier |
Importante |
Modéré |
|
|
Risques de liquidité |
Importante |
Modéré |
|
|
Risque de change |
Modérée |
Modéré |
|
|
Risques stratégiques |
Risques liés aux conditions économiques de marché et géopolitiques |
Forte |
Fort |
|
Risques liés à l’évolution de la réglementation régissant les activités du Groupe |
Modérée |
Faible |
|
|
Risque de dérive du plan stratégique |
Important |
Modéré |
|
|
Risque de réputation |
Modérée |
Faible |
|
|
Risques de réassurance |
Risque de réassurance résiduel |
Important |
Modéré |
|
Risques opérationnels et de non- conformité |
Risques liés aux systèmes d’information et à la cybersécurité (DPEF) |
Forte |
Important |
|
Risque de modèle |
Importante |
Modéré |
|
|
Risque de non-conformité |
Importante |
Modéré |
|
|
Risque lié à la sous-traitance |
Importante |
Modéré |
Non évalué en N-1 |
|
Risques liés au changement climatique |
Risques liés au changement climatique |
Faible |
Faible |
Non évalué en N-1 |
* évolution réalisée sur la base du pro-forma 2021 |
|
|
Les investisseurs, avant de procéder à l’acquisition d’actions de la Société, sont invités à examiner l’ensemble des informations contenues dans le présent Document, y compris les risques décrits ci-dessous. Ces risques sont, à la date d’enregistrement du Document et en l’état actuel de la connaissance du Groupe, ceux dont la réalisation est susceptible d’avoir un effet défavorable significatif sur le Groupe, son activité, sa situation financière, sa solvabilité, ses résultats ou ses perspectives et qui sont importants pour la prise de décision d’investissement. L’attention des investisseurs est toutefois attirée sur le fait que la liste des risques présentée au présent chapitre n’est pas exhaustive et que d’autres risques, inconnus ou dont la réalisation n’est pas considérée, à la date d’enregistrement du présent Document, comme susceptible d’avoir un effet défavorable sur le Groupe, son activité, sa situation financière, ses résultats ou ses perspectives, peuvent exister ou survenir.
5.3 Gouvernance des risques
Dans le cadre de l’activité du Groupe, la prise de risque traduit la recherche d’opportunités et la volonté de développer l’entreprise dans un environnement intrinsèquement soumis à aléas. L’objectif essentiel de la fonction de gestion des risques est d’identifier les risques auxquels le Groupe est soumis et de mettre en place un système de contrôle interne efficace pour créer de la valeur.
Dans ce contexte, le Groupe s’est doté d’une organisation de gestion des risques visant à assurer i) le bon fonctionnement de l’ensemble de ses processus internes, ii) la conformité aux lois et règlements dans l’ensemble des pays où il est présent, et iii) le contrôle du respect par toutes les entités opérationnelles des règles Groupe édictées, en vue de gérer les risques liés aux opérations et d’en optimiser son efficacité.
Le Groupe définit le système de contrôle interne comme un ensemble de dispositifs destinés à assurer la maîtrise de son développement, de sa profitabilité, de ses risques et du fonctionnement de l’entreprise. Ces dispositifs ont pour objectif d’assurer
- que les risques de toute nature sont identifiés, évalués et maîtrisés,
- que les opérations et les comportements s’inscrivent dans le respect des décisions prises par les organes sociaux et sont conformes aux lois, règlements, valeurs et règles internes au Groupe ; s’agissant plus particulièrement de l’information financière et de gestion, elles ont pour objet d’assurer que celle-ci reflète avec sincérité la situation et l’activité du Groupe, et
- que ces opérations sont conduites dans un souci d’efficacité et d’utilisation efficiente des ressources.
Enfin, ce système permet aux dirigeants de disposer des informations et outils nécessaires à la bonne analyse et à la gestion de ces risques, de s’assurer de l’exactitude et la pertinence des états financiers du Groupe ainsi que des informations communiquées aux marchés financiers.
5.3.1.Système de contrôle interne
La gouvernance des risques s’appuie sur le système de contrôle interne conformément aux dispositions de la directive Solvabilité II et de l’arrêté du 3 novembre 2014 relatif au contrôle interne des entreprises du secteur de la banque, des services de paiement et des services d’investissement soumis au contrôle de l’ACPR.
Celui-ci est articulé selon trois lignes de maîtrise des risques (trois lignes de défense) structurant la gestion des risques et la politique de contrôle interne du Groupe comme présenté ci-dessous :
/ligne de maitrise
Première ligne : l’évaluation des risques et la gestion des incidents
Les fonctions opérationnelles sont en charge de la bonne évaluation des risques générés par leurs activités ainsi que par leurs contrôles de niveau 1 qui leur permettent de s’assurer de la bonne exécution de leurs opérations. Pour ce faire, elles s’appuient sur une gouvernance qui leur est propre et qui repose le plus souvent sur des systèmes de délégation de prise de risque et des comités opérationnels où les risques sont instruits et décidés dans le respect des règles de fonctionnement du groupe. Ensuite, leurs travaux d’évaluation et de maîtrise des risques sont dictés par les fonctions de contrôles dans un cadre annuel, notamment à travers l’exécution de plans de contrôles de niveau 1.
Deuxième ligne : le contrôle indépendant par la fonction gestion des risques et la fonction conformité
Les fonctions gestion des risques et conformité contribuent à diffuser une bonne culture de la gestion des risques au sein de l’entreprise et ont pour rôle de s’assurer que les risques identifiés par les fonctions opérationnelles sont effectivement gérés, au travers de l’élaboration d’une cartographie des risques notamment et de plans de contrôles de niveau 2.
Ces deux fonctions travaillent en étroite collaboration avec l’appui d’un réseau dense de responsables risques et/ou conformité qui regroupe plus d’une centaine de collaborateurs répartis dans de nombreux pays du groupe. Pour ce faire, elles disposent d’un outil centralisé, déployé au sein de toutes les entités, et qui permet de gérer et lancer des plans de contrôles de niveau 1 et 2, d’enregistrer les incidents opérationnels ou de non-conformité, de mettre à jour la cartographie des risques ainsi que les plans de continuité des activités et de suivre les plans d’actions visant à remédier aux faiblesses constatées.
Troisième ligne : la fonction d’audit
L’audit interne effectue fournit une évaluation indépendante de l’efficacité du dispositif de gestion des risques et de manière plus générale, de l’ensemble des activités et processus du Groupe selon un plan d’audit pluriannuel.
Le rôle des fonctions clés
La réglementation Solvabilité II confère au directeur général et, le cas échéant, au directeur général délégué, la qualité de dirigeants effectifs d’un Groupe. Elle autorise la nomination par le conseil d’administration d’un ou plusieurs autres dirigeants effectifs.
Chaque fonction clé est sous l’autorité du directeur général ou d’un dirigeant effectif et opère sous la responsabilité ultime du conseil d’administration. Elle a un accès direct à ce dernier afin de rapporter tout problème majeur relevant de son domaine de responsabilité. Ce droit est consacré dans le règlement intérieur du conseil d’administration.
Les responsables des fonctions clés ont les qualifications, connaissances et expériences professionnelles propres à leur permettre une gestion saine et prudente. Leur réputation et leur intégrité sont de bon niveau.
Les fonctions clés sont exemptes d’influences pouvant compromettre leur capacité à s’acquitter de façon objective, loyale et indépendante des tâches qui leur incombent.
Depuis 2017, le rattachement hiérarchique des responsables régionaux des fonctions audit, risques et conformité aux responsables en charge de ces fonctions au niveau Groupe est désormais effectif. De même, sous réserve de conformité aux réglementations locales, il existe le même lien hiérarchique par fonction entre les responsables pays et régionaux.
Fonction gestion des risques
Sous la responsabilité du directeur des risques, la fonction gestion des risques, incluant la fonction de contrôle interne, a vocation à couvrir l’ensemble des risques du Groupe et rend compte au CGRCC.
Ses missions consistent et à apprécier la pertinence et l’efficacité du système de contrôle interne. S’agissant de Solvabilité II, elle coopère étroitement avec la fonction actuarielle et est responsable de la production des reportings et de la veille prudentielle. La fonction de gestion des risques dispose d’un accès direct aux conseils d’administration dans le cadre de l’exercice de ses missions.
Elle s’assure que des politiques de risques sont définies conformément à la réglementation et en surveille l’application ; celles-ci sont revues annuellement par la direction générale, puis sont approuvées par le conseil d’administration. Ces politiques sont ensuite communiquées à l’ensemble des entités du Groupe, contribuant ainsi à forger une culture commune du risque.
- ●met en œuvre et assure le suivi du système de gestion des risques ;
- ●assure le suivi du profil de risque général du Groupe, identifie et évalue les risques émergents ;
- ●rend compte des expositions aux risques et conseille le conseil d’administration sur les questions de gestion des risques ;
- ●définit et suit l’appétence (1) du Groupe à l’égard de ces risques : l’appétence au risque prend en compte six dimensions à travers 18 indicateurs ;
- ●assure la validation du modèle interne partiel et d’autres modèles opérationnels ;
- ●actualise la cartographie des risques auxquels Coface est exposé, en coopération étroite avec les fonctions opérationnelles ;
- ●contribue à l’amélioration et formalisation des activités de contrôles niveau 1 mise en œuvre par les opérationnels ;
- ●effectue des contrôles de niveau 2 sur les risques opérationnels, à l’exception des risques de non-conformité ;
- ●s’assure que les plans de continuité sont testés régulièrement dans toutes les entités ;
- ●collecte les incidents et pertes des différentes entités.
La direction des risques Groupe anime un réseau de sept responsables régionaux des risques au niveau de chaque région. Ces derniers sont eux-mêmes en charge d’animer un réseau de correspondants dans les pays de leur périmètre géographique. Ces correspondants sont notamment chargés de réaliser en local les contrôles de niveau 2 définis en central, de vérifier le respect des règles Groupe et de surveiller l’avancement des plans d’actions décidés.
Fonction conformité
La fonction conformité est en charge du développement des bonnes pratiques et de la prévention des risques de non-conformité au sein de l’ensemble des sociétés du groupe Coface.
- ●la prévention des crimes financiers :
- ●prévention du blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme,
- ●respect des mesures d’embargos, de gel des avoirs et autres sanctions financières internationales,
- ●prévention de la fraude Prévention de la corruption active/passive et le trafic d’influence (loi Sapin 2) ;
- ●la protection des clients et des tiers :
- ●déontologie commerciale,
- ●relations avec les fournisseurs ;
- ●la protection et la confidentialité des données ;
- ●l’éthique professionnelle (gestion des conflits d’intérêts) ;
- ●la prévention des accords ou ententes entre concurrents ;
- ●le respect des lois et de la réglementation liés aux activités d’assurance.
Fonction audit interne
La direction de l’audit interne du Groupe est placée sous la responsabilité du directeur de l’audit Groupe, qui est par ailleurs responsable de la fonction clé audit interne. Il assiste aux comités de direction générale du Groupe, sans pouvoir décisionnaire. Il reporte hiérarchiquement au directeur général du Groupe.
La fonction audit interne est structurée sur la base d’un rattachement hiérarchique au directeur de l’audit Groupe.
Une politique d’audit interne précise le cadre de la fonction. Cette fonction a pour objectifs essentiels d’évaluer, selon le périmètre de chaque mission, l’ensemble ou une sélection des points suivants, et de rendre compte de :
- ●la qualité de la situation financière ;
- ●le niveau des risques effectivement encourus ;
- ●la qualité de l’organisation et de la gestion ;
- ●la cohérence, de l’adéquation et du bon fonctionnement des dispositifs d’évaluation et de maîtrise des risques, ainsi que leur conformité aux exigences réglementaires ;
- ●la fiabilité et de l’intégrité des informations comptables et des informations de gestion, y compris celles liées aux problématiques Solvabilité II ;
- ●le respect des lois, des règlements et des règles du Groupe (conformité). L’audit s’assure de la qualité et de l’adéquation des procédures mises en place pour assurer le respect des lois, règlements, et normes professionnelles applicables aux activités auditées, tant en France qu’à l’étranger, ainsi que des politiques, décisions des organes sociaux et règles internes du Groupe ;
- ●la qualité, de l’efficacité et du bon fonctionnement du dispositif de contrôle permanent mis en place et des autres éléments du système de gouvernance ;
- ●la qualité et du niveau de sécurité offerts par les systèmes d’information ; et
- ●la mise en œuvre effective des recommandations des missions d’audit antérieures, qu’il s’agisse de celles issues des travaux de la filière audit du Groupe ainsi que des contrôles externes d’autorités de tutelle.
Les missions sont définies dans un plan d’audit approuvé par le conseil d’administration et permettant de couvrir l’ensemble du périmètre du Groupe sur un nombre limité d’exercices. Elles donnent lieu à l’émission d’un rapport et à la formulation de recommandations dont la mise en œuvre est suivie par l’audit.
L’indépendance de la fonction audit est inhérente à sa mission. Elle ne doit subir aucune ingérence dans la définition de son champ d’intervention, dans la réalisation de ses travaux ou dans la communication des résultats de ceux-ci.
Le directeur de l’audit Groupe a toute latitude pour saisir le président du comité d’audit et il a librement accès au comité d’audit. En cas de besoin, et après avoir consulté le directeur général et/ou le président du comité d’audit, le directeur de l’audit Groupe peut informer l’ACPR de tout manquement qu’il pourrait être amené à constater.
La direction de l’audit Groupe n’exerce aucune activité opérationnelle. Elle ne définit, ni ne gère les dispositifs qu’elle contrôle. Les auditeurs internes n’assument aucune responsabilité au titre d’une autre fonction. Enfin, la direction de l’audit Groupe a accès à toute l’information requise pour la réalisation de ses missions.
Fonction actuarielle
La fonction actuarielle est assurée par le directeur de l’actuariat, qui est rattaché au directeur financier depuis le 1er juillet 2016. Sa mission est de conseiller la direction générale et de soutenir son action pour assurer la solvabilité et la profitabilité du Groupe sur le long terme et veiller au respect des exigences fixées par la directive Solvabilité II notamment sur le provisionnement. La fonction actuarielle dispose d’un accès direct aux conseils d’administration dans le cadre de l’exercice de ses missions.
La fonction actuarielle est l’interlocuteur de nombreuses directions Groupe (financière, information, commerciale, marketing ou contentieux), de toutes les entités du Groupe sur les sujets actuariels, et informe en particulier le conseil d’administration du caractère adéquat du calcul des provisions techniques.
Conformément aux exigences de la directive européenne Solvabilité II, la fonction actuarielle prend en charge les missions suivantes :
- ●coordonne le calcul des provisions techniques ;
- ●garantit le caractère approprié des méthodologies, des modèles sous-jacents et des hypothèses utilisés pour le calcul des provisions techniques ;
- ●apprécie la suffisance et la qualité des données utilisées dans le calcul des provisions techniques ;
- ●compare les meilleures estimations aux observations empiriques ;
- ●informe l’organe d’administration, de gestion ou de contrôle de la fiabilité et du caractère adéquat du calcul des provisions techniques ;
- ●supervise le calcul des provisions techniques dans les cas visés à l’article 82 (approximations liées à des problématiques de qualité des données dans l’estimation des provisions techniques) ;
- ●émet un avis sur la politique globale de souscription ;
- ●émet un avis sur l’adéquation des dispositions prises en matière de réassurance ;
- ●contribue à la mise en œuvre effective du système de gestion des risques visé à l’article 44, soit, en particulier, veille au respect des politiques de provisionnement et de souscription et à la correcte mise en œuvre de la réassurance.
5.4Perspectives
Le groupe n’anticipe pas un retour à une situation totalement normale en 2023 et continuera de s’appuyer sur ses équipes pour monitorer la situation économique qui se dégrade notamment dans les pays émergents, ainsi que la situation géopolitique dégradée, dont l’évolution pourrait perturber la bonne marche des affaires.
Dans ce cadre, il poursuivra une gestion attentive et prudente de ses risques débiteurs et actionnera, si nécessaire, les plans d’actions destinés à cantonner ce risque, comme il l’a fait les années précédentes. La structuration du programme de réassurance sur plusieurs années offre par ailleurs une bonne visibilité pour maîtriser le risque débiteur. S’agissant des risques financiers et sur son portefeuille d’investissement, le groupe n’entend pas faire évoluer significativement sa structure de refinancement qui a prouvé sa résilience ni ses grands équilibres en matière de placement où il continuera d’agir en personne prudente. Il continuera à investir dans le renforcement de ses programmes de maîtrise des risques, notamment cyber et de non-conformité ainsi que les risques ESG (Environnement Social et Gouvernance) afin de faire face aux changements qui s’opèrent dans ces domaines.
UN OBJECTIF De 30% de décarbonation
DU PORTEFEUILLE d'investissement (scope 1 &2)
actions cotées et oblications d'entreprises D’ICI 2025
6. DÉCLARATION DE PERFORMANCE EXTRA-FINANCIÈRE
La mission de Coface est de faciliter les échanges commerciaux, sur les marchés domestiques comme à l’export. Le soutien au développement du commerce « B-to-B » induit une responsabilité que le Groupe met au centre de sa gouvernance, de ses opérations et de sa communication au travers de sa signature « For Trade ». Chez Coface, nous croyons au commerce comme une force positive pour le monde et nous souhaitons y participer activement.
Le Groupe Coface est engagé depuis de nombreuses années déjà dans les domaines sociaux, environnementaux et sociétaux. Dès 2003, il adhère au Pacte mondial mis en place sous l’égide des Nations Unies (Global Compact), ce qui l’amène à soutenir dans sa sphère d’influence les 10 principes de ce pacte, relatifs aux droits de l’homme, aux normes internationales du travail et à la lutte contre la corruption. La politique des ressources humaines (RH) de Coface est le reflet de son projet économique et social. Elle accompagne et accélère les transformations stratégiques du Groupe Coface, tout en veillant à son impact environnemental et à l’engagement de ses salariés.
Depuis 2022, Coface participe aux « Rencontres Entreprises et Sociétés civiles » organisées par Common Stake, afin de développer une meilleure compréhension des acteurs de la société civile et partager de façon constructive des visions et des réflexions sur les changements sociétaux en cours et ceux à mener pour une transition écologique et sociale sur des sujets divers comme le respect des droits de l’homme ou le climat. Ces rencontres ont lieu en présentiel, sous le format d’une demi-journée de débats, présentations et discussions tous les deux ou trois mois.
Conformément aux exigences liées à la déclaration de performance extra-financière, la Société présente son modèle d’affaires dans la partie intitulée « Regard sur Coface » (chapitre 0) ainsi que les principaux risques et enjeux extra-financiers liés à son activité ci-dessous.
Pour consolider et intégrer sa démarche de responsabilité au cœur de ses activités, le Groupe Coface réalise une cartographie des risques extra-financiers depuis 2018. Cette cartographie a été remise à plat et améliorée au cours de l’exercice 2022 afin d’affiner la qualification et l’évaluation quantitative des risques, ainsi que leur prise en compte dans la stratégie globale du groupe. Ceci est complémentaire des cartographies des risques déjà suivis par le Groupe et présentées en chapitre 5.
Les différentes étapes de la cartographie des risques extra-financiers sont détaillées en paragraphe 6.7.1.
Le tableau suivant récapitule les principaux risques extra-financiers identifiés par Coface. La nature de ces risques, les politiques appliquées pour y remédier ainsi que les principaux indicateurs suivis par Coface sont détaillés dans la suite du chapitre 6.
Modèle d’affaires |
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Description |
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Référence DEU |
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Principales activités du groupe, organisation, modèle économique, stratégie et objectifs |
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Chapitre 0 - Regard sur Coface |
Risques extra-financiers et impact identifiés |
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Principales politiques mises en place |
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KPI |
Référence DEU |
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R.1 - Protection inadéquate contre les fuites de données
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Chapitre 5 |
R.2 - Solutions de cyber sécurité inappropriées ou mauvaise gestion d’un incident cyber sécurité
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Chapitre 5 |
R.3 - Non satisfaction des clients et partenaires
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6.2.1 |
R.4 - Manque d’intégration de la RSE au sein de la politique commerciale
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6.2.2 |
R.5 - Investissement dans des actifs non responsables d’un point de vue environnemental, de gouvernance ou social
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6.2.3 |
R.6 - Loyauté des pratiques / Absence de contrôle des actes de corruption impliquant des employés de Coface ou des tiers dans le cadre des activités de Coface
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6.2.4 b. II. + chapitre 5 |
R.7 - Loyauté des pratiques / Absence de lutte contre l'évasion fiscale de la part de Coface et/ou des clients utilisant une solution Coface
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6.2.4 c) |
R.8 - Manque de diversité, inclusion et égalité des chances dans l’entreprise
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6.3.3 |
R.9 - Manque d'attractivité pour les Talents (recrutement et rétention : développement, intégration des nouveaux arrivants, etc.)
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6.3.4 |
R.10 - Gestion inappropriée de l'empreinte carbone de Coface
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6.4 |
Pour faciliter la lecture, une référence au numéro du risque sera faite au début de chaque chapitre (R.1, R.2, etc.). Ces chiffres ne correspondent pas à une hiérarchisation de risques mais à un ordre de traitement dans les différents chapitres.
La déclaration de performance extra-financière a été établie pour satisfaire aux obligations établies par les articles L.225-102-1 et R.225-104 à R.225-105-2 du Code de commerce.
6.1Présentation générale de la stratégie RSE de Coface
Depuis mars 2021, un responsable RSE Groupe a pour fonction d’enrichir la stratégie RSE de Coface et la déployer en coordination avec les différents départements. Ce poste est directement rattaché à Carole Lytton, Secrétaire Général du Groupe.
Un travail d’enrichissement de la stratégie RSE a ainsi eu lieu en 2021 et Coface a décidé de cartographier les piliers de sa stratégie RSE par rapport aux objectifs de développement durables de l’ONU (ODD), référence mondiale en la matière, afin de se focaliser sur les impacts souhaités sur le monde.
Le groupe a choisi de prioriser onze des dix-sept objectifs de développement durable de l’ONU. La plupart de ces objectifs ont été choisis au regard de leur pertinence vis-à-vis de l’activité de Coface et la gestion de ses collaborateurs.
D’autres ODD comme celui de la « qualité de l’éducation » par exemple, ont volontairement été priorisés compte tenu de la sensibilité de l’équipe de direction à ces problématiques. Ce dernier a par exemple été choisi comme priorité dans les futurs engagements associatifs de l’entreprise à travers le monde.
L’approche a été restructurée autour de 3 piliers :
- ●Assureur responsable dont l'objectif est d'utiliser le cœur des activités de Coface pour contribuer à un monde plus durable ;
- ●Employeur responsable afin de prendre en compte l’impact social et sociétal de Coface incluant le développement et l’engagement des collaborateurs ;
- ●Entreprise responsable dont le but est de diminuer activement l’empreinte environnementale du groupe.
Ces trois piliers sont fondés sur un socle appelé « Animer la culture », visant à structurer l’approche ESG du groupe et développer une solide culture responsable auprès de l’ensemble des parties prenantes de Coface grâce à un plan de communication. Ce dernier pilier est indispensable au succès des trois premiers.
6.2Coface, assureur responsable
ASSUREUR RESPONSABLE |
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Grands thèmes liés au pilier : |
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Satisfaction clients |
R.3 |
Intégration de la RSE au sein de la politique commerciale :
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R.4 |
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Impact environnemental et social des investissements |
R.5 |
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Loyauté des pratiques :
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R.6 R.7 |
Convaincu que le cœur de son impact réside dans la manière d’opérer le business, Coface a décidé d’entreprendre plusieurs chantiers structurants en interne.
6.2.1 Satisfaction clients
La mission de Coface est de faciliter les échanges commerciaux B-to-B, sur les marchés domestiques comme à l’export. Tous les éléments de valeur délivrés par Coface en tant qu’assureur-crédit, analyse des risques macro-économiques, sélection et surveillance des contreparties commerciales, protection assurantielle en cas d’impayé et réduction des montants impayés par un recouvrement actif – concourent à cette mission. Dans les périodes de difficultés économiques, l’aggravation des risques conduit néanmoins à resserrer la politique de souscription du groupe, ce qui n’est pas sans impact sur la satisfaction client. Ce risque trouve périodiquement un écho dans la presse économique, comme ce fut le cas pendant la crise économique provoquée par l’épidémie du Covid 19 en 2020.
La gestion du Groupe dans les différentes phases du cycle économique nécessite de trouver les justes équilibres entre saine gestion des risques et soutien du courant d’affaires des clients assurés. Cependant, une insatisfaction persistante des clients pourrait témoigner d’une dérive par rapport à la mission affichée du Groupe, entraînant une perte de parts de marché, une pression sur les prix, une dégradation des résultats de l’entreprise concomitamment à une moindre contribution à la fluidité du commerce « B-to-B ». Il est donc essentiel de piloter et mesurer ce risque.
Face au risque de détérioration de la satisfaction client, Coface déploie une politique d’amélioration continue de la qualité de son service. Cette politique d’amélioration de la qualité de service s’appuie sur des programmes opérationnels faisant appel à des techniques telles que le Lean Management, l’UX-UI ou le Customer Journey et se mesure à travers une série de KPI (Net Satisfaction Score, Net Promoter score, Customer Experience index, etc.) suivie mensuellement par le Conseil de la qualité de Service, organe transverse de pilotage de la qualité de service et de la satisfaction client.
La nomination courant 2021 d’un directeur des opérations Groupe dont la mission est de consolider le programme de qualité de service, d'excellence opérationnelle Coface et d’améliorer encore davantage l’expérience client, confirme cette priorité au sein du Groupe.
Afin de mesurer la satisfaction client, le Groupe a choisi le Net Promoter Score des clients comme indicateur clé. Également appelé le taux de recommandation net, le NPS donne la voix aux clients et leur demande d’évaluer, sur une échelle de 0 à 10, la probabilité qu’ils recommandent l’entreprise. L’intérêt de cet indicateur est notamment d’intégrer un aspect d’attachement à l’entreprise et de projection dans le futur.
Le Net Promoter Score est mesuré en moyenne mensuelle mobile sur 3 mois consécutifs. Il est issu d’une enquête barométrique mensuelle à échantillon tournant. Tous les mois, environ 10% des clients sont interrogés, la rotation d’un mois sur l’autre permettant d’éviter de sur-solliciter les interlocuteurs. Cette méthodologie permet au Groupe d’observer un taux de réponses (nombre de questionnaires validés / nombre d’emails envoyés) moyen de 11,4% sur l’année 2022, ce qui est aligné avec les taux de réponses généralement observés dans ce type d’enquêtes. Chaque vague fait l’objet d’un échantillonnage équilibré dans ses différentes dimensions (pays des clients, segments, réseau de distribution), pour la bonne comparabilité des résultats. En revanche, le volume de réponses collectées ne permet pas de réaliser des analyses segmentées statistiquement fiables sur un pas mensuel. Les tendances éventuellement décelées font donc l’objet de compléments qualitatifs, par exemple par l’appel téléphonique des clients « détracteurs », que le Groupe a généralisé dans le cadre de sa démarche qualité.
Le NPS a connu une baisse au début de la pandémie. Mais la capacité d’adaptation du groupe a permis de retrouver un niveau satisfaisant et il s’est significativement amélioré dès avril 2021. Au cours de l’année 2022, le NPS moyen du Groupe est resté constamment à des niveaux historiquement hauts. Cette tendance est à mettre en regard des taux de couverture(1) eux-mêmes très hauts proposés par le Groupe sur cette période, eux-mêmes rendus possibles par les niveaux d’insolvabilités très limités dans l’économie, en débit des tensions sur les prix et de l’instabilité associée au conflit en Ukraine. Il est à noter que cet accompagnement soutenu des clients au niveau de l’acceptation des risques est reconnu alors même que les pressions inflationnistes avaient mécaniquement accru les niveaux de couverture sollicités. Fin 2022, les signes avant-coureurs d’une normalisation du niveau d’insolvabilités permettent d’envisager une inflexion des tendances sur les taux de couverture et le NPS dans les mois à venir.
6.3 Coface, employeur responsable
EMPLOYEUR RESPONSABLE |
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Grands thèmes liés au pilier : |
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Chiffres clés |
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Un nouvel SIRH monde : une valeur ajoutée pour les Ressources Humaines et les salariés |
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Diversité, inclusion, égalité des chances (multi-culturalité, handicap, égalité homme/ femmes, orientation sexuelle) et engagement sociétal
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R.8 |
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Attirer, développer et fidéliser les talents ; engager les salariés (intégration et formation des salariés, mobilité internationale, engagement des collaborateurs, politique de rémunération, etc.)
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R.9 |
Les équipes Ressources Humaines de Coface, qui ont été renforcées au cours des deux derniers plans stratégiques, ont été fortement mobilisées en 2022, autour des initiatives et tendances sociales qui suivent :
- ●la gestion des talents, et le besoin de renforcer l’attractivité de Coface et la rétention de ses hauts potentiels. La compétition pour attirer les talents s’est fortement accentuée depuis la crise sanitaire. Les taux d’attrition des ressources clé sont en hausse, et les candidats plus difficiles à identifier et attirer. Coface peut mettre en avant de multiples atouts pour être perçu comme un employeur de choix, dont la culture, les pratiques managériales et les modes de collaboration correspondent aux attentes des talents dont ses équipes ont besoin ;
- ●les efforts de Coface en matière de diversité et d’inclusion, et en particulier son ambition affichée en matière d’égalité entre les femmes et les hommes vont dans ce sens ;
- ●le travail de fond qui a été mené sur l’engagement et la culture d’entreprise a porté ses fruits, avec un niveau d’engagement qui s’est considérablement amélioré, pour atteindre aujourd’hui les bons benchmarks des services financiers dans plusieurs des régions ;
- ●une grande flexibilité des modes de travail, avec des bureaux modernisés et des dispositifs très souples de télétravail constituent un autre facteur d’attractivité ; et
- ●le développement de la mobilité internationale, et du travail en mode transversal avec des équipes multiculturelles, rencontre, là encore, une des attentes importantes des talents que Coface recherche.
L’année aura aussi été marquée par l’attention portée aux questions salariales, compte tenu du contexte de forte inflation dans la majorité des marchés où Coface emploie du personnel et recherche des talents.
Au-delà de ces tendances sociales de fond, les équipes ressources humaines ont contribué avec réactivité aux ambitions de Coface dans la vente d’information. Elles ont recruté près de 160 personnes partout dans le monde, doublant ainsi en un an les effectifs de cette activité, dans un contexte de rareté de ressources existantes sur le marché.
Enfin, et par ailleurs, les ressources humaines ont été mobilisées sur l’amélioration de leur outil de gestion des ressources, avec l’introduction d’un système global, « My HR Place », leur permettant un management fiabilisé des données des collaborateurs, et la digitalisation de processus internes de travail.
6.3.1 Chiffres clés
Une structure des effectifs reflétant les orientations stratégiques
La structure des effectifs de Coface continue d’évoluer, avec des tendances reflétant les orientations stratégiques du plan Build to Lead. On constate en particulier l’augmentation importante des effectifs du business de vente d’information, avec un total de près de 300 personnes dédiées à cette ligne de business à la fin de l’exercice 2022. Les forces commerciales dédiées ont fait l’objet d’un effort considérable de recrutement. Près de 160 nouvelles personnes sont arrivées chez Coface pour se dédier à la vente d’information. A noter que ces recrutements couvrent les remplacements des personnes qui ont quitté Coface, mais l’augmentation nette reste très significative.
Quelques chiffres représentant la réalité du Business
Les données suivantes proviennent de l’outil Groupe appelé « My HR Place », outil mis en place en 2022, disponible en ligne pour les différents contributeurs de la base. Cette base de données est mise à jour en temps réel, en flux continu par les équipes ressources humaines des pays. La consolidation de ces informations se fait le dernier jour ouvré du mois, ce qui autorise la production de tableaux de bord mensuels.
Ce reporting inclut les données individuelles de contrat, d’activité, de métier ou encore d’ancienneté pour chaque pays du Groupe, et fait état des rattachements hiérarchiques entre les postes.
Une extraction de l’outil sert aussi au planning des effectifs, puisqu’il permet un pilotage des actions de recrutement ou de mobilité interne dans le cadre budgétaire.
Une forte dimension internationale
Dans ce rapport, des chiffres recouvrant l’ensemble du groupe sont présentés afin de donner une vision d’ensemble de l’entreprise. Les indicateurs sont ensuite présentés par région, ce qui reflète le modèle organisationnel du business. Ce périmètre peut être comparé au même périmètre pour l'année 2020 et 2021.
/Répartition des effectifs par région
Au 31 décembre 2022, le périmètre Groupe employait 4 721 collaborateurs répartis dans 58 pays (ouverture d'un nouveau site en Nouvelle-Zélande courant 2022), contre 4 538 au 31 décembre 2021. Le tableau ci-dessous présente la répartition géographique des effectifs du Groupe depuis le 31 décembre 2020 :
Coface connaît ainsi une augmentation de 4.03% de son effectif en 2022. Cette évolution s'explique par une augmentation des effectifs de la vente d’information, et par l’accroissement d’équipes centrales en particulier dans le cadre de la montée en charge des centres de services partagés.
La vente d’information est à l’origine de l’augmentation des effectifs en Amérique du Nord, en Europe du Nord et en Europe Centrale. Sur cette dernière région, les effectifs des services partagés contribuent également à l’augmentation du total de la région.
/Répartition des effectifs par activité
Le tableau ci-dessous présente la répartition des effectifs du Groupe par type d’activité depuis le 31 décembre 2020 :
En 2022, 1 700 salariés sont affectés aux activités de ventes et marketing, 1 583 salariés aux fonctions support, 985 aux fonctions information, contentieux, recouvrement et 453 à l’arbitrage.
Les évolutions reflètent partiellement une classification plus fine effectuée, avec le nouveau système d’information des ressources humaines mis en place cette année. Ainsi, le Bonding, le Single Risk et les spécialités ont été reclassés de « support » en « ventes et marketing » (+122), et la souscription commerciale de « support » en « arbitrage ».
Différents types de contrats de travail
Les indicateurs suivants sont présentés cette année sur le périmètre total du groupe, et non plus sur une sélection de pays comme les années précédentes.
|
2022 |
2021 |
2020 |
Variation 2022 vs 2021 |
---|---|---|---|---|
Europe du Nord |
97,7% |
98,1 % |
97,9 % |
- 0,4% |
Europe de l’Ouest |
98,2% |
98,2 % |
98,6 % |
0,1% |
Europe Centrale |
95,7% |
93,5 % |
93,5 % |
2,4% |
Méditerranée & Afrique |
99,5% |
98,6 % |
99,0 % |
1,0% |
Amérique du Nord |
100,0% |
100,0 % |
100,0 % |
0,0% |
Amérique Latine |
94,7% |
96,2 % |
97,4 % |
- 1,5% |
Asie Pacifique |
98,3% |
97,3 % |
98,4 % |
1,0% |
Tranches d’âge par pays
Là aussi, le choix a été de présenter cette année les tranches d’âge pour l’ensemble des régions et du groupe. La répartition par âge pour 2021 est mentionnée à titre de comparaison.
Le volume important de recrutement d’une année sur l’autre fait évoluer les proportions d’employés par tranche d’âge de manière significative.
En 2021 |
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|
|
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---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Tranches d’âge |
Asie- Pacifique |
Europe centrale |
Amérique latine |
Méditerranée & Afrique |
Amérique du Nord |
Europe du Nord |
Europe de l’Ouest |
Total général |
< 30 ans |
18,34 % |
14,47 % |
21,22 % |
11,85 % |
9,90 % |
4,73 % |
10,42 % |
12,49 % |
30 à 40 ans |
41,39 % |
44,67 % |
39,05 % |
29,15 % |
18,32 % |
17,90 % |
29,93 % |
32,57 % |
40 à 50 ans |
25,95 % |
29,67 % |
30,02 % |
40,17 % |
30,69 % |
33,58 % |
29,83 % |
31,95 % |
> 50 ans |
14,32 % |
11,19 % |
9,71 % |
18,84 % |
41,09 % |
43,79 % |
29,83 % |
22,98 % |
Total général |
100,00 % |
100,00 % |
100,00 % |
100,00 % |
100,00 % |
100,00 % |
100,00 % |
100,00 % |
En 2022 |
|
|
|
|
|
|
|
|
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Tranches d’âge |
Asie- Pacifique |
Europe centrale |
Amérique latine |
Méditerranée & Afrique |
Amérique du Nord |
Europe du Nord |
Europe de l’Ouest |
Total général |
< 30 ans |
22,72 % |
18,49 % |
26,11 % |
13,03 % |
14,29 % |
7,58 % |
12,8 % |
15,61 % |
30 à 40 ans |
40,13 % |
42,71 % |
36,95 % |
30,45 % |
19,64 % |
19,17 % |
30,3 % |
32,41 % |
40 à 50 ans |
24,63 % |
28,04 % |
25,88 % |
35,64 % |
24,11 % |
30,19 % |
27,0 % |
28,81 % |
> 50 ans |
12,53 % |
10,75 % |
11,06 % |
20,88 % |
41,96 % |
43,06 % |
29,8 % |
23,17 % |
Total général |
100,00 % |
100,00 % |
100,00 % |
100,00 % |
100,00 % |
100,00 % |
100,00 % |
100,00 % |
Plusieurs pays, où la moyenne d’âge est supérieure à 45 ans, sont des implantations de très longue date pour Coface (Allemagne, Etats-Unis), où le taux de démission reste historiquement faible. On ne constate plus cette structure d’âge en France, où les équipes ont été fortement renouvelées dans les 5 dernières années, en particulier sur des fonctions groupe.
6.4Coface, entreprise responsable
ENTREPRISE RESPONSABLE |
|||
---|---|---|---|
|
|||
|
|
Grands thèmes traités : |
|
|
|
|
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|
|
Intégration de la RSE (incluant l’environnement) au sein de la politique commerciale (partie 6.2) |
|
Politique générale en matière environnementale |
R.10 |
||
Bilan carbone, engagement, plan de réduction et trajectoire Net Zero |
R.10 |
||
Consommation d'énergie |
R.10 |
||
Politique voyage et voiture |
R.10 |
Les enjeux environnementaux prennent une place de plus en plus importante dans le débat public. L’accord de Paris, qui a pour but de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C par rapport au niveau préindustriel (et donc visant une neutralité carbone d’ici 2050 au plus tard), marque un tournant en reconnaissant un rôle significatif des entreprises dans la gouvernance climatique mondiale.
Ainsi, les entreprises font face à de nouvelles règlementations en la matière mais aussi à une pression importante notamment de la part des investisseurs et collaborateurs, pour adapter leur activité aux enjeux environnementaux actuels et réduire leur empreinte environnementale.
En cas de non-respect de la règlementation et de non-participation à cette mission internationale, les entreprises et donc Coface, s’exposent à de possibles controverses ou baisse d’attractivité de la part des parties prenantes internes comme externes.
6.4.1 Politique générale en matière environnementale
Une politique qui prend forme
Désireux de prendre part à cette mission et afin de s’adapter aux règlementations actuelles comme aux futures, Coface adapte tout d’abord son business model en prenant progressivement en compte les risques environnementaux/ climatiques des clients et débiteurs, les impacts environnementaux et sociaux des investissements et en affichant l’ambition de renforcer son soutien aux projets ESG avec son activité Single Risk (comme expliqué ci-dessus dans le paragraphe 6.2). Par ailleurs, le Groupe a également initié en 2021 une démarche de réduction de l’empreinte environnementale en commençant par la mesure de son empreinte carbone.
Un bilan carbone a été finalisé en 2022, sur la base de l’année 2019, ce qui a permis à Coface de définir un plan d’actions de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre (GES) et de s’inscrire dans une trajectoire de réduction de ses émissions (démarche expliquée en section 6.4.2).
En parallèle, Coface a d’ores et déjà mis en place une politique voiture Groupe depuis 2020, applicable à l’ensemble des entités, avec pour objectifs principaux l’harmonisation et la cohérence des pratiques et la réduction de l’impact carbone de son parc automobile. Les véhicules proposés dans le catalogue de chaque pays doivent être adaptés à l’usage des conducteurs, privilégiant les modèles hybride et thermique-essence et limitant les modèles par véhicule et espère ainsi réduire de plus en plus l’impact environnemental de sa flotte sur les années futures. Les options additionnelles ayant un impact négatif sur la consommation des véhicules sont également interdites.
Une politique voyage des collaborateurs de Coface France a également été adaptée et mise en place pour le Groupe en 2018.
Par ailleurs, l’immeuble abritant le siège social à Bois-Colombes depuis 2013 a une capacité d’accueil d’environ de 1 200 collaborateurs (représentant environ 94% des surfaces de bureaux en France), est certifié NF MQE (haute qualité environnementale pour la construction) et BREEAM (BRE Environmental Assessment Method). Il intègre les meilleures pratiques actuelles en termes d’impact sur l’environnement immédiat, de matériaux et procédés de construction, de production de déchets.
6.5Animer la culture
Afin de s’assurer du succès des démarches présentées en référence aux trois premiers piliers de la stratégie RSE, Coface s’est fondé sur un socle appelé « Animer la culture », visant à structurer l’approche ESG du groupe et développer une solide culture responsable auprès de l’ensemble des parties prenantes de Coface grâce à un plan de communication.
Une gouvernance revue
En 2022, une gouvernance RSE a été mise en place, principalement basée sur des champions RSE dans les différentes régions du monde et un comité RSE incluant l’ensemble des membres du comité Exécutif. À noter que la responsable RSE Groupe participe désormais à l’ensemble des comités Risques Groupe afin de s’assurer de la bonne prise en compte des enjeux ESG au sein de Coface. Le rôle des champions consiste à communiquer sur la stratégie RSE au sein de leur région mais aussi de récolter des idées ou questions de la part des collaborateurs. Les champions organisent aussi des initiatives de sensibilisation ou des ateliers de travail au sein des régions, en collaboration avec le département communication et la direction régionale.
Le comité RSE Groupe, quant à lui, a pour rôle de coordonner les initiatives du Groupe et des régions tout en pilotant les ambitions et les progrès environnementaux et sociaux de Coface à chaque niveau de l'organisation.
6.6Taxonomie européenne
En application du règlement UE 2020/852 du 18 juin 2020, dit « règlement Taxonomie », Coface SA doit publier, pour l’arrêté des comptes 2022, les informations prévues à l’article 8 de ce règlement, complété par le règlement délégué du 6 juillet 2021.
La Taxonomie européenne désigne la classification des activités économiques ayant un impact positif sur l'environnement.
L’objectif est d'orienter les investissements vers les activités considérées durables sur le plan environnemental afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
Cette règlementation vise à identifier les activités économiques contribuant de manière substantielle à six objectifs environnementaux :
- Atténuation du changement climatique
- Adaptation au changement climatique
- Utilisation durable de la protection des ressources aquatiques et maritimes
- La transition vers une économie circulaire
- La prévention et le contrôle de la pollution
- La protection et la restauration de la biodiversité et des écosystèmes
Au 1er janvier 2023 (sur la base de l’exercice 2022), l’obligation réglementaire de Coface concerne la publication des informations relatives aux activités éligibles à la Taxonomie Européenne.
A compter du 1er janvier 2024, les entreprises financières devront publier des informations relatives à l’alignement de leurs activités avec la Taxonomie Européenne.
6.6.1 Indicateur d’investissement
Ratio d’investissement réglementaire
Publiée en décembre 2021, le FAQ de la commission européenne note que les assureurs doivent publier les informations requises par le règlement de la Taxonomie sur la base des informations réelles publiées par les entreprises.
Les équipes de Coface comprennent que si l’information n’est pas disponible (ce qui est le cas pour l’exercice 2022), les assureurs doivent indiquer « 0 » pour cet indicateur. La valeur réelle de Coface concernant l’indicateur d’investissement éligible à la taxonomie en 2022 est donc de zéro.
Ratio d’investissement volontaire
Le ratio d’investissement volontaire publié ci-dessous est réalisé sur la base des données estimatives du fournisseur de données MSCI. Il correspond aux montants des actifs éligibles (en valeur de marché) à la Taxonomie Européenne pour les deux premiers objectifs climatiques (atténuation du changement climatique et adaptation au changement climatique), par rapport à la valeur de marché des actifs couverts.
Ainsi, la proportion des actifs éligibles à la Taxonomie européenne pour le portefeuille d’investissement de Coface s’élève à 21% des actifs couverts, sur la base des données estimatives du fournisseur de données MSCI, transmises par notre gestionnaire d’actifs Amundi.
Méthodologie
- ●Les actifs couverts (dénominateur du ratio) correspondent au total des actifs investis avec prise en compte de l’exposition de trésorerie et équivalents de trésorerie, à l’exclusion des expositions aux gouvernements centraux, aux banques centrales et aux émetteurs supranationaux.
- ●Les produits dérivés et les investissements dans les entreprises non soumises à la NFRD et les entreprises hors UE sont exclus du numérateur des indicateurs clés mais bien inclus dans le dénominateur.
- ●L’exposition aux actifs éligibles à la taxonomie européenne concerne les obligations d’entreprises privées, les actions cotées ainsi que la trésorerie et équivalents de trésorerie.
/Détail des indicateurs d’investissement volontaire (en % des actifs couverts)
Le fournisseur de données de notre gestionnaire d’actifs n’est pas en mesure de déterminer l’exposition aux entreprises non-soumises à la directive NFRD. Par conséquent cette information est non déterminée « ND ».
Indicateurs d'investissement volontaire (en % des actifs couverts) |
Valeur de marché (en €) |
% des actifs couverts |
---|---|---|
Exposition aux activités économiques non-éligibles à la Taxonomie |
1 495 296 075 |
78,91 % |
Exposition aux activités économiques éligibles à la Taxonomie |
399 719 037 |
21,09 % |
Total des actifs couverts |
1 895 015 111 |
100,00 % |
Energie nucléaire et gaz fossile
Selon la FAQ de la Commission européenne, les entreprises financières doivent communiquer des informations concernant les activités liées à l’énergie nucléaire et au gaz fossile en renseignant les templates 1, 4 et 5 de l’Acte Délégué complémentaire sur le gaz et le nucléaire publié en décembre 2022.
Template 1 : Activités liées à l'énergie nucléaire et au gaz fossile
Compte tenu de la publication tardive de l’acte délégué complémentaire, Coface a renseigné le template 1 en adoptant une approche conservatrice et prudente.
Ligne |
Activités liées à l'énergie nucléaire |
|
---|---|---|
1 |
L'entreprise exerce, finance ou est exposée à des activités de recherche, de développement, de démonstration et au déploiement d'installations innovantes de production d'électricité à partir de processus nucléaires avec un minimum de déchets issus du cycle du combustible. |
Oui |
2 |
L'entreprise exerce, finance ou est exposée à des activités de construction et d'exploitation sûre de nouvelles installations nucléaires de production d'électricité ou de chaleur industrielle, notamment à des fins de chauffage urbain ou aux fins de procédés industriels tels que la production d'hydrogène, y compris leurs mises à niveau de sûreté, utilisant les meilleures technologies disponibles. |
Oui |
3 |
L'entreprise exerce, finance ou est exposée à des activités d'exploitation sûre d'installations nucléaires existantes de production d'électricité ou de chaleur industrielle, notamment à des fins de chauffage urbain ou aux fins de procédés industriels tels que la production d'hydrogène, à partir de l'énergie nucléaire, y compris leurs mises à niveau de sûreté. |
Oui |
|
Activités liées au gaz fossile |
|
4 |
L'entreprise exerce, finance ou est exposée à des activités de construction ou d'exploitation d'installations de production d'électricité à partir de combustibles fossiles gazeux. |
Oui |
5 |
L'entreprise exerce, finance ou est exposée à des activités de construction, de remise en état et d'exploitation d'installations de production combinée de chaleur/froid et d'électricité à partir de combustibles fossiles gazeux. |
Oui |
6 |
L'entreprise exerce, finance ou est exposée à des activités de construction, de remise en état ou d'exploitation d'installations de production de chaleur qui produisent de la chaleur/du froid à partir de combustibles fossiles gazeux. |
Oui |
6.7 Référentiels et méthodologie
6.7.1 Méthodologie d’identification des risques extra-financiers
1/ La première étape a consisté en l’identification d’un spectre d’enjeux extra-financiers assez large pouvant affecter le Groupe, ou pouvant affecter la société au sens large aux travers des activités du Groupe. La construction de ce premier inventaire des risques s’est faite sur la base d’une réflexion interne – analyse des enjeux RSE et des données RSE collectées au cours des exercices précédents, concertations internes notamment avec la direction des risques – ainsi que sur la base d’un benchmark externe, analysant notamment les communications extra-financières d’autres acteurs du secteur de la finance ainsi que les bonnes pratiques en matière de gestion des risques extra-financiers. Des discussions avec des investisseurs, agences de notations, clients et collaborateurs ont également permis d’enrichir la liste de ces enjeux.
Cette étape a résulté en l’identification d’un peu plus d’une vingtaine de risques répartis sur quatre axes :
- ●risques environnementaux (entreprise responsable),
- ●risques sociaux (employeur responsable),
- ●risques liés au cœur de notre activité (assureur responsable), et
- ●risques de gouvernance.
2/ Chaque risque a ensuite été évalué selon une approche cohérente avec celle mise en œuvre par la Direction des Risques du Groupe pour l’ensemble de la cartographie des risques. L’exhaustivité des risques ESG ont été comparés à ceux présents dans l’outil de gestion des risques de l’entreprise (risques opérationnels ou stratégiques) afin que les risques ayant une facette ESG soient identifiés et que les résultats des évaluations obtenus pour ces risques, lors des campagnes d’analyse de risques annuelles, soient transposés. Les autres risques non évalués par ailleurs ont été quantifiés et priorisés en utilisant une méthode calquée sur celle présente dans l’outil de gestion des risques. Chacun des risques extra-financiers a fait l’objet d’une analyse approfondie, sur la base de deux critères :
- ●le niveau de risque intrinsèque qui est qualifié de risque inhérent : l'évaluation se fait en croisant l'impact (scénario le plus défavorable de l'impact financier, de l'impact client et de l'impact réglementaire et juridique) et l'évaluation de la fréquence de réalisation du risque. Une matrice des risques inhérents définit le niveau des risques inhérents évalués selon une échelle de 4 niveaux : élevé, important, modéré et faible.
- ●le niveau de contrôle de ce risque en fonction de l'efficacité des contrôles de niveau 1 et 2, des résultats d’audits internes et externes, de la documentation, de la gouvernance et du suivi des indicateurs clés de performance, ainsi que de l'informatique et du personnel.
3/ Sur la base des évaluations, le Groupe a priorisé dix risques non financiers, qui ont été approuvés par les départements compétents. Une première priorisation est effectuée pour définir le niveau de risque résiduel résultant du croisement du risque inhérent avec l'atténuation du risque selon une matrice de risque qui renvoie une échelle de 4 niveaux d'appréciation : Élevé, Important, Modéré et Faible. Une seconde priorisation est également effectuée au sein de la même échelle de risque résiduel en tenant compte de l'impact inhérent le plus important, puis du niveau d'atténuation, en conséquence le risque inhérent le plus élevé restera plus risqué.
L’ensemble des risques extra-financiers retenus ont été ensuite intégrés à la cartographie globale des risques du Groupe.
Tout comme le reste des risques suivis par le Groupe, les risques extra-financiers sélectionnés ont vocation à être réévalués tous les ans, en amont de l’exercice de rédaction du document d’enregistrement universel. Les politiques mises en place par le Groupe pour s’en prémunir, ainsi que les détails des actions et résultats, sont présentés tout au long de ce document.
Trois indicateurs ESG, représentant chacun une grande catégorie de risques extra-financiers (environnemental, social et de gouvernance) ont ensuite été choisis pour être présentés au Comité des risques et faire partie intégrante du « Risk appetite » de Coface. Ces indicateurs sont donc suivis de manière trimestrielle par le comité de direct.
6.8Rapport de l’un des commissaires aux comptes, désigné organisme tiers indépendant, sur la vérification de la déclaration consolidée de performance extra-financière
En notre qualité de commissaire aux comptes de votre société (ci-après « entité »), désigné organisme tiers indépendant (« tierce partie »), accrédité par le COFRAC sous le numéro n°3-1886 (Accréditation Cofrac Inspection, portée disponible sur www.cofrac.fr), nous avons mené des travaux visant à formuler un avis motivé exprimant une conclusion d’assurance modérée sur les informations historiques (constatées ou extrapolées) de la déclaration consolidée de performance extra‑financière, préparées selon les procédures de l’entité (ci-après le « Référentiel »), pour l’exercice clos le 31 décembre 2022 (ci-après respectivement les « Informations » et la « Déclaration »), présentées dans le rapport de gestion groupe en application des dispositions légales et réglementaires des articles L. 225‑102-1, R. 225-105 et R. 225-105-1 du code de commerce.
Conclusion
Sur la base des procédures que nous avons mises en œuvre, telles que décrites dans la partie « Nature et étendue des travaux », et des éléments que nous avons collectés, nous n'avons pas relevé d'anomalie significative de nature à remettre en cause le fait que la Déclaration est conforme aux dispositions réglementaires applicables et que les Informations, prises dans leur ensemble, sont présentées, de manière sincère, conformément au Référentiel.
7. CAPITAL ET ACTIONNARIAT
7.1 Renseignements de caractère général concernant le capital de COFACE SA
7.1.1 Capital social souscrit et capital social autorisé mais non émis
À la date du présent Document d’enregistrement universel, le capital social de la Société s’élève à 300 359 584 euros. Il est divisé en 150 179 792 actions de 2 (deux) euros de valeur nominale, entièrement souscrites et libérées, toutes de même catégorie.
Conformément à l’article L.225-37-4, alinéa 3 du Code de commerce, sont présentées dans le tableau récapitulatif ci-après les délégations en cours de validité au 31 décembre 2022. Elles ont été accordées par l’assemblée générale des actionnaires au conseil d’administration dans le domaine des augmentations de capital par application des articles L.225-129-1 et L.225-129-2 du Code de commerce.
Le tableau ci-dessous résume les résolutions votées lors de l'assemblée générale mixte de la Société du 17 mai 2022 dans le domaine des augmentations de capital.
Résolution |
Objet de la résolution |
|
Montant nominal maximal |
Durée de l’autorisation |
Utilisation au 31/12/22 |
---|---|---|---|---|---|
Assemblée générale mixte de la Société du 17 mai 2022 |
|||||
17e |
Délégation de compétence au conseil d’administration en vue d’augmenter le capital social par incorporation de réserves, bénéfices ou primes ou toute autre somme dont la capitalisation serait admise (1) |
|
75 millions d'euros |
26 mois |
Non |
18° |
Délégation de compétence au conseil d’administration en vue d’augmenter le capital social par émission, avec maintien du droit préférentiel de souscription, d’actions et/ou de titres de capital donnant accès à d’autres titres de capital et/ou donnant droit à l’attribution de titres de créance et/ou de valeurs mobilières donnant accès à des titres de capital à émettre (1) (3) |
|
S’agissant des augmentations de capital : 115 millions d'euros € (1) S’agissant des émissions de titres de créance : 500 millions d'euros € (3) |
26 mois |
Non |
19° |
Délégation de compétence au conseil d’administration en vue d’augmenter le capital social par émission, avec suppression du droit préférentiel de souscription, d’actions et/ou de titres de capital donnant accès à d’autres titres de capital et/ou donnant droit à l’attribution de titres de créance et/ou de valeurs mobilières donnant accès à des titres de capital à émettre, dans le cadre d’offres au public autres que celles visées au 1 de l’article L.411-2 du Code monétaire et financier (1) (2) (3) |
|
29 millions d’euros s’agissant des augmentations de capital (1) (2) 500 millions d’euros s’agissant des titres de créance (3) |
26 mois |
Non |
20° |
Délégation de compétence au conseil d’administration en vue d’augmenter le capital social par émission, avec suppression du droit préférentiel de souscription, d’actions et/ou de titres de capital donnant accès à d’autres titres de capital et/ou donnant droit à l’attribution de titres de créance et/ou de valeurs mobilières donnant accès à des titres de capital à émettre, dans le cadre d’offres au public visées au 1 de l’article L.411-2 du Code monétaire et financier (1) (2) (3) |
|
29 millions d’euros s’agissant des augmentations de capital (1) (2) 500 millions d’euros s’agissant des titres de créance (3) |
26 mois |
Non |
21° |
Délégation de compétence au conseil d’administration en vue d’augmenter le capital social par émission d’actions et/ou de titres de capital donnant accès à d’autres titres de capital et/ou donnant droit à l’attribution de titres de créance et/ou de valeurs mobilières donnant accès à des titres de capital à émettre, en rémunération d’apports en nature (1) (2) (3) |
|
29 millions d’euros s’agissant des augmentations de capital (1) (2) 500 millions d’euros s’agissant des titres de créance (3) |
26 mois |
Non |
22° |
Délégation de compétence au conseil d’administration en vue d’augmenter le capital social avec suppression du droit préférentiel de souscription par émission d’actions de la Société réservée aux adhérents d’un plan d’épargne d’entreprise (1) |
|
3 millions deux cent mille euros (1) |
26 mois |
Non |
23e |
Délégation de compétence au conseil d’administration en vue d’augmenter le capital social par émission d’actions avec suppression du droit préférentiel de souscription en faveur d’une catégorie de bénéficiaires déterminée (1) |
|
3 millions deux cent mille euros (1) |
18 mois |
Non |
|
7.2 Répartition du capital et des droits de vote
7.2.1 Répartition du capital
Le tableau ci-dessous détaille l’évolution du capital et des droits de vote de la Société depuis trois ans :
|
31/12/22 |
31/12/21 |
31/12/20 |
|||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
|
Actions |
% |
Droits de vote |
% |
Actions |
Droits de vote |
Actions |
Droits de vote |
Natixis (1) |
0 |
0 % |
0 |
0 % |
15 078 051 |
15 078 051 |
64 153 881 |
64 153 881 |
Arch Capital Group |
44 849 425 |
29,86 % |
44 849 425 |
30,09 % |
44 849 425 |
44 849 425 |
- |
- |
Employés |
1 223 920 |
0,81 % |
1 223 920 |
0,82 % |
857 423 |
857 423 |
853 199 |
853 199 |
Public |
102 990 329 |
68,58 % |
102 990 329 |
69,09 % |
88 247 383 |
88 247 383 |
84 682 884 |
84 682 884 |
Auto-détention (2) |
1 116 118 |
0,74 % |
0 |
0 % |
1 147 510 |
0 |
2 341 985 |
0 |
Autres |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
Total |
150 179 792 |
100 % |
149 063 674 |
100 % |
150 179 792 |
149 032 282 |
152 031 949 |
149 689 964 |
|
7.3 Informations boursières
7.3.1 Le titre COFACE
Profil boursier |
|
---|---|
Place de cotation |
Euronext Paris (compartiment A), éligible au SRD |
Introduction en bourse |
27 juin 2014 à 10,40€ par action |
Présence dans les indices boursiers |
SBF 120, CAC All Shares, CAC All-Tradable, CAC Financials, CAC Mid & Small, CAC MID 60, Next 150 |
Codes |
ISIN : FR0010667147 ; Mnémonique : COFA ; Reuters : COFA.PA ; Bloomberg : COFA:FP |
Capital (valeur nominale de l'action égale à 2€) |
300 359 584 € |
Nombre d’actions en circulation au 31 décembre 2022 |
150 179 792 |
Nombre de droits de vote exerçables au 31 décembre 2022 |
149 063 674 |
Capitalisation boursière au 31 décembre 2022 |
1 823 182 675 € |
Cours le plus haut / le plus bas |
12,92 € (le 03/01/22) / 8,50 € (le 07/03/22) |
7.4 Éléments susceptibles d’avoir une incidence en cas d’offre publique
En application de l’article L.22-10-11 du Code de commerce, nous vous précisons les points suivants susceptibles d’avoir une incidence en matière d’offre publique :
- ●la structure du capital ainsi que les participations directes ou indirectes connues de la Société et toutes informations en la matière sont décrites au paragraphe 7.1 ;
- ●il n’existe pas de restriction statutaire à l’exercice des droits de vote, à l’exception de la privation de droits de vote concernant les actions excédant la fraction qui aurait dû être déclarée, susceptible d’être demandée par un ou plusieurs actionnaires détenant une participation au moins égale à 2 % du capital ou des droits de vote en cas de défaut de déclaration de franchissement du seuil statutaire ;
- ●à la connaissance de la Société, il n’existe pas de pactes et autres engagements signés entre actionnaires ;
- ●il n’existe pas de titre comportant des droits de contrôle spéciaux ;
- ●les droits de vote attachés aux actions de la Société détenues par le personnel au travers du fonds commun de placement d’entreprise Coface Actionnariat sont exercés par un mandataire désigné par le conseil de surveillance du fonds à l’effet de le représenter à l’assemblée générale ;
- ●les règles de nomination et de révocation des membres du conseil d’administration sont les règles légales et statutaires décrites au paragraphe 9.1.5 ;
- ●la modification des statuts de la Société se fait conformément aux dispositions légales et réglementaires ;
- ●il n’existe aucun accord significatif conclu par la Société qui soit modifié ou prenne fin en cas de changement de contrôle de la Société.
7.5Contrats importants
Aucun contrat (autres que les contrats conclus dans le cadre normal des affaires) souscrit par une entité quelconque du Groupe et contenant une obligation ou un engagement important pour l’ensemble du Groupe n’a été conclu.
8. ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
8.1Projet de rapport du conseil d’administration sur les projets de résolutions soumis à l’assemblée générale mixte
Le présent rapport a pour objet de présenter les projets de résolutions à soumettre par votre conseil d’administration à l'assemblée générale mixte du 16 mai 2023.
Il est précisé que l’exposition de la situation financière, de l’activité et des résultats de Coface au cours de l’exercice écoulé, ainsi que les diverses informations prescrites par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur figurent dans le présent Document d’enregistrement universel 2022 auquel vous êtes invités à vous reporter (accessible sur le site web de Coface : www.coface.com).
- ●les onze premières résolutions (de la 1ère à la 11ème résolution) relèvent de la compétence de l’assemblée générale ordinaire ;
- ●les cinq résolutions suivantes (de la 12ème à la 16ème résolution) relèvent de la compétence de l’assemblée générale extraordinaire.
8.1.1Résolutions à titre ordinaire
Approbation des comptes de l’exercice 2022
Dans les deux premières résolutions, il est proposé à l’assemblée générale ordinaire d’approuver les comptes sociaux (1ère résolution), puis les comptes consolidés (2ème résolution) de COFACE SA pour l’exercice 2022.
Les commentaires sur les comptes sociaux et consolidés de COFACE SA figurent de manière détaillée dans le Document d’enregistrement universel COFACE SA 2022.
Affectation du résultat – Mise en paiement du dividende
La troisième résolution a pour objet l’affectation du résultat social de COFACE SA et la mise en paiement du dividende.
Les comptes sociaux de COFACE SA font ressortir au 31 décembre 2022 un bénéfice net de 326 479 873 euros. Compte tenu d’un report à nouveau nul au 31 décembre 2022, et du fait que la réserve légale est dotée au-delà des exigences légales, le bénéfice distribuable s’élève à 326 479 873 euros.
Il vous est proposé de distribuer un montant de 226 576 784 euros, soit un dividende de 1,52 euro par action, qui correspond à un taux de distribution de 80% du résultat net consolidé, en ligne avec notre politique de gestion du capital.
Pour les bénéficiaires personnes physiques résidentes fiscales en France, ce dividende sera soumis de plein droit au prélèvement forfaitaire unique prévu à l’article 200 A du Code général des impôts, sauf option globale pour le barème progressif. En cas d’option pour le barème progressif, cette option ouvrira droit à l’abattement proportionnel de 40 % prévu au 2° du 3 de l’article 158 du Code général des impôts. L’établissement payeur procédera au prélèvement forfaitaire non libératoire prévu à l’article 117 quater du Code général des impôts, excepté pour les bénéficiaires personnes physiques résidentes fiscales en France ayant formulé une demande de dispense dans les conditions de l’article 242 quater du Code général des impôts.
L’ensemble des actionnaires – et tout particulièrement les personnes domiciliées ou établies hors de France pour ce qui concerne la réglementation applicable dans l’État de résidence ou d’établissement – sont invités à se rapprocher de leur conseil habituel pour qu’il détermine par une analyse circonstanciée les conséquences fiscales devant être tirées en considération des sommes perçues au titre de la présente distribution.
Conformément aux dispositions légales, nous vous précisons que les dividendes distribués au titre des trois précédents exercices ont été les suivants :
Exercice |
Nombre d’actions rémunérées* |
Montant total (en €) |
Dividende distribué éligible pour sa totalité à l’abattement de 40 % (en €) |
---|---|---|---|
2019 |
0 |
0 |
0 |
2020 |
149 047 713 |
81 976 242 |
81 976 242 |
2021 |
149 352 439 |
224 028 659 |
224 028 659 |
* Le nombre d’actions rémunérées exclut les actions auto-détenues. |
Le détachement du dividende interviendra le 22 mai 2023. La mise en paiement interviendra à compter du 24 mai 2023.
Autorisation au conseil d’administration en vue d’opérer sur les actions de la Société
Par la quatrième résolution, le conseil d’administration propose à votre assemblée générale de l’autoriser à acheter ou à faire acheter un nombre d’actions de la Société ne pouvant excéder 10% du nombre total des actions composant le capital social ou 5% du nombre total des actions composant le capital social s’il s’agit d’actions acquises par la Société en vue de leur conservation et de leur remise en paiement ou en échanger dans le cadre d’une opération de fusion, de scission ou d’apport, étant précisé que les acquisitions réalisées par la Société ne pourront en aucun cas conduire la Société à détenir à quelque moment que ce soit plus de 10% des actions composant son capital social.
Les achats d’actions pourraient être effectués afin de : a) assurer la liquidité et animer le marché des titres de la Société par l’intermédiaire d’un prestataire de services d’investissement agissant de manière indépendante dans le cadre d’un contrat de liquidité conforme à la pratique de marché admise par l’Autorité des marchés financiers le 22 juin 2021, b) allouer des actions aux mandataires sociaux et aux membres du personnel de la Société et des autres entités du Groupe, et notamment dans le cadre (i) de la participation aux résultats de l'entreprise, (ii) de tout plan d’options d’achat d’actions de la Société, dans le cadre des dispositions des articles L.225-177 et suivants et L.22-10-56 et suivants du Code de commerce, ou (iii) de tout plan d’épargne conformément aux dispositions des articles L. 3331-1 et suivants du Code du travail ou (iv) de toute attribution gratuite d’actions dans le cadre des dispositions des articles L.225-197-1 et suivants et L. 22-10-59 et suivants du Code de commerce, ainsi que de réaliser toutes opérations de couverture afférentes à ces opérations, dans les conditions prévues par les autorités de marché et aux époques que le conseil d’administration ou la personne agissant sur délégation du conseil d’administration appréciera, c) remettre des actions de la Société lors de l’exercice de droits attachés à des valeurs mobilières donnant droit, directement ou indirectement, par remboursement, conversion, échange, présentation d’un bon ou de toute autre manière à l’attribution d’actions de la Société dans le cadre de la réglementation en vigueur, ainsi que de réaliser toutes opérations de couverture afférentes à ces opérations, dans les conditions prévues par les autorités de marché et aux époques que le conseil d’administration ou la personne agissant sur délégation du conseil d’administration appréciera, d) conserver les actions de la Société et les remettre ultérieurement à titre de paiement ou d’échange dans le cadre d’opérations éventuelles de croissance externe, de fusion, de scission ou d’apport, e) annuler toute ou partie des titres ainsi achetés (dans le cadre notamment de la douzième résolution de la présente assemblée générale autorisant le conseil d’administration à réduire en conséquence le capital social) ou f) mettre en œuvre toute pratique de marché qui viendrait à être admise par l’Autorité des marchés financiers et, plus généralement, réaliser toute opération conforme à la réglementation en vigueur.
Le prix unitaire maximal d’achat ne pourrait pas être supérieur, hors frais, à 16 euros par action. Le conseil d’administration pourrait toutefois, en cas d’opérations sur le capital de la Société, notamment de modification de la valeur nominale de l’action, d’augmentation de capital par incorporation de réserves suivie de la création et de l’attribution gratuite d’actions, de division ou de regroupement de titres, ajuster le prix maximal d’achat susvisé afin de tenir compte de l’incidence de ces opérations sur la valeur de l’action de la Société.
L’acquisition, la cession ou le transfert de ces actions pourraient être effectués et payés par tous moyens autorisés par la réglementation en vigueur, sur un marché réglementé, sur un système multilatéral de négociation, auprès d’un internalisateur systématique ou de gré à gré, notamment par voie d’acquisition ou de cession de blocs, par le recours à des options ou autres instruments financiers dérivés, ou à des bons ou, plus généralement, à des valeurs mobilières donnant droit à des actions de la Société, aux époques que le conseil d’administration apprécierait.
Il est précisé que le conseil d’administration ne pourra, sauf autorisation préalable de votre assemblée générale, faire usage de la présente autorisation à compter du dépôt par un tiers d’un projet d’offre publique visant les titres de la Société et ce, jusqu’à la fin de la période d’offre.
Dans le respect des dispositions légales et réglementaires en vigueur, le conseil d’administration, si votre assemblée générale l’y autorise, aura tous pouvoirs, avec faculté de subdélégation, afin de procéder aux allocations et, le cas échéant, aux réallocations permises des actions rachetées en vue de l’un des objectifs du programme à un ou plusieurs de ses autres objectifs, ou bien à leur cession, sur le marché ou hors marché.
Le conseil d’administration propose que cette autorisation, qui annulerait et remplacerait celle consentie par la huitième (8ème) résolution de l’assemblée générale du 17 mai 2022, soit consentie pour une durée de dix-huit (18) mois à compter de votre assemblée générale.
Rapport spécial des commissaires aux comptes sur les conventions et engagements réglementés visés par les articles L225-38 et suivants du code de commerce
Le rapport spécial des Commissaires aux comptes de la Société sur les conventions réglementées, visées aux articles L.225-38 et suivants du Code de commerce, ne fait état d’aucune convention nouvelle, soumise aux dispositions de l’article L.225-38, qui aurait été conclue au cours de l’exercice clos le 31 décembre 2022. Il vous est demandé, au titre de la 5ème résolution, d’en prendre acte et d’approuver le rapport spécial des commissaires aux comptes.
Approbation de la rémunération des mandataires sociaux au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2022
En application des dispositions de l’article L.22-10-34 du Code de commerce, votre assemblée est appelée à se prononcer sur les rémunérations suivantes au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2022 :
- ●dans la sixième résolution, sur les informations mentionnées au I de l’article L.22-10-9 du Code de commerce relatives à la rémunération des mandataires sociaux non dirigeants, en application de l’article L.22-10-34 I du Code de commerce ;
- ●dans la septième résolution, sur les éléments fixes, variables et exceptionnels composant la rémunération totale et les avantages de toute nature versés au cours de l’exercice clos le 31 décembre 2022, ou attribués au titre du même exercice à M. Bernardo Sanchez Incera, Président du conseil d’administration, en application de l’article L22-10-34 II du Code de commerce ;
- ●dans la huitième résolution, sur les éléments fixes, variables et exceptionnels composant la rémunération totale et les avantages de toute nature versés au cours de l’exercice clos le 31 décembre 2022, ou attribués au titre du même exercice à M. Xavier Durand, Directeur général, en application de l’article L22-10-34 II du Code de commerce.
L’ensemble de ces éléments est détaillé dans le rapport sur le gouvernement d’entreprise de COFACE SA joint au rapport de gestion et repris au chapitre 8 du document d’enregistrement universel 2022 de la Société.
Approbation de la politique de rémunération des mandataires sociaux au titre de l’exercice 2023
Il vous est demandé dans les neuvième, dixième et onzième résolutions, d’approuver en application de l’article L. 22-10-8 du Code de commerce, la politique de rémunération applicable aux membres du conseil d’administration (neuvième résolution), au Président du conseil d’administration (dixième résolution) et au Directeur général (onzième résolution) au titre de l’exercice 2023.
8.2 Résolutions soumises au vote de l’assemblée générale mixte du 16 mai 2023
8.2.1 Projet d’ordre du jour
Pour le détail de ce projet, nous vous invitons à vous référer au paragraphe 8.1 « Projet de rapport du conseil d’administration sur les projets de résolutions soumis à l’assemblée générale mixte » du présent Document d’enregistrement universel.
De la compétence de l’assemblée générale statuant à titre ordinaire
- ●Rapports du conseil d’administration et des commissaires aux comptes sur les opérations de la Société durant l’exercice clos le 31 décembre 2022.
- ●Approbation des comptes sociaux de l’exercice clos le 31 décembre 2022.
- ●Approbation des comptes consolidés de l’exercice clos le 31 décembre 2022.
- ●Affectation du résultat et mise en paiement du dividende.
- ●Autorisation au conseil d’administration en vue d’opérer sur les actions de la Société.
- ●Approbation du rapport spécial des commissaires aux comptes sur les conventions et engagements réglementés visés par les articles L. 225-38 et suivants du Code de commerce.
- ●Approbation des informations mentionnées au I de l’article L.22-10-9 du Code de commerce relatives à la rémunération des mandataires sociaux, non dirigeants en application de l’article L.22-10-34 I du Code de commerce.
- ●Approbation des éléments fixes, variables et exceptionnels composant la rémunération totale et les avantages de toute nature versés au cours de l’exercice clos le 31 décembre 2022, ou attribués au titre du même exercice à Bernardo Sanchez Incera, Président du conseil d’administration, en application de l’article L22-10-34 II du Code de commerce.
- ●Approbation des éléments fixes, variables et exceptionnels composant la rémunération totale et les avantages de toute nature versés au cours de l’exercice clos le 31 décembre 2022, ou attribués au titre du même exercice à Xavier Durand, Directeur général, en application de l’article L.22-10-34 II du Code de commerce.
- ●Approbation de la politique de rémunération applicable aux membres du conseil d’administration, en application de l’article L 22-10-8 du code de commerce.
- ●Approbation de la politique de rémunération applicable au Président du conseil d’administration, en application de l’article L.22-10-8 du Code de commerce.
- ●Approbation de la politique de rémunération applicable au Directeur général, en application de l’article L.22-10-8 du Code du commerce.
De la compétence de l’assemblée générale extraordinaire
- ●Autorisation au conseil d’administration en vue de réduire le capital social de la Société par annulation des actions détenues en propre.
- ●Délégation de compétence au conseil d’administration en vue d’augmenter le capital social avec suppression du droit préférentiel de souscription par émission d’actions de la Société réservée aux adhérents d’un plan d’épargne d’entreprise.
- ●Délégation de compétence au conseil d’administration en vue d’augmenter le capital social par émission d’actions avec suppression du droit préférentiel de souscription en faveur d’une catégorie de bénéficiaires déterminée.
- ●Autorisation au conseil d’administration à l'effet d’attribuer gratuitement des actions existantes ou à émettre, en faveur de certains salariés et mandataires sociaux de la Société et des sociétés lui étant liées.
- ●Pouvoirs pour l’accomplissement de formalités.
8.3Rapport spécial des commissaires aux comptes sur les conventions réglementées
En notre qualité de commissaires aux comptes de votre société, nous vous présentons notre rapport sur les conventions réglementées.
Il nous appartient de vous communiquer, sur la base des informations qui nous ont été données, les caractéristiques, les modalités essentielles ainsi que les motifs justifiant de l’intérêt pour la société des conventions dont nous avons été avisés ou que nous aurions découvertes à l’occasion de notre mission, sans avoir à nous prononcer sur leur utilité et leur bien-fondé ni à rechercher l'existence d’autres conventions. Il vous appartient, selon les termes de l’article R. 225-31 du code de commerce, d'apprécier l'intérêt qui s'attachait à la conclusion de ces conventions en vue de leur approbation.
Par ailleurs, il nous appartient, le cas échéant, de vous communiquer les informations prévues à l’article R. 225-31 du code de commerce relatives à l’exécution, au cours de l’exercice écoulé, des conventions déjà approuvées par l’assemblée générale.
Nous avons mis en œuvre les diligences que nous avons estimé nécessaires au regard de la doctrine professionnelle de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes relative à cette mission. Ces diligences ont consisté à vérifier la concordance des informations qui nous ont été données avec les documents de base dont elles sont issues.
Conventions soumises à l’approbation de l’assemblée générale
Conventions autorisées et conclues au cours de l’exercice écoulé
8.4 Rapport des commissaires aux comptes sur la réduction du capital
En notre qualité de commissaires aux comptes de votre société et en exécution de la mission prévue à l'article L. 22-10-62 du code de commerce en cas de réduction du capital par annulation d'actions achetées, nous avons établi le présent rapport destiné à vous faire connaître notre appréciation sur les causes et conditions de la réduction du capital envisagée.
Votre conseil d’administration vous propose de lui déléguer, pour une durée de 26 mois à compter de la présente assemblée générale, tous pouvoirs pour annuler, dans la limite de 10% de son capital par période de 24 mois, les actions achetées au titre de la mise en œuvre d’une autorisation d’achat par votre société de ses propres actions dans le cadre des dispositions de l’article précité.
Nous avons mis en œuvre les diligences que nous avons estimé nécessaires au regard de la doctrine professionnelle de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes relative à cette mission. Ces diligences conduisent à examiner si les causes et conditions de la réduction du capital envisagée, qui n’est pas de nature à porter atteinte à l’égalité des actionnaires, sont régulières.
8.5 Rapport des commissaires aux comptes sur l’augmentation du capital réservée aux adhérents d’un plan d’épargne entreprise
En notre qualité de commissaires aux comptes de votre société et en exécution de la mission prévue par les articles L. 225-135 et suivants du code de commerce, nous vous présentons notre rapport sur la proposition de délégation au conseil d’administration de la compétence de décider une augmentation du capital par émission d’actions ordinaires avec suppression du droit préférentiel de souscription, réservée aux salariés, aux anciens salariés et mandataires sociaux éligibles, de la société et/ou des sociétés liées à la société au sens des disposition de l’article L.225-180 du code de commerce et de l’article L.3344-1 du code du travail, adhérents à un plan d’épargne d’entreprise, pour un montant maximum de 3 200 000 euros, opération sur laquelle vous êtes appelés à vous prononcer.
Votre conseil d’administration vous précise que ce montant nominal s’imputera sur le plafond nominal global prévu pour les augmentations de capital prévu au paragraphe 2 de la 18ème résolution (115 000 000 d’euros) de l’assemblée générale du 17 mai 2022 et que le plafond de la présente délégation sera commun avec celui de la 14ème résolution de la présente assemblée générale.
Cette augmentation du capital est soumise à votre approbation en application des dispositions des articles L. 225-129-6 du code de commerce et L. 3332-18 et suivants du code du travail.
Votre conseil d’administration vous propose, sur la base de son rapport, de lui déléguer pour une durée de 26 mois à compter de la présente assemblée générale la compétence pour décider une augmentation du capital et de supprimer votre droit préférentiel de souscription aux actions ordinaires à émettre. Le cas échéant, il lui appartiendra de fixer les conditions définitives d’émission de cette opération.
Il appartient au conseil d’administration d'établir un rapport conformément aux articles R. 225-113 et R. 225-114 du code de commerce. Il nous appartient de donner notre avis sur la sincérité des informations chiffrées tirées des comptes, sur la proposition de suppression du droit préférentiel de souscription et sur certaines autres informations concernant l'émission, données dans ce rapport.
Nous avons mis en œuvre les diligences que nous avons estimé nécessaires au regard de la doctrine professionnelle de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes relative à cette mission. Ces diligences ont consisté à vérifier le contenu du rapport du conseil d’administration relatif à cette opération et les modalités de détermination du prix d'émission des actions.
Sous réserve de l'examen ultérieur des conditions de l'augmentation du capital qui serait décidée, nous n'avons pas d'observation à formuler sur les modalités de détermination du prix d'émission des actions ordinaires à émettre données dans le rapport du conseil d’administration.
Les conditions définitives dans lesquelles l’augmentation du capital serait réalisée n’étant pas fixées, nous n'exprimons pas d'avis sur celles-ci et, par voie de conséquence, sur la proposition de suppression du droit préférentiel de souscription qui vous est faite.
8.6 Rapport des commissaires aux comptes sur l’augmentation de capital avec suppression du droit préférentiel de souscription en faveur d’une catégorie de bénéficiaires déterminée
En notre qualité de commissaires aux comptes de votre société et en exécution de la mission prévue par les articles L. 225-135 et suivants du code de commerce, nous vous présentons notre rapport sur la proposition de délégation au conseil d’administration de la compétence de décider une augmentation du capital par émission d’actions ordinaires avec suppression du droit préférentiel de souscription, pour un montant maximum de 3 200 000 euros, opération sur laquelle vous êtes appelés à vous prononcer.
Votre conseil d’administration vous précise que le montant nominal de toute augmentation de capital réalisée en application de la présente délégation s’imputera sur le plafond nominal global prévu pour les augmentations de capital au paragraphe 2 de la 18ème résolution (115 000 000 d’euros) de l’assemblée générale du 17 mai 2022 et que le plafond de la présente délégation sera commun avec celui de la 13ème résolution de la présente assemblée générale.
- des salariés et/ou mandataires sociaux de la société et/ou des sociétés liées à la société au sens des dispositions de l’article L.225-180 du code de commerce et de l’article L.3344-1 du code du travail et ayant leur siège social hors de France ;
- un ou plusieurs fonds communs de placement ou autre entité de droit français ou étranger, ayant ou non la personnalité juridique, souscrivant pour le compte de personnes désignées au paragraphe (i) précédent ;
- un ou plusieurs établissements financiers mandatés par la société pour proposer aux personnes désignées au paragraphe (i) précédent un dispositif d'épargne ou d'actionnariat comparable à ceux proposés aux salariés de la société en France.
Votre conseil d’administration vous propose, sur la base de son rapport, de lui déléguer pour une durée de 18 mois à compter de la présente assemblée générale la compétence pour décider une augmentation du capital et de supprimer votre droit préférentiel de souscription aux actions ordinaires à émettre. Le cas échéant, il lui appartiendra de fixer les conditions définitives d’émission de cette opération.
Il appartient au conseil d’administration d'établir un rapport conformément aux articles R. 225-113 et R. 225-114 du code de commerce. Il nous appartient de donner notre avis sur la sincérité des informations chiffrées tirées des comptes, sur la proposition de suppression du droit préférentiel de souscription et sur certaines autres informations concernant l'émission, données dans ce rapport.
Nous avons mis en œuvre les diligences que nous avons estimé nécessaires au regard de la doctrine professionnelle de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes relative à cette mission. Ces diligences ont consisté à vérifier le contenu du rapport du conseil d’administration relatif à cette opération et les modalités de détermination du prix d'émission des actions.
Sous réserve de l'examen ultérieur des conditions de l’augmentation du capital qui serait décidée, nous n'avons pas d'observation à formuler sur les modalités de détermination du prix d'émission des actions ordinaires à émettre données dans le rapport du conseil d’administration.
Les conditions définitives dans lesquelles l'augmentation du capital serait réalisée n’étant pas fixées, nous n'exprimons pas d'avis sur celles-ci et, par voie de conséquence, sur la proposition de suppression du droit préférentiel de souscription qui vous est faite.
8.7 Rapport des commissaires aux comptes sur l’autorisation d’attribution d’actions gratuites existantes ou à émettre
En notre qualité de commissaires aux comptes de votre société et en exécution de la mission prévue par l’article L. 225-197-1 du code de commerce, nous vous présentons notre rapport sur le projet d’attribution d’actions gratuites existantes ou à émettre au profit des membres du personnel salarié et des mandataires sociaux de votre société ou des sociétés qui lui sont liées dans les conditions définies à l’article L.225-197-2 du code de commerce, opération sur laquelle vous êtes appelés à vous prononcer.
Le nombre total d’actions susceptibles d’être attribuées au titre de la présente autorisation ne pourra représenter plus de 1% du nombre d’actions composant le capital social de la société à la date de la décision de leur attribution par le conseil d’administration, étant précisé que le montant nominal cumulé des augmentations de capital susceptibles d’en résulter s’imputera sur le plafond nominal global prévu pour les augmentations de capital au paragraphe 2 de la dix‑huitième résolution de l’assemblée générale du 17 mai 2022 ou, le cas échéant, sur le montant du plafond global éventuellement prévu par une résolution de même nature qui pourrait succéder à ladite résolution pendant la durée de validité de la présente délégation. Par ailleurs, le nombre total des actions attribuées gratuitement en vertu de la présente autorisation aux dirigeants mandataires sociaux de la société ne pourra représenter plus de 20% des actions attribuées gratuitement en vertu de la présente autorisation.
L’attribution définitive des actions pourra être soumise aux conditions, en partie ou en totalité, à l’atteinte de conditions de performance fixées par le conseil d’administration, étant précisé que l’attribution définitive des actions attribuées gratuitement au profit des dirigeants mandataires sociaux exécutifs de la société sera notamment soumise en totalité à l’atteinte de conditions de performance fixées par le conseil d’administration.
Votre conseil d’administration vous propose, sur la base de son rapport, de l’autoriser pour une durée de 38 mois à compter de la présente assemblée générale à attribuer des actions gratuites existantes ou à émettre.
Il appartient au conseil d’administration d'établir un rapport sur cette opération à laquelle il souhaite pouvoir procéder. Il nous appartient de vous faire part, le cas échéant, de nos observations sur les informations qui vous sont ainsi données sur l’opération envisagée.
Nous avons mis en œuvre les diligences que nous avons estimé nécessaires au regard de la doctrine professionnelle de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes relative à cette mission. Ces diligences ont consisté notamment à vérifier que les modalités envisagées et données dans le rapport du conseil d’administration s’inscrivent dans le cadre des dispositions prévues par la loi.
Nous n’avons pas d’observation à formuler sur les informations données dans le rapport du conseil d’administration portant sur l’opération envisagée d’autorisation d’attribution d’actions gratuites.
Fait à Paris La Défense, le 5 avril 2023 Les Commissaires aux comptes |
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Mazars Jean-Claude PAULY Associé |
Deloitte & Associés Jérôme LEMIERRE Associé |
9. INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES DU DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL
L’intégralité des statuts et du règlement intérieur de COFACE SA est disponible sur le site : https://www.coface.com/fr/Le-groupe/Notre-organisation.
9.1 Actes constitutifs et statuts
9.1.1 Dénomination sociale
9.2 Personnes responsables
9.2.1 Noms et fonctions
9.2.1.1 Responsable du Document d’enregistrement universel
9.2.1.2 Responsable de l’information financière
9.2.1.3 Responsable de la communication financière
9.3 Documents accessibles au public
Toutes les publications du Groupe COFACE SA (communiqués, rapports annuels, présentations annuelles et semestrielles, etc.) et l’information réglementée sont disponibles sur simple demande ou depuis le site internet : www.coface.com/fr/Investisseurs. Elles peuvent être également consultées à son siège social, de préférence sur rendez-vous.
Le présent Document d’enregistrement universel est consultable dans la rubrique « Investisseurs » du site institutionnel ainsi que sur le site de l’AMF (www.amf-france.org). Des exemplaires sont disponibles sans frais au siège social de la Société.
Par ailleurs, dans le cadre du régime Solvabilité II, le SFCR relatif à l’exercice 2021, qui est destiné au public, a été déposé à l’ACPR le 29 avril 2022. Il est publié dans la rubrique « Investisseur » du site institutionnel www.coface.com. Le prochain rapport SFCR, sur la base de l’exercice 2022, sera publié le fin avril 2023.
9.4 Contrôleurs légaux des comptes
9.4.1 Commissaires aux comptes titulaires
Deloitte & Associés a été nommé par l’assemblée générale des actionnaires de la Société du 16 mai 2019 pour une durée de six exercices prenant fin à l’issue de l’assemblée générale qui statuera sur les comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2024.
Deloitte & Associés est membre de la Compagnie régionale des commissaires aux comptes de Versailles.
9.5 Informations financières sélectionnées sur trois ans
Les tableaux ci-dessous présentent des extraits des comptes de résultat et des états financiers consolidés pour les exercices 2020, 2021 et 2022.
Ces informations financières sélectionnées doivent être lues conjointement avec les chapitres 3 et 4 du présent Document d’enregistrement universel.
/Compte de résultat consolidé
(en milliers d’euros) |
2022 |
2021 |
2020 |
Primes brutes émises |
1 698 270 |
1 462 424 |
1 273 767 |
Ristournes de primes |
- 142 109 |
- 121 336 |
- 78 111 |
Variation des primes non acquises |
- 28 697 |
- 28 451 |
8 678 |
Primes brutes acquises |
1 527 464 |
1 312 637 |
1 204 334 |
Accessoires de primes |
158 582 |
140 691 |
143 985 |
Produits nets des activités bancaires |
70 414 |
64 400 |
58 450 |
Produits des activités de services |
55 510 |
50 130 |
44 094 |
Autres revenus |
284 506 |
255 221 |
246 530 |
Chiffre d’affaires |
1 811 970 |
1 567 858 |
1 450 864 |
Charges des prestations des contrats |
- 476 779 |
- 280 456 |
- 623 653 |
Frais d’acquisition des contrats |
- 304 747 |
- 259 317 |
- 238 453 |
Frais d’administration |
- 314 460 |
- 270 990 |
- 261 807 |
Autres charges de l’activité assurance |
- 69 824 |
- 66 243 |
- 60 971 |
Charges d’exploitation bancaire hors coût du risque |
- 14 331 |
- 13 103 |
- 12 833 |
Charges des activités de services |
- 102 998 |
- 89 674 |
- 81 608 |
Charges d’exploitation |
- 806 361 |
- 699 327 |
- 655 672 |
Coût du risque |
308 |
76 |
- 100 |
Résultat technique avant réassurance |
529 138 |
588 150 |
171 439 |
Résultat des cessions en réassurance |
- 146 610 |
- 314 288 |
- 44 116 |
Résultat technique après réassurance |
382 529 |
273 862 |
127 322 |
Produits des placements nets de charges hors coût de l’endettement |
40 105 |
42 177 |
26 903 |
Résultat opérationnel courant |
422 634 |
316 039 |
154 225 |
Autres produits et charges opérationnels |
- 9 116 |
- 3 177 |
- 13 787 |
Résultat opérationnel |
413 518 |
312 862 |
140 438 |
Charges de financement |
- 29 605 |
- 21 477 |
- 21 740 |
Quote-part dans les résultats des entreprises associées |
0 |
0 |
0 |
Écart d’acquisition négatif |
0 |
0 |
8 910 |
Impôts sur les résultats |
- 100 561 |
- 67 511 |
- 44 704 |
Résultat net de l’ensemble consolidé |
283 352 |
223 874 |
82 904 |
Participations ne donnant pas le contrôle |
- 244 |
- 57 |
-4 |
Résultat net (part du Groupe) |
283 107 |
223 817 |
82 900 |
Résultat par action (en €) |
1,90 |
1,50 |
0,55 |
Résultat dilué par action (en €) |
1,90 |
1,50 |
0,55 |
9.6 Principales notations du Groupe Coface au 28 février 2023
La Société et certaines de ses filiales sont évaluées par des agences de notation financières reconnues. La notation par société peut varier d’une agence à une autre.
Au 28 février 2023, les principales notations pour la Société et sa principale filiale opérationnelle sont les suivantes :
Note de solidité financière d’assureur (Insurer Financial Strength) |
Agence |
Note |
Perspective |
---|---|---|---|
Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur et ses succursales |
Fitch Moody’s AM Best |
AA- A2 A |
Stable Positive Stable |
ISIN : FR0011805803 |
|
|
|
---|---|---|---|
Obligations subordonnées - échéance 27 mars 2024 |
Fitch Moody’s |
A- Baa1 |
Stable Positive |
ISIN : FR001400CSY7 |
|
|
|
---|---|---|---|
Titres subordonnés Tier 2 - échéance 22 septembre 2032 |
Fitch Moody’s |
BBB+ Baa2 |
Stable Positive |
Les notations détaillées ci-dessus peuvent être sujettes à révision ou être retirées à n’importe quel moment par les agences de notation qui les attribuent. Aucune de ces notations ne représente une indication de la performance passée ou future des actions Coface ou des dettes émises par la Société et ne devrait être utilisée dans une décision d’investissement. La Société n’est pas responsable de l’exactitude et la fiabilité de ces notations. L’information est disponible et actualisée sur le site Internet de la Société : http://www.coface.com/fr/Investisseurs/Notations.
9.7 Table de concordance
9.7.1 Document d’enregistrement universel
La présente table de concordance reprend les rubriques prévues par les Annexes I et II du règlement délégué (UE) 2019/980 de la commission du 14 mars 2019 et renvoie aux pages du présent Document d’enregistrement universel où sont mentionnées les informations relatives à chacune de ces rubriques.
Informations |
Page |
|
---|---|---|
1. |
Personnes responsables, informations provenant de tiers, rapports d’experts et approbation de l’autorité compétente |
343 |
2. |
Contrôleurs légaux des comptes |
344 |
3. |
Facteurs de risque |
218-237 |
4. |
Informations concernant l'émetteur |
338 |
5. |
Aperçu des activités |
|
|
5.1. Principales activités |
25-36 |
|
5.2. Principaux marchés |
24-25 ; 36-40 |
|
5.3. Événements importants dans le développement des activités |
22-24 |
|
5.4. Stratégie et objectifs |
41-43 |
|
5.5. Dépendance à l’égard de brevets ou de licences, de contrats industriels, commerciaux ou financiers ou de |
na |
|
5.6. Position concurrentielle |
25 ; 36-40 |
|
5.7. Investissements |
36-40 ; 125 ; 158-162 ;166-168 |
6. |
Structure organisationnelle |
|
|
6.1. Description sommaire du Groupe |
5 |
|
6.2. Liste des filiales importantes |
5 ; 138-141 ; 206 |
7. |
Examen de la situation financière et du résultat |
|
|
7.1. Situation financière |
96-125 |
|
7.2. Résultats d’exploitation |
103-105 |
8. |
Trésorerie et capitaux |
|
|
8.1. Informations sur les capitaux |
109-113 |
|
8.2. Source et montant des flux de trésorerie |
109; 134 |
|
8.3. Informations sur les besoins de financement et la structure de financement |
109-111 |
|
8.4. Restriction à l’utilisation des capitaux |
110-111 ; 225-226 |
|
8.5. Sources de financement attendues |
na |
9. |
Environnement réglementaire |
49-50 |
10. |
Informations sur les tendances |
96-100 ; 114-116 |
11. |
Prévisions ou estimations du bénéfice |
na |
12. |
Organes d’administration, de direction et de surveillance et direction générale |
|
|
12.1. Conseil d’administration et direction générale |
54-60 ; 73-76 |
|
12.2. Conflits d’intérêts au niveau des organes d’administration, de direction et de surveillance |
72 |
13. |
Rémunération et avantages |
|
|
13.1. Rémunérations et avantages en nature |
77-93 |
|
13.2. Sommes provisionnées ou constatées par ailleurs aux fins du versement de pensions, de retraites ou d’autres avantages |
93 |
14. |
Fonctionnement des organes d’administration et de direction |
|
|
14.1. Date d’expiration des mandats actuels |
54 |
|
14.2. Contrats de service |
71-72 |
|
14.3. Informations sur les comités |
64-71 |
|
14.4. Déclaration relative à la conformité aux régimes de gouvernement d’entreprise applicables |
72 |
|
14.5. Incidences significatives potentielles sur le gouvernement d’entreprise |
72-73 |
15. |
Salariés |
|
|
15.1. Nombre de salariés et répartition des effectifs |
254-265 |
|
15.2. Participations et stock-options des administrateurs |
77-91 |
|
15.3. Accords prévoyant une participation des salariés dans le capital |
na |
16. |
Principaux actionnaires |
|
|
16.1. Franchissements de seuils |
299 |
|
16.2. Existence de droits de vote différents |
na |
|
16.3. Contrôle de l’émetteur |
299 |
|
16.4. Accord connu de l’émetteur dont la mise en œuvre pourrait entraîner un changement de son contrôle |
298-299 |
17. |
Transactions avec des parties liées |
199-200 ; 295 ; 298 |
18. |
Informations financières concernant l’actif et le passif, la situation financière et les résultats |
|
|
18.1. Informations financières historiques |
128-207 ; 345-348 ; 355 |
|
18.2. Informations financières intermédiaires et autres |
na |
|
18.3. Audit des informations financières annuelles historiques |
208-215 |
|
18.4. Informations financières pro forma |
na |
|
18.5. Politique en matière de dividendes |
43 ; 306 ; 323-324 |
|
18.6. Procédures judiciaires et d’arbitrage |
na |
|
18.7. Changement significatif de la situation financière |
99-100 |
19. |
Informations supplémentaires |
|
|
19.1. Capital social |
|
|
19.1.1 Capital souscrit |
292-297 |
|
19.1.2 Autres actions |
297 |
|
19.1.3 Actions auto-détenues |
293-297 |
|
19.1.4 Valeurs mobilières |
na |
|
19.1.5 Conditions d’acquisition |
na |
|
19.1.6 Options ou accords |
297 |
|
19.1.7 Historique du capital |
297 |
|
19.2. Acte constitutif et statuts |
|
|
19.2.1 Objet social |
338 |
|
19.2.2 Droits et privilèges des actions |
341-342 |
|
19.2.3 Éléments de changement de contrôle |
299 |
20. |
Contrats importants |
303 |
21. |
Documents disponibles |
343 |
9.8 Incorporation par référence
En application de l’article 19 du Règlement européen no 2017/1129, les informations suivantes sont incluses par référence dans le présent Document d’enregistrement universel :
- ●au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2021 :
- Le Rapport de gestion (détaillé dans la table de concordance), les comptes consolidés, les comptes annuels de la Société ainsi que les Rapports des Commissaires aux comptes y afférents, figurant dans le Document d’enregistrement universel de l’exercice 2021 déposé auprès de l’Autorité des marchés financiers le 6 avril 2022, sous le numéro de dépôt D.22-0244, respectivement aux pages 347 à 349, 130 à 195, 196 à 209, 210 à 213 et 214 à 216 ;
- ●au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2020 :
- Le Rapport de gestion (détaillé dans la table de concordance), les comptes consolidés, les comptes annuels de la Société ainsi que les Rapports des Commissaires aux comptes y afférents, figurant dans le Document d’enregistrement universel de l’exercice 2020 déposé auprès de l’Autorité des marchés financiers le 31 mars 2021, sous le numéro de dépôt D.21-0233, respectivement aux pages 354, 132 à 199, 200 à 213, 214 à 217 et 218 à 221.
Les informations incluses dans ces deux Document d’enregistrement universel autres que celles visées ci-dessus, sont le cas échéant, remplacées ou mises à jour par les informations incluses dans le présent Document d’enregistrement universel. Ces deux Document d’enregistrement universel sont accessibles au siège social de la Société et sur le site Internet www.coface.com/fr/Investisseurs/Resultats-et-rapports-financiers dans l’onglet « rapports annuels ».
9.9Glossaire
Ce glossaire est un échantillon de termes utilisés dans le secteur de l'assurance-crédit et n’est donc pas exhaustif. Il ne contient ni tous les termes employés dans ce Document d'enregistrement universel ni tous les termes utilisés dans le secteur de l’assurance-crédit.
Accessoires de primes : frais annexes au contrat d’assurance correspondant à la rémunération des services liés à l’assurance-crédit tels que les frais de surveillance des limites de crédit délivrées à l’assuré sur ses acheteurs.
Affacturage : ensemble des services proposés par un Factor aux entreprises, permettant d’externaliser la gestion de leur poste clients : gestion des factures avec leur recouvrement, garantie contre l’insolvabilité, financement …
Assurance-crédit : technique qui consiste pour une entreprise à se prémunir contre les risques de non-paiement de ses créances commerciales.
Bénéfice par action : ratio calculé en divisant le résultat net de l’exercice attribuable aux actionnaires par le nombre moyen pondéré d’actions en circulation.
Boni/Mali sur prime : liquidation des provisions sur primes des années antérieures à l’exercice comptable ayant un impact positif ou négatif sur les primes acquises à l’exercice en cours.
Boni/Mali sur sinistres : liquidation des provisions sur sinistres et sur recours des années antérieures à l’exercice comptable ayant un impact positif ou négatif sur la charge des prestations des contrats d’assurance de l’exercice en cours.
Capitalisation boursière : valeur boursière d’une entreprise. Elle se calcule en multipliant le cours de bourse par le nombre d’actions qui composent le capital social.
Caution : opération de crédit et non d’assurance, c’est un engagement écrit donné à un créancier par un garant de s’acquitter de l’obligation d’un débiteur, en cas de défaut de celui-ci.
Commissions de réassurance : commission payée sur les contrats de réassurance par le réassureur à l’entreprise cédante comme compensation pour transférer l’activité au réassureur et couvrir les frais d’acquisition de l’entreprise cédante.
Courtier : intermédiaire indépendant qui prospecte les entreprises afin de leur proposer un contrat d’assurance-crédit. Il conseille l’assuré lors de la mise en place du contrat et dans sa gestion quotidienne.
Dividende : partie du bénéfice d’une société attribuable à l’actionnaire. On distingue le dividende net, somme effectivement versée par l’entreprise à son actionnaire, et le dividende brut, qui inclut également l’avoir fiscal.
Indemnités versées : montant des indemnités versées par l’assureur au cours de l’exercice comptable.
Insolvabilité : incapacité juridiquement constatée du débiteur de faire face à ses engagements et donc de payer ses dettes.
Limite : montant maximum pour lequel l’assureur accepte le risque commercial (risque de défaillance) sur le débiteur.
Modèle interne partiel : utilisé pour définir les risques encourus par Coface. Il est notamment utilisé pour calculer le capital de solvabilité requis.
Prime : somme payée par l’assuré en contrepartie de l'engagement de l'assureur à couvrir les risques prévus au contrat.
Prime acquise : somme des primes brutes émises et des provisions sur primes : fraction de la prime émise au cours de l’exercice comptable ou antérieurement, correspondant à la couverture des risques couverts pendant l’exercice comptable concerné.
Prime émise : montant de prime facturé au cours de l’exercice comptable au titre de la couverture des risques prévus au contrat.
Provision pour primes à émettre : primes rattachées à un exercice comptable n’ayant pu faire l’objet d’une facturation au cours de cette la période.
Provisions pour primes non acquise : fraction des primes émises au cours de l’exercice comptable se rapportant à la couverture des risques couverts pour la période comprise entre la date de clôture de la période comptable et la date d’échéance des contrats.
Provisions pour sinistres survenus mais non encore déclarés (IBNR) : provision relative aux sinistres non encore connus mais jugés probables.
Ratio combiné : total des dépenses, incluant la marge de service, et total des coûts de sinistres, rapporté au total des primes acquises. Il s’agit donc de la somme du ratio de coût et du ratio des sinistres.
Ratio de coûts : les frais d’acquisition de contrat, les charges administratives et la marge dégagée sur les services en proportion des primes acquises. La marge dégagée sur les services correspond aux revenus des services minorés des autres revenus et charges d’exploitation ordinaires. Peut être exprimé en « termes bruts », c’est-à-dire avant réassurance, ou en « termes nets », en incluant la commission de réassurance.
Ratio de sinistres : coûts des sinistres de toutes les années rattachées en proportion des primes acquises. Peut être exprimé en « termes bruts », c’est-à-dire avant réassurance, ou en « termes nets », en incluant la part cédée aux réassureurs.
Ratio économique Solvabilité II : indicateur réglementaire qui reflète la capacité qu’a la société de tenir ses engagements à l’égard de ses clients, investisseurs et autres contreparties. Il correspond aux fonds propres éligibles rapportés à la quantité de fonds propres nécessaires à la compagnie en fonction des risques auxquels elle est exposée (SCR : Solvency Capital Requirement).
Réassurance : opération par laquelle un assureur s’assure lui-même auprès d’un tiers (le réassureur) pour une partie des risques qu’il a garantis, moyennant le paiement d’une prime.
Recouvrement : démarche amiable et/ou judiciaire effectuée par le Groupe pour obtenir le paiement par le débiteur de sa créance.
Récupérations : sommes récupérées par l’assureur auprès du débiteur (acheteur en défaut de paiement) après que le sinistre ait été indemnisé à l’assuré.
Résultat technique : somme du chiffre d’affaires, des charges de sinistres, des dépenses opérationnelles (frais d’acquisition de contrats, frais administratifs et coûts des prestations de service) et du résultat de réassurance.
Risque de crédit : le risque d’une perte résultant de la détérioration de la qualité de crédit d’une contrepartie ou de sa défaillance.
Risque de marché : risque de perte lié aux changements des prix des marchés financiers ou aux changements des paramètres pouvant influencer ces prix.
RoATE – Rentabilité des fonds propres moyens nets des actifs incorporels : résultat net (part du Groupe) rapporté aux fonds propres tangibles moyens (la moyenne de la période des fonds propres (part du Groupe) retraités des actifs incorporels).
Sinistre : situation de réalisation d’un risque et d’ouverture de droit à indemnisation pour l’assuré qui déclenche la mise en jeu de l’indemnisation prévue au contrat d’assurance-crédit.
Sinistres cédés/total sinistres (taux de cession des sinistres) : poids des sinistres cédés par rapport au total sinistres. Les sinistres cédés correspondent à la part des sinistres Coface cède à ses réassureurs en vertu des traités de réassurance conclus avec eux.
Sinistres payés : indemnités versées nettes de récupérations encaissées et augmentées des frais engagés pour en assurer la gestion (frais de gestion de sinistres).
Solde net de production : indicateur de performance commerciale. Somme des primes annualisées relatives aux polices d’assurance-crédit nouvellement souscrites au cours de l’exercice et des primes annualisées relatives aux polices résiliées pendant le même exercice.
Solvabilité II : réforme réglementaire européenne du monde de l’assurance dont l’objectif est de mieux adapter les fonds propres exigés des compagnies d’assurance et de réassurance aux risques que celles-ci encourent dans leur activité.
Taux de cession des primes (Primes cédées/Primes brutes acquises) : poids des Primes cédées par rapport aux primes acquises. Les primes cédées correspondent à la part des primes acquises que Coface cède à ses réassureurs en vertu des traités de réassurance conclus avec eux. Les primes acquises correspondent à la somme des primes émises et des provisions sur les primes acquises non émises (PANE).
Taux de rendement comptable des actifs financiers : résultat des placements avant résultat des titres de participation, résultat de change et frais financiers rapporté au total bilan des actifs financiers hors titres de participation.
Taux de rendement comptable des actifs financiers hors résultat de cession : résultat des placements avant résultat des titres de participation, résultat de change et frais financier hors plus ou moins-value de cession rapporté au total bilan des actifs financiers hors titres de participation.
Taux de rendement économique des actifs financiers : performance économique du portefeuille d’actif. On ajoute donc au rendement comptable la variation des réserves de réévaluation de l’année rapporté au total bilan des actifs financiers.
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